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Le Racisme Au Nom De La Religion

Note de Recherches : Le Racisme Au Nom De La Religion. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  19 Novembre 2012  •  1 369 Mots (6 Pages)  •  1 573 Vues

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Il y a des moments où j’ai vraiment honte de faire partie de la société israélienne. J'ai eu un moment comme celui-ci récemment que je me trouvais à l'extérieur de la Cour Suprême avec des femmes de Ahoti, un organisme féministe Séfarade, à attendre une décision concernant l’école religieuse pour filles à Emanuel (ndt colonie israélienne illégale située dans le doigt d’Ariel, à environ 20 km à l’intérieur de la Cisjordanie) où le racisme est tellement enraciné que les parents feront tout ce qu'il pourront pour maintenir en place des séparations ressemblant aux vieilles lois Jim Crow.

Ce qui se passe dans l'école de Beit Ya'acov n'est rien de moins qu’une officialisation du racisme. Ici, l'école applique une politique qui ne permet pas aux filles Séfarades d’être dans une classe avec des filles Ashkénazes ou Hassidiques, et elles ont différents enseignants, différentes classes et même des heures de récréation différentes et une clôture entre leurs cours de récréation seulement pour s’assurer que les deux groupes ne se mêlent pas pendant les pauses.

Il ne s'agit pas seulement d’Emanuel, mais aussi d'autres écoles religieuses pour filles dans tout le pays, comme Elad, où les parents ont protesté pour s’assurer qu’une fille Séfarade ne soit pas autorisée à participer aux cours. Protesté !

Il existe des rapports provenant des quatre coins du pays concernant des filles qui ont été rejetées ou virées de l'école en raison de leur couleur de leur peau ou de leur nom de famille. Et même si la Haute Cour a décidé la semaine dernière que l'apartheid devait se terminer, l'école et les parents refusent de s'y conformer, rejetant ainsi toutes les obligations aussi bien civiles que morales.

Ce n'est pas le Sud des Etats-Unis après la guerre civile, mais Israël en 2008, où je me serais attendu à ce que plus de gens soient indignés par ce racisme évident.

«Ce qui se passe à Beit Ya'acov est scandaleux», a déclaré Yael Ben-Yefet, l'une des leaders de Ahoti. "Les filles reçoivent le message qu'elles sont difformes, qu’elles sont moins bonnes, qu'il y a quelque chose en elles d'intrinsèquement mauvais. Cela se produit partout en Israël, mais c’est encore plus frappant dans cette école."

Cette histoire survient à la suite d'une révélation aussi choquante de pratiques racistes dans une école religieuse à Petah Tikva. En début d’année, dans une école religieuse d’Etat, l'école a séparé physiquement et scolairement des Ethiopiennes du reste de l'école : des enseignants différents, des programmes différents, des salles différentes, des heures de récréations différentes.

Mes enfants et moi avons passé quelque temps l'an dernier dans une école maternelle à une majorité éthiopienne à Mevasseret Sion, peu après les révélations sur les évènements de Petah Tikva. Un matin, alors que les enfants jouaient ensemble dans le sable, l'enseignante a déclaré: «Cette communauté est très blessée. Elle ne peut tout simplement pas comprendre à quel point une haine aussi profondément enracinée peut exister dans le pays où ses membres rêvaient de venir."

L'enseignante a suggéré que comme une forme de guérison, les enfants des quatre coins du pays devraient jouer avec les enfants éthiopiens dans les écoles maternelles. Cela semble si basique, et pourtant ce sentiment basique de moralité et d'égalité fait si profondément défaut.

Ce n'est pas un hasard si beaucoup de ces histoires de racisme ont lieu dans les écoles religieuses. Les écoles religieuses sont inondées des pratiques qui ont créé des hiérarchies sociales entre ceux qui sont les "plus" et ceux qui sont les «moins», ou ceux qui sont «in» et ceux qui sont «out».

En effet, pour ma recherche pour mon doctorat sur la culture de l'école religieuse, j'ai découvert de multiples hiérarchies qui se coupent et s’imbriquent dans les écoles religieuses via un discours qui prend pour acquis que la culture Ashkénaze est moralement, intellectuellement et religieusement supérieure à à la culture Mizrahi ou Séfarade.

L’avilissement des enfants Mizrahi est parfois subtil, mais souvent étonnamment manifeste. La discrimination peut prendre la forme d’enseignants faisant naturellement référence à l’"intelligence ashkénaze», et à «l’émotion Mizrahi», ou que si les classes de plus haut niveau sont majoritairement Ashkénazes et que les classes avec le plus bas niveau sont principalement Séfarades, c’est probablement basé sur "l'intelligence".

Les élèves Mizrahi sont en général sanctionnés

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