L'appel du 18 juin 1940
TD : L'appel du 18 juin 1940. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Koufou042 • 31 Mai 2017 • TD • 780 Mots (4 Pages) • 828 Vues
Etude 1 : Charles de Gaulle, une vie d’engagement.
Document 1 – fiche de révision
Introduction
Affiche datant de 18 juin 1940, elle reprend le discours fait par le Général De Gaulle à la radio anglaise, la BBC, retransmis en France.
La France est rentrée en guerre en 1939, mais vaincue par l’Allemagne nazie en 1940, qui a contournée la ligne Maginot en violant la neutralité belge. Soutenue par l’Angleterre, la France n’a pu résister et se retrouve vaincue. Paris est aux mains des Allemands. Le 17 juin 1940, le maréchal Pétain, héros de la 1ère Guerre mondiale, annonce qu’un armistice a été conclu avec l’Allemagne. C’est bientôt la fin de la IIIème République et le début du régime de Vichy. Le lendemain, De Gaulle prend la parole …
Analyse du texte et de l’image
Parler des drapeaux et du liseré bleu, blanc, rouge. On sait que l’on a affaire à un discours patriotique. Mot français en majuscule, vive la France en majuscule : appel à la fibre patriotique des lecteurs (et des auditeurs).
Dès les premiers mots, De Gaulle rompt avec l’idée d’armistice. Guerre non achevée puisque la France n’a pas perdu la guerre, seulement une bataille. Cela marque une rupture avec le discours de Pétain. Le combat doit continuer, la France n’est pas vaincue. Cela souligne la fonction militaire de De Gaulle. Après la première guerre mondiale, il avait alerté le gouvernement de la IIIème République que l’Allemagne constituait un danger et qu’elle chercherait à se venger suite à l’humiliation du traité de Versailles. Il n’est pas écouté.
La défaite de 1940 est particulièrement humiliante : la France se rend sans combattre et dans le plus grand désordre. Pourtant, De Gaulle joue immédiatement sur le sentiment national en s’en prenant à ceux qui ont déclaré l’armistice : « des gouvernants de rencontre », ce qui montre qu’il ne les considère pas comme légitime. Il ne nomme pas directement Pétain, encore considéré comme un héros. Mais si ce gouvernement n’est pas légitime, il ne peut donc pas négocier avec l’ennemi. De Gaulle se pose donc comme le chef de la France.
Il insiste sur le fait qu’il s’agit d’une guerre mondiale afin de rassurer les populations : la France n’est pas seule et de nombreuses démocraties sont avec elle. Cela s’oppose bien sûr aux Etats totalitaires de l’Axe : L’Allemagne de Hitler et l’Italie de Mussolini. La France doit se battre au nom du monde libre. Il fait implicitement référence à des pays déjà en guerre comme l’Angleterre, ou aux États-Unis, « des fores immenses n’ont pas encore donné » qui n’y rentreront qu’en 1941.
De Gaulle n’hésite pas à se mettre en scène : « Tel est mon but, mon seul but ». cela montre une personnalité forte qui se place au centre du combat. On retrouvera cet aspect tout au long de sa carrière, comme lors de son discours d’Alger et son célèbre « je vous ai compris ! ».
Cet appel du 18 juin est donc un véritable appel à la résistance : « notre nation est en péril de mort, luttons pour la sauver ». Deux mouvements naîtront pendant la guerre : les FFL (Forces Françaises Libres) et les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur). Cette dernière constituera les forces de la résistance qui, unifiés par Jean Moulin, soutiendront le débarquement allié en 1944 tandis que les FFL, menées par les généraux Leclerc et Delattre de Tassigny mèneront les débarquements en Provence.
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