Histoire devoir 1 CNED terminale L

La Seconde Guerre Mondiale a été l’objet d’injustices et de crimes contre l’humanité. Les Juifs en ont été les principales victimes. Le texte présent ici est un discours prononcé par l’actuel président de la République française, Français Hollande, à l’occasion de la commémoration de la rafle du Vel d’Hiv, le 22 juillet

2012. Ce discours est un moment fort dans l’évolution de la mémoire de la Seconde Guerre Mondiale en France. On peut se demander en quoi il illustre l’évolution de la mémoire du génocide en France depuis la Guerre mais aussi le rôle joué par les historiens dans cette évolution. Dans un premier temps, nous verrons que ce discours est une reconnaissance de la responsabilité de la France dans la déportation des Juifs durant la guerre qui témoigne d’une évolution de la mémoire du conflit dans notre pays. Ensuite, nous nous demanderons quel a été le rôle joué par les historiens dans cette évolution même si ces extraits ne sont qu’un reflet partiel de cet apport qui reste par ailleurs discuté.

Dans son discours, François Hollande réalise un combat contre l’oubli. En effet, il souhaite « rappeler l’horreur d’un crime, exprimer le chagrin de ceux qui ont vécu la tragédie, évoquer les heures noires de la collaboration ». Il assume pleinement, au nom de la France, la responsabilité de notre pays dans cette guerre et dans ce crime contre l’humanité. Il souhaite également perpétuer la mémoire et montrer aux nouvelles générations, aux générations n’ayant pas vécu de guerres, ce que l’Homme est capable de faire, de la « barbarie » qu’il est capable d’employer mais aussi de ce l’Homme est capable de faire pour vaincre cette barbarie. François Hollande, comme Jacques Chirac l'avait fait avant lui, a reconnu la responsabilité de la France dans la déportation de ces juifs : « La vérité, a-t-il dit, c'est que le crime fut commis en France, par la France. Le grand mérite du Président Jacques Chirac est d'avoir reconnu ici même, le 16 juillet 1995, cette vérité. ». En 1995, Jacques Chirac a tenu un discours de rupture et de vérité. En 2012, François Hollande a tenu un discours de réaffirmation et de vigilance. Mais François Hollande, bien qu’il assure la mémoire des Juifs morts assassinés de la Seconde Guerre Mondiale, ne fait pas son devoir de mémoires envers les personnes qui ont risqué leurs vies pour sauver celles des Juifs comme les Justes par exemple qui avait été, cependant, reconnu par Jacques Chirac. Hollande a été jugé comme ayant été trop loin dans l’acte de repentance nationale ! En effet, son discours est trop précis et trop concentré sur les rafles : « Entassés pendant cinq jours, dans des conditions inhumaines, ils furent de là transférés vers les camps de Pithiviers et de Beaune-la-Rolande ».

Cette précision montre le rôle joué par les historiens dans cette évolution, même si ces extraits ne sont qu’un reflet partiel de cet apport qui reste par ailleurs discuté. Le travail des historiens est d’apporter la vérité sur des évènements souvent démentis ou rejetés par le gouvernement et l’opinion publique. Les détails sur la rafle du Vel d’Hiv présents dans ce texte montrent que le travail des historiens est de nous donner

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