La propagande

La propagande sous les régimes fascistes, comme sous tous les Etats totalitaires, cherche à glorifier le pouvoir en place et à donner une vision positive et fédératrice de la nation. Cependant, la politique fasciste va plus loin en incitant les citoyens à la haine et, notamment dans l’Allemagne nazie, à l'antisémitisme et au racisme. Dès 1933, avec l’arrivée au pouvoir du NSDAP, l’art passe sous le contrôle de l’Etat. L'art est supervisé par le ministère de la Culture de la Propagande et son dirigeant Joseph Goebbels.

L'expression artistique n'est autorisée que si elle met en valeur l'idéal ou le régime Nazi. En effet, dès cette date, les médias relatent tous les jours des crimes sensés être commis par la population israélite, et de nombreuses affiches représentent « le juif » comme un personnage avare, cupide et comploteur.

Cette affiche a été réutilisée en 1940 comme affiche du film de Fritz Hippler, « Le Juif éternel », qui a été projeté en Allemagne puis en France occupée sous le titre « Le Péril juif ». Le cinéma de l’Allemagne nazie a donc adopté le thème de l’antisémitisme à des fins de propagande.

L'exemple le plus flagrant est certainement l'exposition « le juif et la France » organisée au palais Berlitz en 1942 durant l'Occupation. Cette exposition avait pour but d'apprendre à la population comment « reconnaître les juifs selon leurs caractères physiques ». On peut noter que le mot «juif» est très rarement dévaloriser dans ces affiches, car « juif » était déjà devenu un terme péjoratif dans l'esprit collectif

...