Collectivités territoriales

TD N.9

Pg 262-263, Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire [10 points]

A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous expliquerez l’évolution constatée des homicides en France et en Europe.

Termes à définir : Contrôle social, sanctions (formelles et informelles), normes, valeurs, intériorisation, complaisance, déviance, délinquance, enquête de victimation.

1. Les homicides connaissent une baisse continue depuis le Moyen Age

Les documents 1 et 2 démontrent une baisse d’homicides à deux échelles différentes, l’une séculaire et l’autre plus récente et précise.

a) L’évolution séculaire

• Baisse du nombre d’homicides depuis le XIIIe siècle selon les chiffres (homicides mesures par les statistiques pénales, le chiffre noir dans ce cas est inexistant ou très bas car il est rare qu’un homicide ne soit pas reporte, et une enquête de victimation n’a jamais (victime plus vivante pour témoigner) → doc. 1

Première comparaison: (Présentation du document), 73 homicides par 100 000 personnes en Italie au XVe siècle, compare à 1.5 homicides en moyenne par 100 000 personnes à la deuxième moitié du XXe siècle.

Deuxième comparaison : Certains pays sont plus violents que d’autres.

• Exemple : 47 homicides par 100 000 personnes au XVIe siècle en Italie, tandis que seulement 7 homicides par 100 000 personnes en Angleterre a la même période (cela pourrait s’expliquer par la mafia italienne, connue pour sa cruauté et son grand nombre d’assassinats).
• Explication : en fonction de leurs normes et valeurs respectives, le nombre de délits commis peut varier grandement.

b) L’évolution récente

• Même conclusion que pour l’évolution séculaire : Baisse d’homicides, cette fois ci se focalisant juste sur la France → doc. 2

Présentation du document puis annonce de l’idée → Décroissance entre 1988 et 2012, avec gros pic d’augmentation entre 1995-1996 seulement.

• Exemple : approximativement 1550 homicides réussis en 1988 sur 2700 tentatives, compare à 70 homicides réussis en 2012 sur 2200 tentatives.

Homicides considérablement réduits, cependant pas beaucoup moins de tentatives de nos jours qu’en 1988.

• Explication : surveillance légale plus resserrée, ce qui n’empêche que certains individus n’ont toujours pas intériorise le contrôle social et les normes à adopter en société (exemple : ne pas tuer). Mais globalement, réduction efficaces de meurtres récemment.  

1. … qui s’explique par les mécanismes de contrôle social

L’homicide est un délit considéré comme délinquant, qui implique des normes formelles, et donc des sanctions juridiques. Toutes les sociétés ont une notion différente de la déviance (historiquement et géographiquement).

1. La police et la justice se spécialisent dans le contrôle social formel

• Normes et valeurs de la société ont énormément changées depuis le XIIIe siècle → contrôle social formel et informel beaucoup plus stricte, sanctions juridiques liées aux meurtres plus lourdes. Le contrôle se doit d’être formel et fait par la police et la justice car une enquête de victimation ne peut avoir lieu dans ces cas-là (victime n’étant pas là pour témoigner) → baisse d’homicides→ démontre par doc. 1 et 2, explique par doc.3.
• Selon Durkheim, changement des agents socialisateurs poussant l’individu à respecter le contrôle social :

Avant XIXe siècle : famille, religion, communauté villageoise (Donc majoritairement contrôle social informel)

Apres fin XIXe siècle : Surtout l’état, donc la justice (contrôle social formel).

• Exemple : les données du doc 1 confirment celles du doc 2, le nombre d’homicides est en baisse continue : moins de 2 homicides par 100 000 personnes dans le sept pays d’Europe présents dans le tableau.
• Explication : En Europe de nos jours, la police et la justice veillent à faire appliquer le contrôle social par un maximum de personnes, et sanctionnent beaucoup plus strictement une déviance qu’au début du XIIe siècle (entre 23 et 56 homicides par 100 000 personnes en moyenne dans ces pays cites).

1. L’individu intériorise le contrôle social et tolère de moins en moins la violence

Baisse du seuil de tolérance à la violence. La société de nos jours est beaucoup plus stricte sur ce qui est considéré comme déviant et délinquant, le contrôle social et les normes étant moins tolérante d’actes de violence commis délibérément, tel que l’homicide.

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