LE PEUPLEMENT DE LA TERRE PAR LES EUROPEENS

Leçon 1-La place des Européens dans le peuplement de la Terre

L’augmentation du peuplement et sa répartition sur la Terre se sont faits sur des milliers d’années à partir de l’Afrique d’où sont probablement originaires les premiers humains. Si l’augmentation du peuplement est le résultat de l’accroissement naturel, ce sont les mouvements migratoires qui sont à l’origine du peuplement de toute la planète. Or, de l’Antiquité au XIXe siècle, l’Europe y a joué un rôle prépondérant. Comment évolue la place des Européens dans le peuplement de la Terre ?

I-La place de l’Europe dans le peuplement mondial de l’Antiquité à l’époque moderne

A-L’Europe, un foyer de peuplement ancien

-Prépondérance des foyers eurasiatiques

On estime la population mondiale à 100 millions d’habitant répartis sur tous les continents vers 3000 avant J.-C., au  début de l’Antiquité quand apparaissent les premières écritures. Au début de notre ère, près de 6 hommes sur 10 vivent en Europe, en Mésopotamie, en Inde et en Chine. Ailleurs sur le globe, le peuplement reste faible.

-Le rôle de l’Empire romain dans le foyer méditerranéen

On estime que, à la même époque, sur les 350 millions d’hommes vivant sur la Terre, 30 millions sont Européens. Après fait l’unité politique de la péninsule italienne, Rome conquiert l’espace méditerranéen et, en 200, l’Empire romain compte 46 millions d’habitants. Cinq des dix plus grandes villes du monde s’y sont développées, dont Rome qui compte 650 000 habitants.

B-Un dynamisme démographique fragile

-Une croissance démographique lente

Pendant plus de mille ans, la population européenne progresse globalement mais lentement. Bien que le taux de natalité soit fort, le taux de mortalité reste élevé : l’accroissement naturel des populations est donc lent. On parle d’un régime démographique traditionnel.

-Un foyer sensible aux crises

L’augmentation générale de la population européenne est lente et irrégulière parce qu’elle reste sensible aux conditions de vie. Les périodes de famine ou de disette ne sont pas rares. La croissance démographique dépend aussi du contexte politique : alors que les périodes de paix lui sont favorables, les guerres causent une stagnation, voire un déclin démographique. Certains creux démographiques s’expliquent par les grandes épidémies (la Peste Noire au XIVe siècle).

II-L’Europe, foyer majeur du peuplement mondial à l’époque moderne

A-L’Europe, espace d’émigrations (XVIe-XVIIIe  siècles)

-Les premières migrations européennes vers le continent américain

Après la découverte de l’Amérique (1492), les Espagnols et les Portugais se lancent à la conquête du Sud du continent. Les Anglais, les Hollandais et les Français installent des comptoirs en Amérique du Nord. Cependant l’implantation européenne reste faible au début.

-La population amérindienne sous l’influence européenne

Les Européens bouleversent la population locale : d’une part, les maladies venues d’Europe déciment une partie des Amérindiens et d’autre part, à partir de 1650 surtout, les Européens importent de nombreux esclaves africains pour travailler dans les plantations.

-Exemples de migrations en Asie, Afrique et Océanie

Durant la même période, l’Europe amorce des mouvements migratoires encore modestes vers les autres continents. Ainsi, les guerres de religion amènent certains protestants à s’exiler en Afrique du Sud. La recherche du profit commercial conduit la France à développer ses comptoirs en Afrique et en Asie. Explorateurs et missionnaires se lancent dans des expéditions en Océanie et en Asie. La Russie s’étend peu à peu vers l’Asie.

B-Le XVIIIe siècle et l’essor démographique de l’Europe

-L’envol de la démographie européenne au XVIIIe siècle…

Alors que l’Europe compte 120 millions d’habitants en 1700, elle en compte 180 millions en 1800. Au XVIIIe siècle, des progrès agricoles améliorent les récoltes et la qualité de l’alimentation, faisant peu à peu disparaître les famines. En même temps, les progrès de la médecine font reculer les épidémies et la mortalité infantile. L’espérance de vie augmente. La natalité demeurant élevée, la population européenne augmente fortement : c’est la première phase de la transition démographique.

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