Berlin, Enjeu Et Symbole De La Guerre Froide

Introduction

En 1945, au lendemain de la SGM, l'Allemagne ayant vu chuter le nazisme, se voit divisée en quatre parties et ce, sous l'occupation et le contrôle militaire des puissances victorieuses : à savoir USA, UK, FR, URSS.

Cette séparation a été décidée lors des Grandes Conférences de Yalta et de Potsdam, dans le but de « dénazifier » et de démocratiser l'Allemagne.

La capitale, Berlin, bien qu’elle ne se trouve à l'intérieur de la zone soviétique, est également séparée en quatre parties. Elle est un enjeu et un symbole lors de la Guerre Froide (1947-1991), période de tension et d'hostilité qui oppose Etats-Unis, URSS ainsi que leurs alliés. Une période qui peut être résumée en cette célèbre citation d’Aron « paix impossible, guerre improbable ».

Comment Berlin passe-t-elle alors du titre d’enjeu à symbole de la liberté lors de la Guerre Froide ?

Dans un premier temps, nous montrerons en quoi la capitale est un enjeu et ce car elle est véritablement un des théâtres de la GF. Par la suite, nous aborderons la construction du mur et enfin les autres éléments qui ont amenés Berlin à devenir un symbole.

I) Berlin : un enjeu

Durant la GF, Berlin est source de tensions. Elle constitue un îlot, du bloc Ouest au sein du bloc communiste. Dès le 24 juin 1948, Staline, désapprouvant la fusion des zones occidentales et la mise en place de leur monnaie commune le « Deutsh mark », il organise alors un blocus. Les Américains ne tardent pas à rétorquer par un pont aérien dès le lendemain. Ce dernier durera un an, jusqu’en mai 1949 après que Staline ait cédé. C’est ainsi, avec l’échec du blocus soviétique, que l’on assiste à la naissance de deux Allemagnes. En effet, le 23 mai 1949 une nouvelle constitution est mise en place à l’ouest : elle donne naissance à la RFA. Peu de temps après, le 7 octobre 1949, la zone d’occupation de l’URSS devient la RDA. En parallèle, les deux superpuissances forment leurs alliances : L’OTAN pour les occidentaux en avril 1949 suivie par le Pacte de Varsovie pour les soviétiques en mai 1955. Une séparation politique, économique et idéologique se concrétise alors entre Est et Ouest et sépare ainsi non seulement la capitale mais aussi le monde.

Alors que les tensions sont de plus en plus intenses, Khrouchtchev, qui perçoit Berlin-Ouest comme une vitrine du capitalisme au cœur de la RDA, se voit contraint de réagir face aux 3 millions d’émigrés qui vont rejoindre le camp adverse, l’Occident.

II) Le mur

Dans la nuit de 12 au 13 août 1961, une frontière délimitée par du barbelé est installée par les autorités est-allemandes. Cinq jours plus tard, la construction du mur de Berlin débute. 150km emmure alors Berlin-Ouest et l’isole de la RDA, empêchant ainsi tout transfert d’Est à Ouest. Khrouchtchev justifie cette construction en désignant le mur comme une « protection antifasciste ». Tandis que les Occidentaux le perçoivent comme l’échec du système communiste, un aveu d’impuissance quant à la fuite de leur population. Il est ainsi surnommé à l’Ouest « mur de la honte ». En 1963, les USA montrent ouvertement leur soutien

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