La crise des missiles de Cuba
Dissertation : La crise des missiles de Cuba. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar thealenaben • 2 Décembre 2017 • Dissertation • 1 249 Mots (5 Pages) • 2 485 Vues
JORTAY Nicolas Le 30 novembre 2017
6G
La crise des missiles à Cuba : synthèse.
À la fin de la seconde guerre mondiale (1945), les États-Unis et l'URSS entament un conflit latent qui prendra le nom de Guerre froide (1947-1991). Chaque bloc veut « dominer » le monde et imposer son idéologie. La crise des missiles de Cuba en 1962 est une crise majeure de cette guerre. Pendant deux semaines, entre le 16 et le 28 octobre 1962, l'URSS et les États-Unis se trouvent dans un face à face, chargé de fortes tensions, qui pourrait déboucher sur une guerre nucléaire, dans laquelle le sort du monde entier serait en jeu.
Cuba est une île sous le contrôle de Batista, un dictateur soutenu par les Etats-Unis. A partir des années 1959, la révolution cubaine, procommuniste, amène au pouvoir Fidel Castro qui établit un régime indépendant des USA. Cette situation est inacceptable pour les Américains car cet endroit présente un intérêt économique et stratégique non négligeable.
En avril 1961, des opposants à Fidel Castro, soutenus par les USA, débarquent dans la Baie des Cochons. Ils veulent renverser le régime castriste, mais cette tentative d’invasion américaine est un réel échec qui accroît la tension au sein de la population cubaine et l'animosité de Castro envers les Etats-Unis. L'URSS soutient Cuba et Fidel Castro pour des raisons idéologiques, mais aussi stratégiques et c'est pourquoi Khrouchtchev décide d'y envoyer dans le plus grand secret des moyens militaires en homme, mais aussi en arme (missiles nucléaires). Le 14 octobre 1962, les USA apprennent que des cargos soviétiques transportent des fusées vers Cuba et un avion espion américain photographie les rampes de lancement. Le 15 octobre, la CIA révèle que les rampes pourraient être opérationnelles dans les 15 jours.
Face à ces éléments, les USA doivent réagir. Le président Kennedy, prévenu de la situation en urgence (16 octobre), décide de réagir avec fermeté à ce qu’il voit comme une intrusion soviétique dans l’aire d’influence des Etats-Unis. C’est pour lui une pure trahison de la part de Khrouchtchev qui ne respecte pas les principes de leur coexistence pacifique. L'honneur et l'autorité du jeune chef du monde libre (démocratie) sont en jeu. Il réunit une cellule de crise, l’ExComm (Comité exécutif du Conseil national de sécurité) qui se prononce, à l’unanimité, en faveur des frappes aériennes. Son indignation et sa colère retombées, le 18 octobre, Kennedy prend conscience que la crainte d’être tenu responsable du plus grand cataclysme de l’humanité, de perdre le contrôle d’une situation explosive l’emporte sur la crainte de l’utilisation de l’arme nucléaire par Khroutchev. La peur d’un conflit nucléaire lui fait adopter une autre position : il va établir un blocus sur Cuba.
Le 20 octobre, lors d’une réunion officielle du Conseil national de sécurité à la Maison-Blanche, la divergence d’opinion entre les participants est très nette. Certains membres, dont McNamara (Secrétaire à la Défense), sont pour le blocus, alors que d’autres, dont l’armée, sont pour l’attaque militaire. Les militaires estiment avoir le droit d’utiliser le nucléaire en se basant sur le fait qu’en cas d’attaque, l’URSS l’utiliserait. Il est donc important pour eux d’attaquer en premier, et avec des armes nucléaires. L’Attorney Général (Ministre de la justice) Robert Kennedy, frère du Président, quant à lui, est de l’avis contraire.
Le président décide d’annoncer au peuple américain la mise en place d’un blocus de Cuba. Dans un discours télévisé le 22 octobre, il précise que ce blocus est le premier pas et qu’il a donné l’ordre au Pentagone de préparer une attaque militaire (il ne veut pas se laisser faire, mais il ne veut pas déclencher la guerre). Cette déclaration provoque une peur ressentie par tous les citoyens, personne ne sachant prévoir l’avenir.
Les mercredi 24 et jeudi 25 octobre sont deux jours décisifs de la tournure que va prendre cette crise. Le blocus de l’île entre en vigueur. Les cargos soviétiques font demi-tour. Le Secrétaire général de l’ONU (U. Thant) demande la suspension du blocus par les Américains et celle de l’envoi des armes par les Soviétiques. La pression s’intensifie, le Président Kennedy éprouve des difficultés à contenir ceux qui, dans son camp, veulent la guerre.
...