L'Union Européenne depuis 1992
Cours : L'Union Européenne depuis 1992. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Nina Larhlid • 31 Octobre 2015 • Cours • 2 920 Mots (12 Pages) • 867 Vues
MODULE 1 : L’EUROPE
B- LA CONSTRUCTION EUROPÉENNE
CHAPITRE 1 L’UNION EUROPÉENNE DEPUIS 1992
La CEE a commencé à s’élargir en 1972, elle s’est élargie de 6 à 12 membres jusqu’à 1992 tout en approfondissant les relations communautaires et en faisant face à la crise économique.
Toute la période durant laquelle Jacques DELORS est à la tête de la commission européenne est considérée comme l’âge d’or de la construction européenne, avec F. Mitterrand et Helmut Kohl. Ils pilotent le grand saut fédéral : projet d’union politique et monétaire du traité de Maastricht. En 1992 l’Union Européenne est sur un élan qui aurait du lui faire réaliser les rêve des pères fondateurs (créateurs de la CECA), voir même aller plus loin car le mur de Berlin est tombé en 1989, et s’ouvre donc une possible réconciliation de toute l’Europe. En réalité ce n’est qu’une apparence, sous cet enthousiasme se cachent déjà des problèmes à venir : en réalité il y a à l’Est de l’Europe des déséquilibres politiques et économiques. Les PECO à l’Est connaissent des difficultés de transition à l’économie de marche, leur entrée dans l’Union entre 2004 et 2007 n’a pas été suffisamment préparée par les institutions. Et le traité constitutionnel en 2005 est rejeté par l’un des pays fondateurs : la France. Or depuis 2005 l’Union E est confrontée à la pire crise politique de son histoire à laquelle s’ajoute en 2009 la crise de l’Euro à cause principalement de la dette grecque qui met à mal la solidarité communautaire. Pour la première fois de son histoire on envisage l’expulsion d’un membre de l’UE (ce qui n’est pas mentionné dans la constitution). En 2007 l’UE intègre la Croatie : UE à 28.
DANS QUELLE MESURE L’UE EST-ELLE CONFRONTÉE, DEPUIS 1992, À UNE DIALECTIQUE MAJEURE ENTRE SUCCÈS DES ÈLARGISSEMENTS ET OBSTACLES À L’APPROFONDISSEMENT DES RELATIONS COMMUNAUTAIRES.
I- Les enjeux dans les années 1990
1) Maastricht, le rêve fédéral.
Le rêve des pères fondateurs était une Europe politique mais aussi économique, avant 1992, on n’avait pas trop réussi à cause en partie de De Gaulle. Mais on n’avait pas abandonné l’idée. En adoptant la méthode du « pas à pas » des pères fondateurs, qui avait relativement fonctionné jusqu’à l’épisode de Margaret Thatcher (1980-1989) « I WANT MY MONEY BACK », on a vu qu’un seul pays pouvait mettre à mal la solidarité de l’Union (principe fondamental de l’Europe avec la liberté et la préférence communautaire).
Le parlement européen est élu au suffrage universel depuis 1979, les députés européens sont donc élus par les peuples ; 1985 : vote à majorité qualifiée. Le SME (système monétaire européen) est crée aussi en 1979. Ces deux choses dans le but de préparer le « grand saut ».
Le conseil européen (réunion tous les 6 mois au moins, plus en cas de crise, des chefs d’Etats qui défendent leurs intérêts), crée par VGE et les dirigeants des années 1980, est un frein à la communauté européenne.
Les leaders pro-européens 80-90 pensaient l’Europe, faisaient des choix, plus dans l’intérêt collectif que dans l’intérêt de chaque Etat individuellement (Mitterrand et Kohl se tenant la main, Delors président de la Commission).
Pour ou contre Maastricht : énorme débat « faire l’Europe c’est faire le poids » ; les extrêmes sont contre puisque le libéralisme est la doctrine dominante de l’Europe.
Le Royaume Uni, la Suède et le Danemark ont dit oui a Maastricht, avec un opting-out : ok pour libre circulation… mais pas €. Donc tout le monde n’était pas pour le rêve fédéral.
2) Nouvelles donnes géostratégiques.
L’Europe continue de s’élargir dans les années 90 : Suède, Finlande et Autriche en 1995. Cet élargissement n’a pas posé de problème, richesse et héritage social démocrate : ils apportent du positif à l’Europe. Sauf qu’ils sont très hostiles à la supranationalité, ils faisaient partie de l’AELE crée en 1960 par le Royaume Uni qui ne voulait pas de la CEE. Donc méfiance vis à vis de l’approfondissement, des politiques communes de leur part. Ce sont 3 pays qui résument la dialectique européenne.
En 2002 les PECO sauf Roumanie et Bulgarie font la demande d’adhésion à l’UE, mais ils ont un fort retard économique et technologique dons le PIB global de l’Europe va diminuer. Mais l’UE va leur apporter plus de libertés, d’aides, et la solidarité l’emporte sur la question financière (car le coût de leur intégration est élevé). Sauf que depuis leur intégration en 2004 les inégalités socio-spatiales augmentent, et la Bulgarie et Roumanie intègrent l’UE en 2007.
Chypre : Turquie occupe le Nord, mais L’UE l’a acceptée en 2004, et en 2005 candidature Turque est acceptée.
Le traité d’indépendance de Chypre était garanti par la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni, ils avaient le droit d’intervenir en cas de problème, donc en 1974 des militaires grecs ont réalisés un coup d’Etat pour réunir Chypre à la Grèce. Mais la Turquie a envoyé des troupes pour protéger les populations turques présentes, donc conflit : et l’île est restée coupée en deux depuis 1974…
Les déséquilibres géopolitiques et économiques ont augmentés à cause de l’élargissement : plus de dépenses que de recettes car pays adhérents ont des besoins trop importants depuis les années 1990 (intégration des PECO notamment). L’Allemagne est désormais au cœur des discussions de et sur l’UE, elle est le pilier de l’Europe. C’était d’ailleurs la crainte de Mitterrand, qui avait fait pression sur Kohl pour qu’il abandonne le Mark et choisisse l’€. La BCE à Frankfort, est gérée à l’Allemande avec peur de l’inflation.
3) Des conceptions opposées de l’Europe
« La conception française de la construction européenne », M. Foucher doc 1 :
L’Europe est un tremplin pour que la France reste puissante, elle a déjà dominé l’Europe (Napoléon, Richelieu, Clémenceau) et donc ne veut pas connaître de déclin.
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