La construction européenne

LA CONSTRUCTION EUROPEENNE

Le 25 mars 1957, la France, l’Allemagne, la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Italie signent les traités de Rome qui donnent naissance à la CEE (communauté économique européenne).

Après la Seconde guerre mondiale et au début de la guerre froide, Robert Schuman, ministre français des affaires étrangères propose une alliance économique autour du charbon et de l’acier entre la France et l’Allemagne lors de son discours prononcé le 9 mai 1950 et qui donnera naissance à la CECA (communauté européenne du charbon et de l’acier). Cette alliance met en commun les productions d’acier et de charbon  de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et du Benelux (Belgique, Luxembourg et Pays-Bas) en 1951. Cette union porte des valeurs de paix et de solidarité et son objectif est de maintenir la paix après la Seconde guerre mondiale et dans la guerre froide. C’est un premier pas pour la construction européenne.

En mars 1957, les traités de Rome instaurent la CEE et l’Euratom qui permet un accord de coopération sur la recherche nucléaire. La CEE met en place un marché commun en éliminant les barrières douanières entre les pays membres ce qui permet par une action commune le progrès économique et social de ces pays. L’objectif  de la création de la CEE est de former une union entre les pays membres portant des valeurs de paix, liberté, fraternité et de solidarité.

La CEE donnera naissance à l’UE le 7 février 1992 avec la signature du traité de Maastricht entre douze pays.

L’EVOLUTION DE L’IMMIGRATION EN FRANCE

Depuis 1945, la France est un pays d’immigration. Aujourd’hui, un français sur cinq a au moins un grand-parent étranger.

Entre 1945 et 1975, c’est la période des « Trente Glorieuses » de l’immigration. L’Etat fait appel à une immigration massive car la croissance économique augmente les besoins en main d’œuvre. Ces immigrés sont surtout venus d’Europe du Sud, de l’Est et du Maghreb où ils participent à des chantiers comme celui de la tour Montparnasse en 1971. Ils viennent montanément pour repartir dans leur pays. Mais ils restent finalement avec la politique du regroupement familial. Les immigrés peuvent faire venir légalement leur famille dans de grands ensembles (cités) aux loyers modérés afin d’empêcher l’installation de bidonvilles et le développement de maladies.  

Dès 1975, face au ralentissement de la croissance, l’Etat suspend l’immigration et ferme les frontières. Les conséquences sont que de nombreux étrangers deviennent français par naturalisation et par mariage. L’absence de culture commune, de mœurs communs, d’histoire commune et une religion différente provoque le retour des discours xénophobes (haine des étrangers), une durabilité non imaginée et les français ne les associe pas à la population française mais à une population immigrée. Plus tard, des problèmes de communautarisme dans les grands ensembles apparaissent où les immigrés ne s’intègrent pas.

L’immigration continue d’augmenter aujourd’hui même si elle est dorénavant majoritairement clandestine.

LA CRISE DE BERLIN

Du fait de son statut exceptionnel, la ville de Berlin a cristallisé les tensions entre les deux blocs durant la guerre froide (guerre idéologique, politique … sans affrontements militaires directs).

Le sort de l’Allemagne, vaincue par les Alliés en 1945, est fixé par la conférence de Potsdam en août 1945. Son territoire est réduit au profit de la Pologne et de l’URSS. Le pays passe sous le contrôle de ses vainqueurs qui le divisent en quatre zones d’occupation. Américains, Britanniques et Français contrôlent la partie ouest, les Soviétiques contrôlant la partie orientale. La ville de Berlin, bien que situé dans la zone d’occupation soviétique, connaît un sort à part en raison de son importance symbolique. Elle est elle-même divisée en quatre zones d’occupation. En conséquence, la partie Ouest de Berlin constitue une enclave sous domination occidentale en plein cœur du bloc soviétique. Pour tenter de prendre le contrôle du Berlin-Ouest, Staline décide en juin 1948 d’en bloquer tous les accès terrestres. Le ravitaillement devenu impossible, il espère que les habitants assiégés se jetteront dans ses bras. Mais c’est sans compter la réaction des Etats-Unis qui organisent un ravitaillement par les airs appelé le « pont aérien ». Le pont aérien pousse finalement Staline à lever le blocus le 12 mai 1949.

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