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La Troisième République

Dissertation : La Troisième République. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2014  •  507 Mots (3 Pages)  •  844 Vues

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Au XIXè siècle, l’école qui était payante, était un privilège réservé à ceux des familles aisées qui avaient la chance d’être instruits. Une grande partie de la population est analphabète, beaucoup de français ne savent ni lire ni écrire. Cette situation va changer en 1870 après la défaite contre la Prusse car certains considéraient que le manque d’instruction des soldats avait entraîné cette défaite. Les nouveaux dirigeants décidèrent de changer le système éducatif. L’objectif était d’instruire la population pour que la France puisse garder son statut de grande puissance. Ce fut Jules Ferry qui mit en place les grandes bases du système éducatif français en fondant l'école publique, gratuite, laïque et obligatoire. A cette époque la France n’était pas beaucoup connue de ses habitants, les gens lisaient très peu, ne voyageaient presque pas, leur moyen de diffusion et d’informations étaient assez limités. Le pays était toujours cloisonné par des différences au niveau des coutumes, des mentalités et des langues. Pour la première fois, l’école apporte à chaque petit français une image d’ensemble du pays. La République, née quelques années plus tôt, est encore fragile. Elle a besoin de se défendre contre ses ennemis de l'intérieur : les Royalistes et Bonapartistes, et contre ceux de l'extérieur : les Prussiens. Elle cherche également à donner une image idéale d’elle-même. C’est pourquoi l’école devient un privilège pour les républicains, qui donnent à l’ensemble de la nation une « certaine idée de la France » aux demandes de l’Etat. La République veut donner une image rassurante aux Français : elle se veut populaire, mais non révolutionnaire. Elle recherche le soutien des classes moyennes et des propriétaires (les paysans, artisans, commerçants). Grace au suffrage universel elle apporte la liberté au peuple. L’école est l’occasion d’une propagande militante en faveur d’une république idéale d’ordre et de paix. Elle avait pour but de faire au moins aussi bien que l’église, à laquelle elle tentait d’arracher l’influence sur la jeunesse. L'enseignement moral est donc considéré comme le premier de tous. La valeur la plus présente dans les manuels est l'obéissance et le respect : obéissance de l'élève à son instituteur, de l'enfant à ses parents, du serviteur à son maître, de l'ouvrier au patron, du soldat à son officier. Puis vient le patriotisme, fait d’amour du sol natal, d'admiration, de renoncement et de sacrifices. Apprendre à lire et à écrire furent des activités primordiales également. Puis nous arrivons sur la revanche de 1870. A cette date précise, la France a perdu la guerre et a dû céder l'Alsace et le nord de la Lorraine aux Allemands. Cette « revanche » est devenue une véritable obsession nationale. Elle imprègne tout l'enseignement par le rappel constant des douloureux événements de 1870, par l’évocation du passé glorieux de la France (les Gaulois, Jeanne d'Arc, Napoléon...), par un beaucoup d'exercices destinés à préparer les enfants au sacrifice suprême: récitations, chants, rédactions (exemple du poème "Le petit soldat"), par l'entraînement systématique à la discipline, vertu militaire, et par l’exercice physique appelé autrefois gymnastique et le maniement de "fusils en bois".

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