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La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et la diplomatie de 1848 à 1871

Cours : La France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et la diplomatie de 1848 à 1871. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  22 Mai 2022  •  Cours  •  1 755 Mots (8 Pages)  •  347 Vues

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 Chapitre III – la France et la construction de nouveaux Etats par la guerre et la diplomatie de 1848 à 1871

Introduction :

  • Le 9 octobre 1852, Louis Napoléon Bonaparte prononce un discours devant la Chambre et le Tribunal de commerce de Bordeaux dans lequel il prononce la phrase suivante : « Certaines personnes se disent : « l’empire c’est la guerre », moi je dis « l’empire c’est la paix » »
  • Entre 1848 et 1870, lorsqu’il est au pouvoir -en tant que Président de la République ou qu’Empereur- Louis Napoléon Bonaparte fait tout pour sortir la France de son isolement diplomatique en Europe : il prend ainsi directement ou indirectement part à l’unification de l’Italie et de l’Allemagne.
  • Problématique : Pourquoi la France parvient-elle à s’imposer comme un acteur majeur de l’unité italienne alors qu’elle fait les frais de l’unité allemande ?
  1. Les principes de la diplomatie française
  1. L’émergence du mouvement des nationalités et l’échec de « Printemps de Peuples » en Europe.
  • Le mouvement des nationalités en Europe est le résultat de l’exportation des idées de la Révolution française par l’Empire (cf. idées de liberté->libéralisme, de nation->nationalisme, droit des peuples à disposer d’eux-mêmes)
  • Mais les révolutions libérales de 1848 en Europe (= « Printemps des peuples ») où les partisans de l’Etat-Nation (=construction territoriale faisant coïncider l’état=organisation politique et 1 nation = communauté humaine partageant une culture, une langue, une histoire commune donc => une nation = un état) ont combattu les monarchies autoritaires multinationales ont été des échecs. Donc les empires multinationaux continuent à s’opposer aux aspirations d’indépendance de leurs minorités nationales (cf. Autriche-Hongrie, Russie, Empire Ottoman...)
  • Mais l’idée d’Etat-Nation fait son chemin en Europe et des intellectuels du milieu du XIX siècle comme le français Renan ou l’Allemand Fichte font l’apologie de la coïncidence entre l’Etat et la nation ce qui abouti à une double logique :
  • Une logique d’unification lorsqu’une nation est divisée en plusieurs états (cf. l’Italie, l’Allemagne)
  • Une logique de démantèlement dans les états nationaux (cf. Empire Austro-Hongrois, Empire Russe).
  1. La Deuxième République
  • En 1848 al France, qui est l’une des premières nations à renverser son roi, apparaît à même d’aider les autres nations européennes à obtenir leur indépendance.
  • Si les démocrates-socialistes se sentent solidaires du Printemps des peuples (cf. la lutte des Polonais et des Italiens pour la liberté)
  • Les Républicains, qui avait mené des guerres de conquête en Europe pour imposer ses idées. Ainsi le nouveau ministre des Affaires étrangères, Lamartine, annonce que celle-ci restera pacifique si elle n’est pas agressée.
  • Louis Napoléon Bonaparte :
  • Dans sa jeunesse, a défendu la cause italienne les armes à la main et au péril de sa vie, puis a théorisé le principe des nationalités et les Etats-nations dans ses écrits,
  • Masu, une fois élu président en 1848, avec l’appui des conservateurs, il se fait à son tour le défenseur de l’ordre :
  • Ainsi il envoie une armée française à Rome pour rétablir le pape, chassé par les Républicains italiens. (Cette intervention provoque à Paris et à Lyon, en juin 1849, des soulèvements réprimés par la force).
  1. Le Second Empire
  • Pour faire accepter l’Empire
  • A l’intérieur, Napoléon III assure qu’il défendra l’ordre européen et sera pacifique contrairement à son oncle
  • A l’extérieur, Napoléon III veut rassurer les monarques d’Europe en affirmant son désir de paix. Il marque ainsi ses distances avec les guerres menées par son oncle, tout en rêvant de renouer avec la gloire de celui-ci.
  • Cependant, l’Empire installé, il revient vite à ses idées de jeunesse et entreprend des guerres qui lui permettent de soutenir les nationalités
  • Lors de la guerre de Crimée contre la Russie (1853-1856)
  • Il entraîne le royaume de Piémont-Sardaigne à ses côtés
  • Après la victoire, il peut ainsi poser au congrès de Paris
  • La question de l’Italie
  • Mais aussi celle des principautés danubiennes (Valachie + Roumanie)

° Il obtient la réunion de celles-ci dans une nouvelle principauté autonome de l’Empire ottoman : la Roumanie

  • Pour redonner à la France un rôle moteur en Europe et réviser les traités de 1815, Napoléon III mêle une diplomatie et alliances militaires : il apparait ainsi comme le chef d’orchestre du concert des Nations
  1. La France pour l’unité italienne : du soutien au désaccord
  1. Le royaume de Piémont-Sardaigne : l’espoir des Italiens
  1. Un territoire morcelé et dominé 
  • Au milieu du XIX siècle, l’Italie n’est qu’une expression géographique car la nation (communauté ayant une unité, souhaitant vivre ensemble et se doter d’un état) italienne est divisée en plusieurs entités politiques :
  • Le royaume de Piémont-Sardaigne au nord,
  • Le royaume des Deux-Siciles au sud,
  • Les Etats pontificaux (états appartenant à l’église et dont le pape est le chef politique et religieux) au centre, mais aussi plusieurs duchés (Parme, Modène et Toscane)
  • L’empire d’Autriche domine le Nord de la péninsule italienne en contrôlant la riche région de Lombardie-Vénétie.
  1. L’échec des premières tentatives d’unité italienne
  • Un sentiment national (revendication de liberté et d’unité nationale) italien se constitue
  • Au cours de la période de domination napoléonienne (en réaction à l’occupation napoléonienne)
  • Puis, surtout, lors du Printemps des peuples de 1848
  • Il donne naissance à des revendications de liberté (libéralisme) et d’unité nationale (nationalisme) exprimées par l’expression Risorgimento (mot italien signifiant résurgence) désignant un mouvement politique qui a pour objectif la renaissance d’une Italie libre et indépendante).
  • Mais l’échec du mouvement national et libéral du Printemps des peuples conduit à la restauration d’un ordre monarchique autoritaire,
  • En particulier sous l’impulsion de l’Autriche
  • Et de la Papauté
  1. Le Piémont-Sardaigne : moteur de l’unité
  • Les libéraux et les partisans de la création d’un état nation (situation dans laquelle les limites d’un état et d’une nation coïncident), comme Mazzini et Garibaldi tirent les leçons de l’échec des Printemps des peuples car ils ont compris :
  • Que les deux solutions pour aboutir à l’unité qui ont été proposées jusque là n’ont pas de chances d’aboutir :
  • Un accord entre les princes qui gouvernent les différents états = la réponse de Fédéralistes (impossible car opposition des intérêts des différents princes)
  • Une révolution des masses = réponse des démocrates (impossible car échec en 1848)
  • Qu’ils ne pourront lever l’obstacle à l’unité : c’est-à-dire l’Autriche, qu’avec l’aide des puissances étrangères
  • Donc il n’y a pas qu’une solution possible : en état fort qui doit pouvoir :
  • Être capable de s’imposer aux autres princes
  • Être capable d’organiser le peuple italien pour abattre la domination autrichienne
  • Donc progressivement la solution du royaume de Piémont-Sardaigne s’impose en raison de ses atouts :
  • La dynastie de Savoie apparaît comme la championne des idées nationales (cf. le roi Charles-Albert a lutté contre les Autrichiens en 1848 : ex se défaite à Novare et son exil)
  • La dynastie de Savoie apparaît comme la championne des aspirations libérales (cf. le roi Charles-Albert a attribué une constitution à son royaume : le statuto et son fils Victor-Emmanuel le maintien)
  • Le roi Victor Emmanuel II confie la présidence du Conseil au comte de Cavour, fondateur du journal « Il Risorgimento » et partisan d’une unité italienne construite autour de la monarchie modérée de Piémont-Sardaigne
  • Le premier ministre Cavour modernise le pays qui devient la puissance économique de la péninsule (cf. Cavour développe l’industrie, le réseau ferré et dote le pays d’une armée moderne).
  1. L’engagement de la France dans les affaires italiennes
  1. L’action du Piémont-Sardaigne
  • Pour réussir le Risorgimento (l’unité) le Piémont-Sardaigne doit éliminer le principal obstacle : l’Autriche
  • Ce qui nécessite des alliances diplomatiques et militaires
  • Donc Cavour se rapproche de la France
  1. Les hésitations de la diplomatie française
  • Cavour trouve un écho favorable auprès de l’Empereur car :
  • Napoléon III apparaît comme un champion des nationalités en révolte et est favorable au principe de liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes
  • Napoléon III est favorable aux patriotes italiens par tradition familiale et il a vécu à Rome dans les années 1820
  • Napoléon III cherche à sortir de l’isolement diplomatique dans lequel la France est enfermée depuis 1815
  • Mais Napoléon III hésite car
  • Il doit tenir compte de l’opposition des catholiques français qui veulent préserver les Etats du pape
  • Il hésite à affronter une puissance militaire telle que l’Autriche.
  1. L’alliance française
  • Cavour et Napoléon III se rencontrent lors d’une entrevue secrète à Plombières (Vosges) en 1858 -> Napoléon III s’engage à soutenir le Piémont dans une guerre contre l’Autriche pour libérer l’Italie de la domination autrichienne
  • Mais Napoléon III expose sa conception de l’unité italienne
  • Dans une fédération (alliance politique d’Etats autonomes qui mettent en commun leurs compétences) placées sous l’autorité partage du pape et du Piémont (le mariage de Napoléon-Jérôme, cousin de Napoléon III, et de la princesse Clotilde, fille du roi Victor-Emmanuel II, scelle l’accord).
  1. L’action de la France dans l’unification de l’Italie.
  1. La guerre contre l’Autriche, des victoires françaises
  • La guerre éclate en 1859
  • France, soutien décisif au Piémont-Sardaigne
  • Victoires à Magenta et Solferino (batailles meurtrières)
  • Cela permet au Piémont-Sardaigne d’annexer la Lombardie + Vénétie
  • Les petits états du centre de l’Italie se révoltent contre leur prince (Modène, Parme...) et votent le rattachement au Piémont-Sardaigne
  1. Le temps des désaccords
  • Napoléon III abandonne le Piémont-Sardaigne en signant la paix de Zurich avec l’Autriche
  • Car il a peur d’une coalition européenne contre la France
  • Car il craint l’opposition des catholiques français s’il attaque les états pontificaux
  • Pour obtenir la continuité de l’aide française et obtenir le soutien français à la proclamation du royaume d’Italie, le Piémont-Sardaigne donne à la France
  • La Savoie
  • Comté de Nice
  • (Napoléon III organise un plébiscite qui marque l’adhésion de ces territoires à la France en 1860)
  • Victor-Emmanuel II devient roi d’Italie en 1861
  1. Le temps de l’opposition
  • La France devient le principal obstacle à l’unité italienne
  • Cavour encourage secrètement l’expédition des Miles (= les chemises rouges » = des républicains de Garibaldi)
  • Cela permet de conquérir le royaume des 2 Siciles (plébiscite)
  • Il conquiert aussi une partie des états pontificaux
  • Il est cependant stoppé par l’armée française
  • L’Italie est unifiée sauf une partie des états pontificaux
  • Finalement, le dernier obstacle à l’unité est levé :
  • Guerre franco-prussiens 1870 oblige Napoléon III à rapatrier ses soldats qui protègent le Pape
  • Les Italiens prennent alors le territoire du pape (Rome) et en font leur capitale
  • Italie unifiée avec Rome comme capitale
  1. L’unité allemande contre la France : de la neutralité à la guerre
  1. De 1848 à 1862 : le temps de la domination autrichienne
  1. La confédération germanique : une Allemagne divisée
  • 1850, l’Allemagne est + morcelée que l’Italie
  • Mais depuis 1815, états allemands sont assemblés dans Confédération Germanique
  • Mais divisée politiquement + culturellement + économiquement

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