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L'Ordonatio Imperii De 817

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Par   •  5 Février 2013  •  1 420 Mots (6 Pages)  •  1 375 Vues

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L’ « Ordonatio Imperii » de 817.

Le texte juridico-normatif, qu’il nous est ici proposé d’étudier, fut sûrement édicté en 817 puisqu’il justifie l’ « Ordonatio Impetii ». Rédigé par Louis Ier, dit le Pieux (778-840), ce capitulaire organise la succession de l’Empire entre ses trois fils Lothaire, Pépin et Louis.

Louis le Pieux, né de Charlemagne et d’Hildegarde en 778, reprend la fonction impériale au décès de son père en 814. Son autorité contestée, à l’image de ses prédécesseurs, il se fait sacrer Empereur par le Pape Etienne IV en la cathédrale de Reims le 5 octobre 816.

Assurément, en 754, le sacre de Pépin III a rétabli la théocratie royale. L’alliance du trône et de l’autel légitime le pouvoir impérial en concédant à la valeur sacramentelle un rôle politique prédominant. En ce sens, le sacre s’envisage comme un concept juridique justifiant la royauté et conférant un ensemble de devoirs et obligations au représentant de Dieu sur terre : l’empereur. Au titulaire de la fonction royale s’impose, de ce fait, un rôle sacerdotal qui s’exprime notamment au travers de la « renovatio imperii », mission d’évangélisation de l’Empire.

Par cette volonté d’unifier l’Empire, les grands de la dynastie carolingienne établissent une politique fondamentalement accès sur la religion, souvent en rupture avec l’exécution de principes ancestraux. Tel fut le cas du système d’organisation successorale commuant constamment sous les attentes relatives de chaque règne.

Autrefois, le poids des traditions avait favorisé le maintien des partages royaux. De fait, à la mort de Pépin le Bref, en 768, le « regnum francorum » est divisé entre ses fils, Carloman et Charles. Néanmoins, et malgré leur effort commun, ce n’est qu’à la mort de Carloman que l’unité de l’Empire fut établie.

La « divisio regnum », disposition administrative prévue par Charlemagne en 806, est nécessairement corollaire de cette situation. Lui aussi, comme son père, exprime sa volonté de divisé l’Empire en royaume pour ses fils. Pour autant, les deux frères de Louis décédés prématurément, cet acte ne fut jamais effectif.

A son tour, en 815, Louis le Pieux sacralisé du envisager, sur les suggestions de ses conseillers ecclésiastiques, d’organiser la succession en vue de préserver la pérennité de l’Empire.

Le sens de l’ « Ordonatio Imperii » de 817 est posé : « on ne divise pas l’empire, on le met en ordre, on l’harmonise ». Cette disposition règle le statut de l’Empire, tant dans la succession au trône qu’en la façon de le partager, et marque de fait, la volonté de rompre avec un ordre ancestral de partage et d’éclatement du pouvoir royal à chaque génération.

Mais comment, par l’ « Ordonatio Imperii » de 817, Louis le Pieux entend-t-il organiser sa succession dans une perspective de pérennité de l’Empire ?

Il convient d’abord de mesurer l’impériosité de l’unité de l’Empire (I) avant d’en envisager la préservation (II).

I) L’impériosité de l’unité de l’Empire.

Après le sacre de Pépin III, la religion a progressivement gangrénais l’Empire, et

rétabli en son sein une théocratie royale (A). De fait, si l’ordonnance fait continuellement référence à Dieu, elle traduit également une forte pression du Saint-Siège dans les affaires courante de l’Empire (B).

A – La théocratie royale, expression d’un lien unique.

Le Capitulaire de Louis Ier est parsemé de références au divin. A contrario de la dynastie mérovingienne, les Carolingiens envisagent la puissance du roi, de l’empereur comme directement octroyé par Dieu. En ce sens, la légitimité de l’emperuer provient de son alliance avec la foi _ « selon l’ordre de la divine providence empereur auguste » l. 2.

A l’époque, tout fait émane de Dieu. Une décision est votée « sous l’inspiration divine ; et la paix est grâce à Dieu ». Par crainte de l’Eglise, Louis le Pieux ne se risquerait pas au partage de l’Empire_ « nous n’avons pas voulu courir le risque de provoquer un scandale dans la Sainte Eglise ». Institutions très ancienne, l’Eglise impose respect et crainte.

On peut également relever l’omniprésence des clercs dans l’Empire au cotés de Louis le Pieux. En effet, on peut lire aux lignes 7-8 « nos fidèles nous invitèrent à traiter, de l’état de tant notre royaume, et de la situation de nos fils, alors que nous étions en bonne santé et que Dieu nous cédait la paix de tout coté », et la ligne 19 « quant à ses frères, il plut d’un commun conseil de les

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