La cité précolombienne de Tenochtitlan
Commentaire de texte : La cité précolombienne de Tenochtitlan. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 11 Mai 2014 • Commentaire de texte • 364 Mots (2 Pages) • 986 Vues
Dans le cadre d’une question obligatoire : l’élargissement du monde (XVe-XVIe s.).
« La question traite des contacts des Européens avec d’autres mondes et de l’élargissement de leurs horizons géographiques. »
« Une cité précolombienne confrontée à la conquête et à la colonisation européenne »
La réflexion sur la conquête espagnole de l’Empire aztèque a été profondément renouvelée depuis les écrits de Jacques Soustelle et ce grâce aux travaux de Christian Duverger et Serge Gruzinski.
C. Duverger a ainsi réévalué le rôle de Cortès, dépassant la figure un brin stéréotypée du sanguinaire pour cerner une réalité plus subtile. Le mésoaméricaniste a en effet choisi d’ inscrire le processus de colonisation de la Nouvelle-Espagne dans un contexte, celui d’une Renaissance en rupture avec le passé et en quête de nouveaux horizons. Au début du XVIe s., certains humanistes recherchaient un Nouveau Monde exempt des pêchés de l’Ancien, entre autre avec le projet d’une christianisation sur une base nouvelle. Ce Nouveau Monde ce fut celui des Taïnos, puis celui des Mexicas ou Aztèques.
Pour Cortès, il s’agissait de réaliser une greffe espagnole et d’engendrer une société métisse et pas seulement transplanter la culture espagnole comme ce qui avait été fait à Cuba. Réestimer l’entreprise cortésienne c’est finalement déterminer les enjeux de l’élargissement du monde au-delà du seul intérêt économique ou religieux, nuancer les modalités des contacts qui ne se résument pas à l’affrontement et aborder plus largement les notions d’acculturation et de métissage au travers de l’exemple très particulier de Tenochtitlàn/Mexico.
Fondée ex-nihilo en 1325 (date mythique) par les Mexicas (nom originel des Aztèques), elle s’implante dans une vallée lacustre de haute altitude (2000 m) entourée de volcans, dans une terre marécageuse sur le lac Texcoco. Confrontés aux risques d’inondation et au manque de ressources, les Mexicas créent des îles artificielles appelées chinampas, délimitées par des pieux plantés dans le fond boueux et sur lesquelles on cultive du maïs, des haricots… ce qui permet l’irrigation ainsi que la circulation. Construction aussi de digues, de chaussées entrecoupées de ponts et de barrages contre les inondations. Ces techniques révèlent les compétences hydrauliques développées des Mexicas et une symbiose avec l’environnement aquatique. Cependant, certaines denrées manquent toujours et les Mexicas doivent les trouver à l’extérieur.
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