L'idée républicaine dans la révolution française
Synthèse : L'idée républicaine dans la révolution française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Sabine Desalv • 2 Novembre 2022 • Synthèse • 1 432 Mots (6 Pages) • 239 Vues
RÉVOLUTION ET IDÉE RÉPUBLICAINE 1789-1799
En quoi l’idée républicaine trouve-t-elle dans la Révolution Française ses fondements et les
tensions qui la traversent ?
1. En quoi la révolution contre l’Ancien Régime ancre-t-elle les premiers fondements
libéraux de l’idée Républicaine ? (20 juillet 1789 - 3 sept 1791)
a. La n de la monarchie absolue, le début de la souveraineté Nationale.
°Serment du jeu de paume et proclamation de la monarchie constitutionnelle 20 juill. 1789
->transfert de la souveraineté du roi vers la nation, par l’Assemblée Constituante.
°La prise de la Bastille (entrée en scène du Peuple dans l’histoire) et Grande Peur ( -> con rme la
n du féodalisme, la révolution sort de Paris) : les idées qui la constituent font bien partie d’une
réalité populaire, sociale.
= fondement : la Nation souveraine, qui répond à la nécessité d’un peuple souverain.
b. Un révolution à dimension universelle ; 26 août 1789, DDHC.
°La gure du citoyen, art.6 ( Le sacre du citoyen, de P Rosenvallon : la DDHC tend à oublier que
les individus sont aussi des individus sociaux, juridiquement égaux alors que socialement, non.)
°Les droits naturel : liberté et égalité devant la loi (Contrat social de Rousseau: annonciateur de
l’idée républicaine. Il propose de renoncer à nos droits naturels -libertés- au pro t de l’Etat
souverain -qui assure l’égalité-)
°La souveraineté devant la loi = n de l’arbitraire (héritage direct de la philosophie des Lumières
-la raison au cœur de libération, la liberté- ; les chaînes de la servitude sur le tableau
emblématique de Le Barbier)
= fondement : les Citoyens égaux devant la loi souveraine.
= tension : cette sacralisation du citoyen est une lecture partielle de la réalité de la
condition sociale.
c. Le principe de Liberté au cœur du processus d’émancipation révolutionnaire.
°Rupture avec la souveraineté de l’Eglise 2 nov. 1789 = les biens de l’Eglise sont déclarés biens
nationaux, ce qui permet une redistribution plus égalitaire des territoires.
+ Constitution Civile du Clergé juill.1790 = Le clergé dépend de l‘État (les clercs sont alors
fonctionnaires : beaucoup refusent de prêter serment.)-> nombreuses oppositions à la
révolution : la religion écrivait l’histoire depuis des siècles...
°Le libéralisme économique au cœur du con it politique (La n des corps intermédiaires, des états
provinciaux, des corporations est le résultat d’un combat pour la liberté d’entreprendre. Or un
autre fondement essentiel de cette révolution est l’égalité : peut-on vivre l’égalité sociale dans un
contexte de libéralisme économique ?)
= fondement : séparation avec l’autorité religieuse (que Rousseau par exemple considère
essentielle -bien que dans d’autres États on pensera di éremment le rapport à la religion-).
= tension : le libéralisme économique reste un sujet de litige, ainsi que le sujet religieux qui
divise le peuple, et impliquera de très fortes tensions.
=> On ne parle pas encore de République, mais tous ces principes seront bien ceux défendus par
les porteurs de la République. Les tensions qui naissent à cette époque ne sont que le
commencement d’un long combat pour les valeurs révolutionnaires, et plus tard républicaines.
2. Après celui de la liberté, le combat pour l’égalité (3 sept 1791 - 21 sept 1792)
a. L’égalité e ective : source de tension quant aux attentes de la population.
°L’abolition des privilèges, la DDHC, et la Constitution de 1791, la DDHC n’ont pas aboli les
inégalités comme elles prétendaient le faire. La gure des Sans-Culottes incarne ce combat
social, pour l’égalité. Le Peuple s’a rme, se radicalise en se revendiquant être le peuple. (P.
Rosanvallon parlera de cette « désinstitutionnalisation du politique », d’après la politisation sociale
Sabine de Salvertqui s’opère lors de la révolution) ≠ prétention de l’Assemblée à représenter le peuple par sa
pluralité « représentative » grâce au vote.
°Le su rage censitaire : citoyens actifs/passifs déterminés selon leur condition sociale (selon la
richesse et la propriété du citoyen = inégalité vivement critiquée) ou leur nature (transition avec la
partie suivante) -> le vote n’est alors pas vu comme un droit mais comme une capacité.
= fondement : pluralisme politique et égalité des partis : démocratie.
= tension : su rage censitaire, exclusion des femmes : incohérence avec le fondement
d’égalité
b. Les femmes dans la révolution ; spectatrices ou actrices ?
°La représentation des femmes dans la révolution, analyse de Clyde Marlo Plumauzile :
-> Les femmes sont représentées
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