Le racisme.
Cours : Le racisme.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar lilouyye • 19 Mai 2016 • Cours • 2 697 Mots (11 Pages) • 1 331 Vues
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Qu’est-ce que le racisme ?
- Définition du racisme
Le racisme est un système de théories et de croyances selon lesquelles il existe des "races" dans l'espèce humaine et une hiérarchie entre elles. Les individus sont réduits à un ensemble de critères identitaires considérés comme spécifiques et sur lesquels sont portés des jugements de valeur. Cela concerne également les comportements fondés sur cette idéologie. Néanmoins, dans le sens courant, on peut considérer que le mot racisme désigne aussi l’hostilité à l’égard d’une catégorie déterminée de personnes et cela inclut donc l’antisémitisme, l’islamophobie, la misogynie, l’homophobie qui sont les plus répandus. L'usage courant du mot "racisme" révèle souvent une confusion avec "xénophobie", dans lequel il n'y a pas nécessairement un sentiment de supériorité.
Ces théories servent alors à légitimer des doctrines politiques racistes qui recherchent la domination d'une "race", considérée comme pure et supérieure, sur les autres. Des droits, reconnus à certains, sont contestés à d'autres. Au-delà du sentiment d'hostilité envers un groupe racial, le racisme sert à justifier des entreprises de marginalisation (ghettos), de ségrégation, d'exclusion, d'anéantissement (pogroms) et de génocide.
En ne reconnaissant pas l'égalité des groupes humains, le racisme s'oppose aux idées de justice, d'humanité, de fraternité et de dignité humaine, ce qui le rend moralement haïssable. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le racisme est considéré comme socialement inacceptable, en Occident notamment.
- Origines du racisme
L’histoire que l’on connait commence en Egypte avec l’apparition de l’écriture et l’ère des Pharaons. C’est aussi là que l’on observe les premières traces de racisme avec l’esclavagisme envers des peuples considérés comme inférieurs, étant d’une autre « race » ou « étrangers ». Cependant, les avis divergent sur la pratique de l’esclavage lors de la construction des pyramides car, selon certains archéologues, aucune découverte ne serait à même de prouver cette thèse et ceux-ci soutiennent que cela n’existe que dans les textes bibliques. Mais d’autres peuples de l’Antiquité ont usé d’esclaves comme le monde arabe et les Romains au IIe siècle avant J-C.
En Occident, pendant des siècles, il était admis que tous les êtres humains descendaient d’Adam. C’est ce qu’affirmait la Bible. De par cette théorie, on considérait que les hommes étaient tous membres d’une même famille et que l’on pouvait exploiter sans limite les autres espèces présentes sur Terre. Durant le XVe siècle, les Européens commencent à explorer l’Afrique et voient pour la première fois des personnes de couleur. Au même moment, ils découvrent de nouvelles richesses en Amérique. Pour exploiter ces ressources, les Occidentaux mettent en place un système appelé « le commerce triangulaire" qui consiste à enlever des Africains de leur terre natale, les emmener en Amérique et les réduire en esclavage afin qu’ils y prélèvent des ressources que les occidentaux pourront ensuite rapporter en Europe pour les vendre. La théorie sur Adam vue précédemment permet aux Européens de justifier cette conduite en affirmant que, de part leur physique différent, les peuples africains ne peuvent pas descendre d’Adam et qu’ils sont ainsi une « sous-espèce » de l’homme occidental blanc et que l’on peut donc les exploiter.
Au XVIIIe siècle, en pleine période des Lumières, des naturalistes comme Buffon et Linné entreprennent un classement des hommes en plusieurs races basé sur plusieurs critères comme la couleur de peau et les dimensions et formes du crâne. Dans son ouvrage Sytema Naturae , Carl Von Linné définit quatre variétés d’hommes auxquelles il associe une couleur de peau et des caractères spécifiques. On trouve ensuite une image décrivant trois crânes, un d’homme grec, un d’homme noir (« nègre » dans la légende) et un de singe dans le livre Histoire Naturelle du Genre Humain de 1801, elle montre que le « nègre » est l’intermédiaire entre « l’apollon grec » et le singe. A la suite de cela, une nouvelle science apparait au XIXe siècle qui étudie ces différences entre les crânes, elle s’appuie sur l’anthropométrie et la craniométrie, le représentant de ce mouvement en France est Pierre-Paul Broca (1824-1880). Aux XVIIIe et XIXe siècles, les théories raciales sont donc soutenues par des arguments scientifiques et vont ensuite se répandre avec les atlas qui dressent des cartes du monde des « races » et des livres d’école comme le manuel Le Tour de la France par Deux Enfants qui enseigne qu’il y a quatre races et que la race blanche est « la plus parfaite des races humaines ». Entre 1877 et 1977, ce livre est vendu à 8.5 millions d’exemplaires, ce qui explique en partie la façon de penser de certaines personnes qui ont pu également transmettre ces idées à leurs enfants.
- L’ampleur de ce phénomène
Selon la carte suivante du Washington Post qui représente le pourcentage de personnes qui ont répondu « personnes d’une autre race » à la question « quel groupe de personnes n’aimeriez-vous pas avoir comme voisins », la France est un des pays les plus racistes avec 20% à 29.9% des personnes interrogées qui sont défavorables aux personnes d’une autre race.
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[pic 5]D’après cette représentation des jugements français venants de la revue « Libération », on remarque que les préjugés envers les juifs sont bien ancrés dans notre culture comme le fait qu’ils sont riches et qu’ils ont le pouvoir. Cette pensée n’est pas infondée car il y a plusieurs siècles, l’Eglise catholique interdisait aux chrétiens de s’enrichir par l’argent, donc, d’être banquier, c’était donc les juifs qui occupaient ce rôle. Cela aussi a pu nourrir la haine envers les juifs pendant plusieurs générations car quoi de plus naturel que de mépriser celui qui prend l’argent qu’on a durement gagné ? Tout au long de l’histoire, les juifs ont donc été riches et puissants de par leur statut privilégié mais nous pouvons bien voir sur le document (fig.1) que malgré certains aprioris persistants, les juifs sont aujourd’hui majoritairement acceptés en France. [pic 6]
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