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Les femmes déportées politiques

Analyse sectorielle : Les femmes déportées politiques. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  27 Avril 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 214 Mots (5 Pages)  •  707 Vues

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Elles sont le plus souvent cantonnées à des rôles subalternes

Moins nombreuses que les hommes, les femmes représentent 15 à 20 % des résistants et environ 15 % des déportés politiques.

Cacher, héberger, nourrir, approvisionner : telles étaient les missions que la majorité d'entre elles exerceraient dans la clandestinité. Au sein des réseaux, elle assuraient les travaux de secrétariat, étaient agents de liaison ou officiaient dans les services sociaux. Elles se faisaient aussi trublions dans les manifestations publiques. D’autres avaient rejoint les unités de la France Libre, comme médecins, infirmières, aviatrices.  Elles sont indispensables comme dactylos, comme boites aux lettres, comme hébergeuses, et surtout comme agents de liaison - en partie parce que les Allemands se méfiaient moins des femmes, et que les innombrables contrôles d'identité dirigés contre les réfractaires au STO ne les concernent pas. Seule une minorité très restreinte prend part à la lutte armée

Leur engagement a été peu valorisé à la Libération, ce que traduisent les chiffres : on ne compte que 6 femmes parmi  les 1059 Compagnons de la Libération; de même, seulement 10% des Médaillés de la Résistance sont des femmes.

Mais l’année 1975 marque une tournant: dans la foulée de la vague féministe, un colloque organisé par l’Union des femmes françaises leur est consacré, premier du genre à mettre en avant leur rôle important dans la Résistance.

 Par le choix du général de Gaulle ainsi que leur implication dans la Résistance, elles ouvrent à la voix au droit de vote et l'éligibilité des femmes en France, dès 1944.

Lucie Aubrac : née le 29 juin 1912 à Paris de parents originaires de Saône-et-Loire, née Lucie Bernard

Fille de viticulteurs bourguignons, elle réussit de brillantes études et passe avec succès le concours de l'École normale primaire pour entrer dans l'enseignement.  Elle décide de « monter » à Paris dès ses 17 ans pour gagner sa vie comme plongeuse dans un restaurant. C'est à cette période de sa vie qu'elle noue des contacts avec des militants communistes

Ses rencontres au cours des années 1930 avec de jeunes Polonais, Hongrois, Allemands et Roumains fuyant les régimes autoritaires de leur pays la sensibilisent au danger représenté par le fascisme. En 1936, lors d'un voyage à Berlin à l'occasion des Jeux Olympiques, elle prend brutalement conscience de la réalité du régime nazi et de son antisémitisme. 

Passionnée d’histoire, elle décide de s'inscrire à la faculté de la Sorbonne. En 1938, elle obtiens son agrégation d’histoire et de géographie.

Elle est nommée professeur à Strasbourg. C'est là qu'elle rencontre Raymond Samuel, un jeune ingénieur des Ponts et Chaussées. Ils se marient en 1939.  géographie.

Dès la défaite de juin 1940 et l'occupation de la France par l'armée allemande, elle et son mari refusent la défaite et choisissent la voie de la clandestinité et de la Résistance.

En 1941, Lucie fait alors partie du groupe Libération-Sud, qu'elle-même, son mari et Jean Cavaillès ont contribué à créer à Lyon. 

Raymond Aubrac fait alors partie de l'armée secrète de Charles Delestraint. Il est arrêté par la police lyonnaise le 15 mars 1943, puis relâché. Lucie organise, peut-être avec son mari, l'évasion de l'hôpital de l'Antiquaille de leurs compagnons Serge Asher (pseudo Ravanel), Maurice Kriegel-Valrimont (Fouquet-Valrimont) et François Morin dit Marchal (alias Forestier). Le 21 juin, il est à nouveau arrêté, cette fois-ci par la Gestapo, à Caluire, avec Jean Moulin (pseudo Rex ou Max) notamment.

R Aubrac est emprisonnée à la prison de Montluc de Lyon. Refusant de laisser son mari aux mains des bourreaux nazis, Lucie Aubrac monte une opération armée pour le libérer. Dès le 28 ou 29 juin et en septembre, elle alla voir en personne le chef de la Gestapo à Lyon, Klaus Barbie, et le pria de la laisser voir son prétendu fiancé dont elle était enceinte et d'autoriser leur mariage en prison. Lors de cette visite, elle lui fit parvenir les plans de l'évasion. C'est pendant un transfert, le 21 octobre 1943, que Lucie et ses compagnons

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