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Humanisme, Renaissance et réformes religieuses : les mutations de l’Europe

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Par   •  11 Avril 2022  •  Cours  •  1 632 Mots (7 Pages)  •  879 Vues

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Humanisme, Renaissance et réformes religieuses : les mutations de l’Europe

Comment se renouvellent la pensée et l’art aux XV° et XVI° siècles ? Comment cela se traduit-il par des réformes religieuses ?

I L’humanisme, un nouveau rapport au savoir et à l’Homme

Livre pages 122 à 139

Comment la rupture avec le Moyen-Âge conduit-elle l’humanisme à une nouvelle vision de l’homme

Notions clef 

Humanisme mouvement culturel européen des XVI° et XVII° siècles qui se fonde sur l’étude des humanités (langues et cultures de l’Antiquité) et redonne une place centrale à l’homme, mesure de toutes choses.

Humaniste : penseur du XV° et du XVI° siècle qui étudie les œuvres de l’Antiquité gréco-romaine. Il met l’homme et le progrès de l’humanité au centre de ses préoccupations.

Mécénat protection financière accordée par un puissant personnage, le mécène (prince, notable urbain, homme d’Église), à des artistes ou à de lettrés qui sont tenus en échange de célébrer leur bienfaiteur.

Philologie étude des textes anciens, qui cherche à établir les versions les plus proches possibles des textes d’origine, par confrontation des différentes sources

République des lettres : réseau formé par les humanistes qui s’écrivent ou se rencontrent pour discuter de leurs idées et de leurs écrits.

Anatomie : science qui étudie la structure et la forme des organismes vivants, notamment le corps humain. Elle progresse rapidement au XVI° siècle notamment grâce à la généralisation de la dissection.

1 Rupture avec le Moyen-Âge et retour à l’Antiquité

1.1 La « naissance » du Moyen-Âge

La chute de Constantinople en 1453 conduit à l’exil vers l’Occident de savants grecs qui emportent avec eux les textes de l’Antiquité. Ces derniers avaient été peu à peu oubliés après 476 (chute de l’Empire romain d’Occident).

Cette redécouverte sera interprétée plus tard comme le point de départ d’une nouvelle ère nommée Temps Modernes. Ceux-ci seraient, dans cette interprétation, séparés de l’Antiquité par une période sombre que l’on nommera péjorativement « Moyen-Âge ».

1.2 L’étude des textes de l’Antiquité

La fascination des textes de l’Antiquité conduit les humanistes à étudier les langues antiques (hébreu, grec, latin). Ceci se traduit par la naissance d’une nouvelle discipline, la philologie. Elle consiste en l’étude des textes originaux et de leurs traductions successives.

L’Antiquité est perçue comme un tout et il s’agit de s’intéresser au monde des idées, au-delà des questions linguistiques. Considérés comme des modèles d’éloquence, les Anciens permettent également la redécouverte de valeurs comme la franchise, la vertu et l’amitié.

2 La diffusion de l’humanisme de l’Italie à l’Europe

2.1 Le rôle central de l’imprimerie et des livres

Cette période est marquée par des progrès techniques dans plusieurs domaines scientifiques :

  • Armement ;  
  • Instruments de mesure du temps (horloges mécaniques) ;
  • Pompes à eau ;
  • Création des premiers hauts fourneaux ;

Vers 1455, l’allemand Gutenberg invente les caractères mobiles et la presse à imprimer. Appuyée par des imprimeurs érudits, tels Alde Manuce ou Robert Estienne, cette invention majeure permet la diffusion des écrits des humanistes à travers toute l’Europe.  (Cf. dossier pages 124-125)

2.2 Mécénat et République des lettres

Né au milieu du XIV° siècle à Florence, autour de Pétrarque (1304-1374) et Boccace (1313-1375), l’humanisme se répand au XV° siècle à travers l’Italie par le biais du mécénat des princes, comme les Médicis à Florence. Les papes, tel Sixte IV ou les rois comme François I° sont aussi de fervents protecteurs des lettres et d’importants commanditaires.

Au-delà de l’Italie, l’humanisme connaît plusieurs foyers comme l’Angleterre avec Thomas More (1478-1535) ; la France avec François Rabelais (v. 1483-1553), Margueritte de Navarre (1492-1549) et Michel de Montaigne (1533-1592) ; et les Flandres, illustrées par le « prince des humanistes » Érasme (1469-1536) (cf. dossier pages 128-129).

Ces auteurs entretiennent de nombreux échanges intellectuels, par la correspondance et les voyages, formant ainsi une véritable République des lettres qui s’affranchit des États et des frontières.

3 Une nouvelle manière de penser l’Homme dans le monde

3.1 La foi en l’Homme

L’esprit humaniste se caractérise par sa foi en l’homme et la conviction, fortement exprimée par Pic de la Mirandole (1463-1494), qu’il a été placé par Dieu au centre de la Création pour la comprendre et la transformer.

Cette ambition explique la place essentielle donnée à l’éducation, qu’illustre Rabelais dans Pantagruel (1532), et l’importance accordée à la maîtrise de soi, dont Baldassare Castiglione fait la base du métier de son Courtisan (1528).

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