Echelle et cruauté des inondations dans la plaine alluviale de Mésopotamie
Commentaire de texte : Echelle et cruauté des inondations dans la plaine alluviale de Mésopotamie. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Décembre 2013 • Commentaire de texte • 335 Mots (2 Pages) • 832 Vues
Une très forte irrégularité à la fois inter-annuelle (rapport 1 à 4) et aussi saisonnière (plus de la moitié des écoulements s'effectue en 3 mois (mars, avril, mai). L'ampleur et la brutalité des crues sont spectaculaires notamment dans la plaine alluviale de Mésopotamie.
Une diminution notable des débits d'amont vers l'aval. Ainsi le débit moyen « naturel » de l'Euphrate à la frontière turco-syrienne est de 830 m3/s, 775 m3 à la frontière irakienne et 458 m3 à Nassiriya. Le débit moyen du Tigre de 1410 m3/s en aval de Bagdad tombe à 218 m3/s à Amara et 78 à Qalat Saleh en Basse Mésopotamie.
Les deux pays arabes d'aval : la Syrie et l'Irak se trouvent placés dans une inconfortable position de dépendance à l'égard de la Turquie. L'Euphrate, le Tigre et ses affluents coulent bien en Irak mais ils sont alimentés par des précipitations extérieures : 70% de l'alimentation est turque, 7% iranienne et 23% seulement irakienne.
Ils sont, de très loin, les plus anciens et se sont échelonnés dès 1927 tout au long du dernier siècle écoulé avec trois types d'ouvrages :
-- Des barrages de dérivation de crues en premier lieu (Kut, Muqdadiya) entre les deux guerres. Puis à partir de 1950, des barrages protégent contre les inondations et orientent les eaux de crue vers des dépressions naturelles où elles sont stockées (barrage de Ramadi et dépressions d'Habaniya et Abu Didis, barrage de Samara et dépression du Tharthar). Plus récemment, construction de barrages de retenue sur les affluents du Tigre ou en Jéziré irakienne.
-- Enfin, deux réalisations complètent la maîtrise des eaux : le canal Tharthar-Euphrate (1976) permet le déversement des eaux excédentaires du Tigre vers l'Euphrate ; et en 1992 le pays a achevé un immense canal de drainage, le « 3e fleuve », long de 512 km, qui passe en siphon sur l'Euphrate et rejette dans le Golfe les eaux salées. Ce canal permettra de gagner par la désalinisation et l'assèchement des marais de nouvelles terres.
- Voir : Projet "Eden Again" en Irak
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