Les inondations à Paris : l'inondation de 1910
Cours : Les inondations à Paris : l'inondation de 1910. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar howlite • 23 Janvier 2016 • Cours • 411 Mots (2 Pages) • 1 029 Vues
Au cœur de 3 confluences (Seine/Yonne, Seine/Marne et Seine/Oise), l’Ile-de-France a connu une soixantaine de de crues majeures depuis le VIème siècle. C’est un phénomène normale, elle fait partie du fonctionnement naturelle des cours d’eau. Cependant, elle peut prendre une ampleur exceptionnelle en cas de pluies intenses et durables.
Parmi les plus grandes crues référencées à Paris, on recense celle de 1910, compte tenu de de son exceptionnelle gravité (la plus importante que la capitale ait connu depuis 250 ans). Du 20 au 28 janvier 1910, Paris se retrouve alors submergée par les flots de la Seine, dont le point culminant sera 8,62m à la station de Paris-Austerlitz. L’inondation commence par les quais, puis gagne progressivement les rues. Bientôt, de nombreuses caves se retrouvent inondées. La crue se répand même dans des quartiers éloignés de la ville, par le biais des égouts et de grands chantiers (construction du métropolitain). Plus de 450 hectares se retrouvent sous l’eau et douze arrondissements sont touchés. De nombreux services se retrouvent alors gravement perturbés : l’électricité, le gaz, les métros, les chemins de fers, les tramways, le transport fluvial, les communications, les hôpitaux,… Les ordures, ne pouvant être évacuées, sont jetées directement dans la Seine. La ville ne connait néanmoins pas de pénurie alimentaire, les Halles ayant échappé à l’inondation.
En quelques heures Paris est paralysée. Les chevaux sont réquisitionnés, et Paris devint pendant quelques jours la nouvelle Venise, les canots étant devenus le nouveau mode de déplacement des Parisiens (des promenades de plaisances en barques furent même organisées).
Outre les dégâts (estimés à 400 millions de francs or, soit environ 1,6 milliards d’euro), l’inondation réveilla un réel élans de solidarité entre les Parisiens. Cependant, lors de la décrue, un triste spectacle s’offrit à eux, découvrant une ville complètement recouverte par une boue nauséabonde. Il faudra plusieurs mois avant que Paris ne retrouve un fonctionnement normale.
Parmi les raisons de l’inondation évoquées, on note notamment que le dernier trimestre de l’année 1909 avait été particulièrement humide (1,5 à 2 fois plus humide qu’à l’accoutumé) et glacial (neige, gel). De plus, la Seine reçoit deux affluents, l’Yonne à Montereau et la Marne à Charenton, tous deux étant des cours d’eau à régime torrentiel. La continuité des pluies dans ces deux bassins détermina une succession de crues telle que la surcharge des deux cours d’eau finit par se présenter en même temps aux portes de Paris, dont les sous sols du bassin étaient déjà saturés.
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