Droit Constitutionnel: la IIIème république
Mémoires Gratuits : Droit Constitutionnel: la IIIème république. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar guapa • 11 Décembre 2012 • 416 Mots (2 Pages) • 1 006 Vues
La III République, au contraire des précédentes, n'est pas le fruit d'une révolution. Ferry en disant qu'elle est « née de la défaite des armées de l'empire » pointe bien le caractère contingent de sa naissance. Si elle apparaît dans une relative instabilité avec un contexte politique agité aussi bien à l'intérieur du territoire (rappelons l'épisode de la Commune) qu'à l'extérieur (guerre contre la Prusse), la IIIème République est paradoxalement parvenue à s'imposer et se maintenir plus longtemps que tous les autres régimes depuis la Révolution française (elle a duré 65 ans). Mais il faudra plusieurs années pour qu'elle soit véritablement acceptée et consacrée, celle-ci sera d'ailleurs plus constatée que proclamée. L'avènement de la République présente dans notre histoire une importance presque aussi grande que la chute de l'Ancien Régime, elle a en effet donné à la France une nouvelle tradition politique et une stabilité constitutionnelle qu'elle n'avait pas connue depuis. Ainsi le 4 septembre suite à la déchéance de l'empire, la République est proclamée et un « gouvernement de la défense nationale » est mis en place pour pallier le vide politique que connaît la France. Celui-ci organise alors le 8 février 71 l'élection d'une Assemblée Nationale d'où les conservateurs sortent largement majoritaires. Ces conservateurs, alliance de légitimistes et d'orléanistes, ne souhaitent qu'une chose : la restauration de la monarchie. Le départ de Thiers de la présidence oblige à se pencher sur la forme que doit prendre le régime. L'assemblée prolonge le provisoire et confie l'exécutif à Mac-Mahon, en même temps elle charge une commission « la Commission des trente » de proposer de nouvelles institutions. Au cours des 70's 73's aucune décision n'est prise, la « commission des trente » prend son temps espérant favoriser une solution monarchiste et ne remet son rapport qu'en 75. Ce n'est que 30 janvier 1875 grâce à l'amendement Wallon que la république entre dans nos institutions, à une voix de majorité. Cette décision d'une grande importance est prise d'une certaine manière à contre coeur. Sans référence philosophique, sans proclamation de principes, ni déclaration des droits comme dans les constitutions des républiques précédentes, c'est un texte purement fonctionnel. Née d'un compromis entre monarchistes et républicains la Constitution est conçue pour les uns et les autres comme une étape transitoire d'où sa forme concise et neutre mais aussi la facilité avec laquelle elle peut être révisée, chacun espérant pouvoir le faire bientôt dans son sens. La souplesse d'une Constitution brève et imprécise est paradoxalement le facteur de sa longévité (...)
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