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Portugais Luso-Amérique, le Brésil

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Par   •  7 Mai 2016  •  Cours  •  2 466 Mots (10 Pages)  •  729 Vues

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Portugais Luso-Amérique

Le Brésil est très vaste (8,5 millions de km²) et est un des pays les plus peuplés au monde (plus de 2 millions d'habitants), il possède 26 états fédéraux (+ un district fédéral, celui de Brasília) et est composé de 5 régions :

le Nord, le Centre-Ouest, le Nordeste, le Sudeste, et le Sud.

Brasília est la capitale depuis 1960 (avant c'était Rio de Janeiro, mais Brasília a été construite en quelques années à peine et faite capitale fédérale pour insuffler un nouveau dynamisme vers l’intérieur du pays), et c'est un jeune pays car il est indépendant depuis 1822.

Avant l'arrivée des portugais, il y avait à peu près 8 millions d'indigènes, ils étaient majoritaires. Aujourd'hui, la population du Brésil se compose de : 47,73% de blancs, 7,61% de noirs, 43,13% de métisses, 1,09% d'asiatiques et 0,43% d'indigènes (environ 1 million d’individus). Chaque personne recensée coche elle-même la case de la “race” avec laquelle elle s’identifie le plus.

Le pays s'est peuplé par une dynamique d'immigration et une dynamique de marche vers l'intérieur du pays.

Le processus d'essor démographique est très récent: la population était très peu nombreuse jusqu’au dernier tiers du XIXème siècle, puis il y a eu un boom au XXe siècle. Le taux d’urbanisation du Brésil est actuellement de 85% et les villes (surtout celles sur la côte) grandissent très vite.

La population reste concentrée sur les côtes et au Sud du pays.

São Paulo (fondée en 1554 en tant qu’établissement jésuite, qui comptait l’équivalent de la moitié de la population de La Rochelle en 1872, et compte aujourd’hui 20 millions d’habitants), est le centre économique du Brésil, c'est donc une ville majeure, il y a des signes ostentatoires de richesse, il y a de l'argent, de l'emploi, des investissements, une bourse assez importante, et à l'inverse il y a la pauvreté; 1/4 de la population vit dans les quartiers pauvres. Il y a un énorme contraste entre les gratte-ciel (la ville est parfois appelée la “New York brésilienne”) et les quartiers pauvres. Dans ces derniers, qu’on appelle favelas, la plupart des maisons ont de l’eau et de l’électricité, mais il n’y a pas de système d’égouts, ni de collecte d’ordures ou de transport public. Ces pauvres sont généralement issus d’une immigration de masse interne, depuis les zones déshéritées du pays, venus chercher un emploi. São Paulo est donc à la fois un symbole de développement économique et un symbole des inégalités très fortes présentes au niveau national.

L'IDH (Indice de Développement Humain) du Brésil est très élevé au Sud du pays et très bas au Nord (discontinuité sociale). Le Nordeste est la partie la plus pauvre, mais il y a aussi l'ouest de l'Amazonie. Le Sudeste est le cœur industriel du pays avec le triangle formé de Rio de Janeiro, São Paulo et Belo Horizonte, qui font l'essentiel de la productivité du pays. L’IDH national est de 7,4 (proche de celui de pays d’Europe de l’Est), mais ce chiffre ne veut pas dire grand chose en raison des très fortes inégalités régionales.

Il y a une lutte contre la pauvreté :demandent une réforme agraire.

La réforme agraire est inscrite dans la Constitution du Brésil (cette Constitution date de 1988), mais n’a que très peu été pratiquée. Il s’agit de la confiscation des grandes propriétés improductives pour les redistribuer en petites parcelles aux familles de paysans sans terre. Pour revendiquer ces terres, le MST y organise parfois des squats.

Origine des énormes propriétés rurales au Brésil :
Après la “découverte” (ou plutôt, “achamento”) du Brésil en 1500, le Roi du Portugal a proposé à la noblesse des terres du Brésil (pour bénéficier des ressources naturelles et cultiver les terres), en échange les nobles devaient faire régner l'ordre, verser un impôt et représenter le Portugal. Ces terres étaient appelées les “Capitanias hereditárias” (cf plus tard dans les cours). Plus tard, ces capitanias ont depuis laissé la place aux fazendas (grands champs agricoles) d’aujourd’hui.

0,8% des propriétés occupent 42,5% des terres cultivées (très grandes propriétés détenues par très peu de gens)

33,7% (ou 37,7%?) des propriétés occupent 1,4% des terres cultivées (très petites propriétés détenues par beaucoup de gens)

Mais la mise en pratique de la réforme agraire représenterait un coût très élevé pour l’État, qui verse des compensations aux riches propriétaires à qui il confisque des terres. Le gouvernement est aussi très réticent à pratiquer cette réforme elle amènerait une prolifération de l’agriculture vivrière au détriment de l’agrobusiness, qui est un moteur indispensable de la croissance brésilienne. Ce n'est pas l'agriculture familiale qui assure le dynamisme de l'exportation mais c'est elle qui assure une grande partie de l'alimentation de base des brésiliens (des aliments comme le lait, le magnoc, les haricots, les œufs,...).

Évidemment c'est une agriculture vivrière qui est moins profitable en termes de balance commerciale. Il est impossible de concilier les intérêts de ces propriétaires et ceux des paysans sans terre…

De plus, il est important de savoir que l'agrobusiness est très engagé, très influent dans le milieu politique; il y a beaucoup de grands propriétaires qui se présentent aux élections, qui les gagnent, qui défendent leurs intérêts, une fois qu'ils sont élus. C'est la fameuse bancada ruralista, ou le groupe alimentaire ruraliste.

C'est un groupe de pression un peu informel, avec des députés qui s'accordent de manière assez discrète, qui se réunissent parfois en secret, ils sont entre 100 et 200 mais on ne sait pas exactement combien, ce sont souvent des propriétaires terriens ou des gens qui sont proches des grands propriétaires, qui sont alliés aux grands propriétaires qui par exemple vont financer leur campagnes électorales et des députés qui vont faire constamment pression pour une politique favorable à l'agrobusiness et contre la distribution de terres, par exemple agraire et aussi contre toute réglementation environnementale des espaces ruraux. Ce qu'il y a de bien pour les ruralistes, c'est qu'ils se placent toujours du bon coté du pouvoir. Avant ils étaient plutôt de droite, ils étaient alliés aux présidents Sarney et Cardoso et puis quand la gauche est arrivée au pouvoir ils ont retourné leur veste et se sont rangés du coté du gouvernement Lula. L'important pour les ruralistes c'est d'être là ou se décident les choses, d'être au centre du pouvoir, pour pouvoir continuer à faire vivre le marché agricole brésilien.

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