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DM Géographie

Étude de cas : DM Géographie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  24 Novembre 2022  •  Étude de cas  •  1 358 Mots (6 Pages)  •  266 Vues

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DM Géographie – Analyse de documents

Questions :

  1. Quels sont les principaux dictionnaires que le corpus permet d’analyser ? Sous la forme qui vous semblera la plus appropriée, présenter leurs principales caractéristiques.

Il y a plusieurs dictionnaires que le corpus permet d’analyser : on retrouve tout d’abord le Dictionnaire de Géographie d’Albert Demangeon paru en 1907, dans un contexte de mode institutionnel unique de géographie qualifiée de vidalienne. Le Dictionnaire de la Géographie dirigé par Pierre George paru en 1970, c’est-à-dire durant un tournant épistémologique majeur de la discipline et la grande décennie contestataire des années 1970. Les Mots de la Géographie, Dictionnaire critique de Roger Brunet, Robert Ferras et Hervé Théry paru en 1992, qui fut donc rédigé par plusieurs auteurs. Cela dans un contexte dans lequel « la géographie universitaire s’est transformée » (Document 1). Et enfin le Dictionnaire de la Géographie et de l’espace des sociétés de J. Lévy et M. Lussault paru en 2003, qui lui est caractérisé par des « explications hypertextuelles », et une tentative de nouvelle conception de la géographie.

  1. Pourquoi est-il intéressant d’analyser les dictionnaires de géographie ?

Les dictionnaires de géographie ont plusieurs intérêts. Tout d’abord, ils permettent la mise en avant du vocabulaire géographique, qui est d’une grande importance dans la discipline. Il devient aussi un outil de formalisation de la réflexion en géographie, et permet de différencier un mot et son concept géographique. Ainsi, il est possible d’écarter l’illusion de familiarité et de simplicité du langage géographique. Etudier différents dictionnaires de différentes époques permet de se rendre compte des différentes évolutions des définitions et des concepts dans le temps, d’autant plus avec un langage géographique en constante évolution ces dernières décennies. Par exemple avec le dictionnaire de J. Lévy et M. Lussault analysé dans le document 3, des concepts bien différents de ce qu’ils avaient été proposés par le passé sont notables. « L'évolution d'un champ disciplinaire, la transformation des outils appellent une transformation du vocabulaire », nous dit S. Alavoine dans le document 1. Aussi, l’analyse du nombre d’entrées et du pourcentage de décompte du vocabulaire entre plusieurs dictionnaires dans le document 2, permet de constater une évolution dans la considération de certains termes et certains domaines de la discipline. « Quel tri ont-ils effectué entre les mots spécifiques à la géographie, les nouveaux concepts représentant une avancée de la discipline, les mots du vocabulaire courant, les mots empruntés à d'autres discipline ? » (Document 3).

  1. Quelles critiques l’autrice du document 3 adresse-t-elle au dictionnaire de Jacques Lévy et Michel Lussault ?

Dans le document 3, Jacqueline Bonnamour adresse plusieurs critiques au dictionnaire de Jacques Lévy et Michel Lussault. L’autrice remarque une exclusion de plusieurs termes « locaux » permettant de « désigner une forme spéciale du relief, soit une œuvre humaine spécifique telle les burons ». Ces termes sont pourtant fréquents dans la « tradition géographique » mais sont ici remplacés par des concepts qui « règnent en maître ». J. Bonnamour souligne aussi le fait qu’avec cet ouvrage une scientificité est remarquable, notamment avec une « ouverture vers l’ensemble des disciplines » et « l’apparition de termes empruntés aux diverses sciences ». L’autrice affirme que le dictionnaire semble vouloir « tourner une page conformément à son désir de marquer le tournant de la géographie par son expression ». Alors, une présentation différente des anciens auteurs serait notable avec une « annonce par catégories de termes qu’il numérote de 1 à 4 ». Ces catégories correspondraient à la théorie de l’espace, qui selon l’autrice ne donnerait que « des définitions générales », l’épistémologie, qui traiterait « essentiellement des rapports de la géographie avec les autres sciences », la présentation des notices biographiques des grands hommes de l’espace, qui compterait selon elle très peu de géographes dans l’ouvrage et enfin les outils de la discipline, qui seraient plutôt des concepts communs à toutes les sciences sociales. Alors, selon les arguments de J. Bonnamour, il s’agirait de « la seule géographie de Lévy et Lussault. J. Bonnamour insiste sur le fait que cet ouvrage néglige « l’apport du passé » avec sa conception de la géographie. Selon l’autrice, plusieurs termes restent absents du dictionnaire de Lévy et Lussault : les « termes des noms de lieux et des désignations des ensemble régionaux », cela représente un manque de « savoir géographique qui a le droit à la reconnaissance ». Il y aurait aussi un manque de termes géographiques physiques, de termes concernant les savoir-faire de la discipline, « malgré la place accordée à l’informatique, d’évaluation des ordres de grandeurs des faits observés ». J. Bonnamour remarque ce manque d’apport d’études passées en comparant cet ouvrage avec d’autres plus anciens, comme nous le montre le document 4, qui avaient déjà établis plusieurs concepts dans la discipline.

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