Dm de géographie
Étude de cas : Dm de géographie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Semia Attia • 26 Février 2018 • Étude de cas • 2 109 Mots (9 Pages) • 615 Vues
La région est au cœur des préoccupations en France. Elle possède des compétences majeures sur le développement économique, l’aménagement durable du territoire et les transports. La région a vu son rôle renforcé par la réforme de 2015 sur les régions : La France métropolitaine passe ainsi de 22 à 13 régions. L’aménagement du territoire est l’action volontaire et réfléchie d’un ou plusieurs acteurs sur une portion d’espace occupée par les sociétés humaines. Nous disposons de 2 documents : un croquis provenant du Conseil régional de Picardie, du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais et d’Insee intitulée L’aménagement de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais et Picardie, des enjeux pluriels. Publiée en 2015, elle évoque l’aménagement de la nouvelle région Nord-Pas-de-Calais et Picardie notamment connu sous le nom de Haut de France et les enjeux pluriels qui en suivent. Le second document, intitulée Une fusion qui divise les élus, est composé de 2 témoignage d’élus régionaux. Le premier est extrait de la chaine télévisée France 3 du 22 septembre 2014. Le second est extrait du quotidien français nommé le Figaro publié le 16 juillet 2014. Ces 2 témoignages abordent la question de la fusion régionale qui divise les élus et opposent des points de vue différents. Ainsi, nous sommes face à 2 documents sources. Cependant, en quoi la réforme régionale de 2015 reprend les trois enjeux de l’aménagement du territoire et quelles en sont les limites ? Après avoir étudié l’enjeu de la compétitivité des territoires et ses limites, nous observerons l’enjeu de la cohésion territoriale et ses limites et enfin l’enjeu du développement durable et ses limites.
La région a vu tout d’abord son rôle renforcé par les lois de décentralisation en 1983 puis par la réforme de 2015 sur les régions. L’un des principaux enjeux est la recherche de la compétitivité afin d’attirer à la fois les hommes et les activités. Cette attraction se traduit par le développement des technopôles, la présence de métropoles et « par les pôles de compétitivité (transport, textiles innovants) que les deux régions portent ensemble ». Un technopôle est une zone d’activités rassemblant des entreprises et des institutions pour favoriser l'économie, l'enseignement et la recherche dans un domaine. Le technopôle situé au nord-ouest de Lille, attire les investisseurs à la recherche d’avantages comparatifs ce qui permet à la nouvelle région de tenir « le 1er rôle national de l’innovation technologique ». Par ailleurs, le territoire peut également être rendu plus attractif par le développement ou la création de métropole .Une métropole est une très grande agglomération qui exerce son influence à différents échelles (régional, national, mondial). Notamment Lille qui s’inscrit parmi les dix plus grandes métropoles de France et Amiens, plus petite. Les pôles de compétitivité sont également propices au renforcement de la compétitivité territoriale. En effet, un pôle de compétitivité est une région urbanisée regroupant une ou plusieurs "grappes" d'entreprises permettant une accumulation des savoir-faire dans un ou plusieurs domaines techniques, permettant de donner un avantage compétitif à la région concernée. Les textiles innovants ainsi que la desserte des transports (autoroute et LGV (Ligne à grande vitesse) marque les pôles de compétitivités et sont présents en Picardie et au Nord-Pas-de-Calais.
De plus, l’importance de l’agriculture productiviste (céréaliculture) et la polyculture ainsi que l’industrie diffuse permet de décerner au Haut de France le « 1er rôle national de l’agroalimentaire ». Cela participe grandement au développement économique du Haut de France.
Cependant, on constate des limites à l’enjeu de la compétitivité : tout d’abord, les grandes métropoles telles que Lille d’évaluent les métropoles plus petites (Amiens) ou encore les autres pôles urbains. En effet, les grandes métropoles attirent plus les Hommes et les activités ce qui joue en défaveur des autres petites métropoles (Amiens).De plus, on remarque que la LGV ne concerne que Lille et non Amiens ou les autres pôles urbain. Par ailleurs, le second témoignage évoque la « situation socio-économiques du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie » qui reviendrait à « créer des difficultés supplémentaires, à rajouter de la crise à la crise. » ,en précisant que « deux pauvres n’ont jamais fait un riche ». Cela souligne nettement la divergence des situations socio-économiques du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie .Pour ainsi dire, fusionner ces 2 régions reviendrait à multiplier les problèmes et non les résoudre. Outre, cette divergence de situations, seule « Nord-Pas-de-Calais a les atouts pour être une grande région européenne » puisque Lille est une des dix grandes métropoles de France. Cela reviendrait à baisser le niveau de l’une pour élever celui de l’autre. Une inégalité face aux enjeux économiques donc de la compétitivité est mise en place.
Un des autres principaux enjeux est la cohésion de territoires. La cohésion territoriale tient à la capacité à concilier diversité des territoires et réduction des inégalités entre citoyens liées à l’espace. Il s’agit donc d’équilibrer les territoires et limiter les inégalités et donc maintenir la cohésion de territoires nouvellement jumelés. Dans un premier temps , le document 2 nous indique que le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie sont d’ores et déjà «mariés » : culturellement puisqu’elles partagent « la même langue, les mêmes traditions, l’architecture … », historiquement, ayant toutes deux « versées le sang lors des deux grands conflits mondiaux qui ont laissé les mêmes cicatrices » mais également géographiquement par « les liens physiques qui les unissent » par le biais de façades maritimes et d’autoroutes ( clairement visible dans le document 1).
De surcroit, la limite des inégalités se traduit par la politique de transports. En effet, les principaux moyens de transports (la LGV et l’autoroute) permet non seulement d’accéder rapidement aux principales villes de la nouvelle région mais également à Paris et à Bruxelles. Paris étant une ville-monde (ville qui exerce des fonctions stratégiques à l'échelle mondiale, un centre qui organise des flux et s'inscrit dans des réseaux, un pôle de commandement dans la mondialisation), son influence va s’exercer sur le Haut de France à cause de proximité à travers des moyens de transports comme le souligne la légende du croquis : « forte influence parisienne( industrie, urbanisation) » d’où le terme de « trait d’union entre l’Europe du Nord et le Grand Paris ». Par ailleurs, on remarque que l’autoroute et la LGV relient la région nouvellement jumelée à la Normandie, Strasbourg mais également Londres et Bruxelles. Cela constitue donc une cohésion de la nouvelle région mais également avec la région parisienne ,la Normandie, Londres….
On remarque aussi que le Haut de France voit ses anciennes régions industrielles en reconversion. Notamment au Nord-Pas-de-Calais ,connu pour son charbonnage à rencontrer un affaiblissement de l'industrie régionale coïncidant avec l'avènement de l'ère du pétrole. On note également qu’une fusion des compétences de deux conseils régionaux s’opèrent entre celui de Lille et d’Amiens afin de ne pas éloigner ces deux régions et les différencier, opérant ainsi une fusion totale.
En dépit de la cohésion de territoires nouvellement jumelés, des limites se dévoilent : l’influence de la région parisienne va entrainer une forte urbanisation, qui est un phénomène démographique se traduisant par une tendance à la concentration de la population dans les villes. Cela peut engendrer une périurbanisation (phénomène d’étalement des banlieues sur les campagnes autour de la ville).La périurbanisation va entraîner la désertification des centres des grandes villes qui vont devenir des lieux de travail seulement. Elle va aussi créer des conflits, dont celui entre les ruraux qui vivent et travaillent à la campagne et les périurbains qui arrivent pour s'installer à la campagne mais qui travaillent en ville. Souvent, la cohabitation entre ces groupes de personnes est très difficile et amène de nombreuses tensions. De plus, les moyens de transports amènent des déplacements quotidiens des périurbains pour les emplois, la recherche des services, les courses dans les centres commerciaux ... C'est ce que l'on appelle les migrations pendulaires. Celles-ci entraînent de nombreux problèmes de circulations et en particulier des embouteillages importants à la périphérie des villes. Outre les problèmes évoqués précédemment, une certaine divergence de culture s’opère entre le Sud et le Nord de cette nouvelle région dû à la grandeur de la région. Ainsi des problèmes d’ordre sociaux règneraient.
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