La place des Européens dans le peuplement de la Terre

Thème introductif – Les européens dans le peuplement de la Terre

Chapitre 1 : La place des populations de l’Europe dans le peuplement de la Terre

Introduction :

Aujourd’hui, il y a environ 7 millions d’habitants sur Terre et environ 730 millions d’Européens.

Avec 730 millions d’habitants (10% de la population mondial), l’Europe constitue un foyer de peuplement (région densément peuplée sur une vaste étendue) plus secondaire par rapport à l’Asie alors que pendant longtemps elle a été une des régions du monde les plus peuplées au point de fournir des migrants qui sont partis s’installer sur les autres continents.

I/ L’Europe, un foyer de peuplement majeur depuis l’antiquité

1. Les Européens dans la population mondiale

De l’antiquité au XIXe siècle, la répartition de la population mondiale est inégale mais assez stable : les fortes concentrations se trouvent en Inde, en Chine maritime et en Europe occidentale.

De nouveaux foyers apparaissent entre le XVIe et le XIXe siècle comme le Golfe de Guinée en Afrique et le Nord-Est des Etats-Unis mais ils restent secondaires alors que la part de l’Europe dans la population mondiale se renforce au XIXe siècle.

1. Croissance et évolution de la population européenne

L’Europe a une croissance lente et irrégulière de sa population jusqu’au XVIIIe siècle :

• La natalité et la mortalité sont très élevées. Le taux d’accroissement naturel est forte jusqu’au XVIIIe siècle ;
• La population connait des phases de croissance et des périodes de crise mais elle reste très vulnérable aux différents aléas (guerres comme la guerre de cent ans, problèmes climatiques ont pour conséquences moins de blé causant des crises de substances et manque de nourriture, épidémies comme la peste, absence d’hygiène et de médecins, la surmortalité infantile) ;
• Ces pics de mortalités entrainent des déficits démographiques (comme dans le graphique des registre paroissiaux de Corbeil qui connait une crise démographique dans un village parisien entre 1661 et 1662).

C’est le régime démographique ancien.

1. A partir de 1750, une croissance de la population rapide, forte et continue

A partir du XVIIIe siècle, la population européenne connait un essor significatif, ce qui s’explique par le processus de transition démographique. C’est le passage d’un régime démographique traditionnel (accroissement naturel et la mort sont élevés) à un régime démographique moderne (post-transition). Elle comprend 2 places :

Tout d’abord la mortalité commence à chuter à partir de 1750, c’est la première phase. Cela s’explique par différents facteurs qui se conjuguent :

• Les progrès agricoles permettent de produire davantage de produits agricoles et d’augmenter la qualité de cette production. Les populations sont donc mieux nourries et plus résistants ;
• L’hygiénisme se développe ;
• La médecine fait d’énorme progrès.

Les populations européennes connaissent alors une forte croissance de leur population.

• Le taux de natalité reste élevé ;
• L’accroissement naturel augmente tout comme les populations ;
• Cet essor démographique pèse beaucoup sur les campagnes et de nombreux ruraux viennent habiter dans les villes.

Cette croissance ralentit légèrement à la fin du XIXe siècle quand la natalité diminue à son tour, c’est la deuxième phase.

• Le taux de natalité doit s’adapter et diminuer, c’est le début de la contraception donc moins d’enfant par famille.

A la première moitié du XXe siècle, les sociétés européennes ont des taux de mortalité et de natalité faibles : elles ont achevé leur transition démographique. C’est le régime démographique moderne (post-transition).

II/ L’émigration des européens au XIXe siècle

Emigration : départ d’une population de son pays d’origine pour s’installer définitivement dans un autre pays.

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