De la guerre froide à de nouvelles conflictualités
Commentaire de texte : De la guerre froide à de nouvelles conflictualités. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Escro06 • 4 Novembre 2013 • Commentaire de texte • 956 Mots (4 Pages) • 1 154 Vues
De la guerre froide à de nouvelles conflictualités
I. La guerre froide, un monde bipolaire marqué par la confrontation États-Unis/ URSS : un lieu, une crise, un conflit armé emblématiques
• La question de l'avenir de l'Allemagne et de Berlin divise les Alliés. Les Anglo-Saxons ont peur que des sanctions trop fortes contre l'Allemagne favorisent l'expansion du communisme, ou une nouvelle montée de l'extrémisme à l'image de ce qui s'est passé après le traité de Versailles. Staline, en revanche, veut faire payer à l'Allemagne « le prix du sang », et a déjà entamé le rapatriement d'une partie des usines et machines allemandes en URSS, en compensation des pertes soviétiques. Finalement, le sort du pays et de la ville est réglé à la conférence de Postdam entre le 17 juillet et le 2 août 1945. L'Allemagne et Berlin sont divisés en quatre zones d'occupation : une zone soviétique à l'est et trois zones américaine, britannique et française à l'ouest. L'Allemagne occupée est dirigée par un Conseil de Contrôle Allié (ou quadripartite) également chargé de la reconstruction du pays et de la dénazification. À l'est, les Soviétiques favorisent la création d'un parti communiste unique, le SED. À l'ouest, les États-Unis, le Royaume-Uni et la France travaillent à la reconstruction de leurs zones et veulent jeter les bases d'une démocratie libérale.
Berlin-Ouest est dans une situation particulièrement tendue car la ville est en plein milieu de la zone soviétique, ce qui l'isole du reste de l'Allemagne occupée par les puissances occidentales.
• La première crise de Berlin, inévitable, marquera le début de la guerre froide. En 1947, le président américain Truman lance l'offensive dans un discours au Congrès où il expose sa doctrine de l'endiguement du communisme (ou « containment »). Son idée est de favoriser la reconstruction et le développement des pays européens durement touchés par la guerre pour éviter que les peuples dans la misère ne se tournent vers le communisme. Les États-Unis proposent alors à tous les pays d'Europe le plan Marshall : une aide financière de 12 milliards de dollars qui sera acceptée par les États voulant se rapprocher des États-Unis et en particulier par l'Allemagne de l'Ouest (qui recevra 4 milliards de dollars).
À Berlin, la situation se dégrade : les Américains et les Britanniques fusionnent leurs zones en janvier 1947 (bizone), puis les Français joignent leur zone aux deux autres en juin (trizone). Le 18 juin, les Occidentaux annoncent la création du Deutsche Mark, la nouvelle monnaie allemande qui symbolise de fait l'existence d'un État allemand à l'ouest. Staline ne peut accepter cette situation : il fait bloquer toutes les voies de transport terrestres vers Berlin-Ouest qui se retrouve totalement isolé du reste du monde.
Les États-Unis vont alors utiliser un accord signé à la fin de la guerre les autorisant à survoler l'Allemagne de l'est jusqu'à la ville dans un couloir aérien précis avec des avions désarmés. Ils mettent en place le plus grand pont aérien de l'histoire. Les Français et les Berlinois ayant réussi à construire des pistes d'atterrissage, il y a trois
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