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La Cryptie à Sparte

Note de Recherches : La Cryptie à Sparte. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  8 Avril 2015  •  2 019 Mots (9 Pages)  •  1 167 Vues

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SPARTE D’OÙ EST-CE QUE ÇA PART?

Tout commence en Europe,

Plus précisément en Grèce dans la ville de Sparte en Laconie, une cité-état du Péloponnèse, située aux abords des Apothètes, un gouffre voisin du Taygète. Selon la mythologie, la Laconie eu comme premier roi Lélex, son fils Eurotas draina la plaine marécageuse et donna son nom à la rivière qui en découle. N’ayant pas d’héritier mâle, il laisse son royaume à Lacédomon, fils de Zeus et de Taygète (qui donna son nom à la montagne), époux de Sparta(fille d’Eurotas). En accédant au trône, il donna son nom à la région et celui de sa femme à la ville. [1]

Le peuple de cette ville, était composé à 97% d’hilotes (esclaves) et à 3% d’Égaux, citoyens aristocrates qui étaient les seuls à posséder le pouvoir et leurs enfants qui étaient les seuls à recevoir l’instruction militaire (éducation spartiate). Pour garder la domination sur cette impressionnante population asservie, les Égaux se devaient d’être forts, puissants et infaillibles physiquement. Grâce à cette éducation spartiate, cette cité a joué un rôle prépondérant dans l’histoire de la Grèce antique du fait de sa redoutable infanterie. Celle-ci était reconnue pour son courage, sa résistance et son efficacité au combat qui faisait d’elle l’une des armées les plus redoutables de cette époque. Sa population était totalement soumise au Gérousa, le conseil des anciens qui sont des Égaux qui ont terminé leur service militaire, qui prend fin à soixante ans. Ce faisant, elle était extrêmement unie et fonctionnelle en plus d’être hautement hiérarchisée.

1.http://fr.wikipédia.org/wiki/histoire_de_sparte

2. http://www.enroutevers.com/pages/Grece/le_Peloponnese.htm

L’époque prospère de Sparte s’amène avec l’arrivée de Lycurgue comme monarque. Celui-ci instaura de nouveaux établissements; le sénat, pour tempérer la royauté et le gouvernement, ; le partage des terres et la réduction de toutes les fortunes au même taux pour créer un parfait équilibre; il supprima toute monnaie d’or et d’argent, ce qui amena la disparition de tout arts frivoles et superflus, voilà pourquoi les artisans montraient tout leur talents dans l’exécution des indispensables. Il voulut pousser l’égalité plus loin en incitant les femmes à défiler nues et à pratiquer leurs exercices en cet état sous les yeux des jeunes mâles effarouchés qui se sentait attirés par la nécessité de l’amour. Et cet amour devient encore plus important lorsque Lycurgue imposa des règles sur le mariage, le remplissant de pudeur et de réserve tout en y excluant la violence et le désordre. Pour se marier, il fallait enlever sa femme et la remettre à l’assistante des noces qui lui rasait la tête, l’habillait en homme et la couchait dans le noir. S’ensuivait ensuite un long manège de visite avec extrêmes précautions, le soir seulement. Ces relations, selon Lycurgue aidaient à garder dans le corps la vigueur et la fécondité, conservaient la vivacité de la passion, renouvelaient l’amour et prévenaient la satiété. Toutes ces règles avaient pour bus de créer une société axée sur le bon fonctionnement de celle-ci au plan militaire. De ce fait, la famille n’était pas un noyau social très important. Il arrivait fréquemment que des maris demandent à de jeunes hommes robustes de féconder leur femme, afin de donner naissance à des enfants génétiquement bien prédisposés. Sa toute dernière institution, auxquelles les autres avaient préparé le peuple, fut l’éducation spartiate, une série d’étapes ce déroulant dès la naissance de l’enfant Égaux, qui visait à créer des hommes guerriers robustes. Cette éducation décent d’une légende très connue; celle d’Héraclès ou d’Hercules, demi-dieu possédant une force légendaire. « L’éducation donnée aux jeunes Lacédomiens était probablement la plus physiquement éprouvante qui ait existé. Si les faibles n’avaient aucune place dans cette société, ce n’était pas par cruauté mais par nécessité. » [4]

3. http://fr.wikipedia.org/wiki/Laconisme

4. Joël Borduas, le passé composé, n5(mars 2003) ;(http://cvm.qc.ca/encephi/syllabus/histoire/passecompose/spartiateseduc.htm)

CRYPTIE, LA VOICI!

Pour comprendre l’importance de la Cryptie, il faut comprendre les implications de l’éducation spartiate au grand complet. Cette éducation prend racine dès la naissance du nouveau-né qui devait être porté, dans un lieu appelé Leschée [5], par son père. Les anciens décidaient si l’enfant était digne ou non de devenir un citoyen spartiate. Si l’enfant était jugé de faible constitution ou contrefait, il était jeté au fond des Apothètes ou, avec plus de chance, abandonné dans la ville où il pouvait être recueilli par un hilote. Une fois l’enfant approuvé, il était laissé aux soins de sa mère jusqu’à l’âge de 7ans, période durant laquelle le jeune sparte s’adonnait à l’étude du chant et de la poésie. « Il apprenait à n’être point délicat pour la nourriture, à se contenter des mets les plus simples, à ne s’effrayer ni des ténèbres ni de la solitude, à s’interdire les cris, la mauvaise humeur et les larmes, tous étant signe de de faiblesse et de lâcheté » [7].

À cet âge, il était arraché à sa famille pour que la vraie éducation commence, entouré de jeunes de son âge. On rassemblait les enfants en plusieurs groupes, surveillé par un instructeur, un paidonome [8], et quelques jeunes auxiliaires. Ils vivaient toujours ensemble, partagent jeux, travaux, dortoirs, défaites et victoires. Ils devaient s’organiser eux-mêmes en une sorte de microsociété et devaient se choisir comme chef le plus intelligent, le plus rusé, le plus fort, le plus grand, etc… d’entre eux. Cela visait à leur inculquer le respect de la hiérarchisation auquel ils seraient soumis plus tard.

5. PLUTARQUE, Les vies des hommes illustres, tome troisième, vie de Lycurgue, traduction par Alexis Pierron, Paris, Imprimerie de Gustave Gratiot, 1854

6. http://www.dinosoria.com/hilotes.htm

7. PLUTARQUE, op cit

8. Joël Borduas, le passé composé, n5(mars 2003) ;(http://cvm.qc.ca/encephi/syllabus/histoire/passecompose/spartiateseduc.htm)

Tout ce déroulait ainsi jusqu’à l’âge de 12 ans, période où le jeune sparte acquiert le nom de pais. À ce moment, on lui fournissait un seul manteau grossier qu’il devait porter en tout temps en ne le lavant qu’une fois par année.

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