La Quatrième république
Rapports de Stage : La Quatrième république. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mbaka57 • 10 Avril 2013 • 1 901 Mots (8 Pages) • 995 Vues
Déjà déçu par la Troisième République, un comité s'était constitué grâce à un soutien dans la presse, pour fonder une nouvelle république, la quatrième depuis la Révolution française. En voulant s'échapper à un système trop parlementaire qui enlisait le pouvoir exécutif, cette nouvelle République devient un espoir de changement juste après le libération. La France, comme partout en Europe, le règne du provisoire commence à sceller le destin des années à venir, néanmoins une nouvelle vision politique s'instaure. De 1944 à 1946, le GPRF (le Gouvernement Provisoire de la République Française) de Charles de Gaulle met tout en œuvre pour rétablir l'autorité et la légitimité de l’État, en assurant les principes fondamentaux de la Démocratie, en établissant des réformes économiques et sociales... L'espoir né, la France doit se redresser. Une volonté affichée qui fera modifier la Constitution Française radicalement, laissant place à cette Quatrième République.
Quel bilan tiré de cette récente République ? Celle-ci a-t-elle été bénéfique ou alors néfaste à la France ?
Cette nouvelle République a pour objectif de reconstruire une France meurtri, de gérer les conflits de la Guerre Froide, mais aussi et surtout de résoudre le problème de la décolonisation, un problème qu'elle n'arrivera cependant pas à solutionner. « On ne retient que les points négatifs de cette République! » disait Aubry, car il est vrai que dès son lancement, cette République se voit critiquer par plus de 80% des français, nonobstant l'on doit reconnaître que celle-ci a permis un redressement significatif de la France.
Lancé dans une époque très difficile où l’opinion publique et politique diffère, la Quatrième République se fonde sous les contestations, en effet suite à la démission et à l'influence de De Gaulle en janvier 1946, les français rejettent la première constitution rédigée par l'Assemblée. Néanmoins, celle-ci est tout de même votée et approuvée par référendum le 13 octobre 1946 avec un taux d'abstention assez élevé, témoignant ainsi la lassitude des français face à ce monde politique et à ce provisoire qui ne fait que duré. L’Assemblée Nationale devient le centre du pouvoir avec un Président de la République dépendant de cette dernière et qui nomme tout de même le Président du Conseil en tenant compte de la majorité législative. Sous cette République, le Président de la République joue alors un rôle secondaire contraire à ce qu'espérait le Général Charles De Gaulle, voulant un pouvoir présidentiel fort.
La Quatrième République est née sous le tripartisme, avec un premier gouvernement présidé par Paul Ramadier qui associe les socialistes, les communistes et les Républicains Populaires. Et déjà l'on sent que la coalition ne va pas durer, la France constate que les institutions ont du mal à aboutir, ce qui souligne les premières faiblesses de cette nouvelle République qui retrouve les traces de la précédente. L'entente des partis politique devient fragile à tel point que l'on assiste, en fin mai 1947 après le renvoie des communistes par le Président du Conseil Paul Ramadier, à une close de contrat d'entente entre les partis de Gauche, car en effet le Parti Communiste Français s'oppose à la politique économique et indochinoise proposée et appliquée par les socialistes. La faiblesse de la « troisième force » se creuse de plus en plus et laisse place à l'instabilité ministérielle. Partagés et opposés sur les Réformes scolaires, avec la loi Barangé en 1951, cette « troisième force » commence à se dissoudre petit à petit. Dans ce climat de « grisaille politique », comme le qualifient les historiens, deux nouveaux hommes se font connaître. Pinay est le politique fort du Centre Droit et devient Président du Conseil avec une politique financière qui anéantis l'inflation, il marque le changement dans cette société en 1952. L'autre homme qui acquière la confiance d'une majorité importante des français, Pierre Mendès France, en se montrant radical et surtout efficace sur la question Indochinoise lorsqu'il signe les Accords de Genève. Il brille dans ses fonctions avec sa diplomatie coloniale s'agissant des protectorats français, la Tunisie et le Maroc. L’opinion publique et politique se fatigue de celui-ci, il perd la totale confiance sur la gérance de l'Algérie, même au sein de ses propres sympathisants.
Seuls ces deux hommes marquent l'histoire de cette République car à cette époque, les français se détachent complètement et se désintéressent de la vie politique qui a des institutions trop complexe. Le dégoût s'installe encore plus, l'antiparlementarisme refait surface, car déçue du retour de certains politiques de la Troisième République comme Queuille ou bien même Ramadier, les français se blasent de ce régime. D’ailleurs la lassitude gagne aussi le monde politique et on assiste à un éclatement du RPF (Rassemblement du Peuple Français) en 1952, la majorité oscille entre le centre droit partisan de la rigueur financière pour lutter contre l'inflation et de la fermeté dans l'Union Française, et le centre gauche gagné à la décolonisation sauf en Algérie. Les problèmes s'accumulent sans être résolu : l'érosion monétaire, guerres coloniales, l'instabilité ministérielle, désaccords sur le projet de CED (Communauté Européenne de Défense) rejeté par l'Assemblée en 1954.
Malgré les difficultés qu'a connu cette République, son bilan n'est pas en sa totalité négatif, car sortie de guerre, la reconstruction économique, financée par le plan Marshall, progresse très vite. La France se modernise, sa production industrielle croît après 1954 à un rythme de 9 à 10% par an, la sécurité et la légitimité de l’État est assurée tout comme la survie du régime.
La reconstruction permet de dresser un bilan économique très positif, celle-ci a été achevée dès 1949, seulement cinq ans après la libération. Une reconstruction possible grâce à l'aide des États-Unis avec le plan Marshall, encadrée par une planification souple et fiable dont l'investigateur est Jean Monet jusqu'en 1952 et reprise par Hirsch. Directement l’État joue un rôle très
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