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Trèves et paix dans la guerre de Cent Ans

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Par   •  10 Juin 2022  •  Discours  •  1 632 Mots (7 Pages)  •  544 Vues

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Trêves et paix dans la guerre de Cent Ans

Introduction :

Contextualisation : La guerre de Cent Ans est un conflit entrecoupé de trêves plus ou moins longues, opposant, de 1337 à 1453, la dynastie des Plantagenêt à celle des Valois et, à travers elles, le royaume d'Angleterre et celui de France. Ce long conflit s'étalant de 1337 à 1453, est caractérisé, entre autres, par une alternance entre conflits armés, trêves multiples et périodes de paix relatives.

Termes du sujet : Il faut bien distinguer ces deux dernières notions puisque la trêve marque la cessation des hostilités pendant un temps déterminé en attendant la reprise des combats, tandis que la paix, elle, se veut sans limite temporelle fixée et durable. La paix se conclut par des traités qui ont une valeur juridique concrète.

Problématisation : On peut d’emblée ici poser un paradoxe : la paix étant l’absence de conflit et la cessation de l’état de guerre entre deux ou plusieurs belligérants, comment expliquer que la paix ne soit pas seulement la finalité de la guerre de Cent Ans, mais semble intervenir dans celle-ci ?

De plus, nous pouvons nous demander dans quelle mesure les trêves occupent une place prépondérante dans la Guerre de Cent Ans et leur importance dans le déroulement des conflits ?

Plan : Dans un premier temps nous nous pencherons sur la période 1337-1369, une première phase de la guerre discontinue, marquée par des trêves successives, puis nous verrons comment des volontés de paix ont émergé et leur impact sur la guerre.

  1. 1337-1369 Une première phase de la guerre discontinue, marquée par des trêves successives
  1. Des trêves longues et rapprochées
  1. Causes économiques

La première trêve de la guerre de Cent Ans est prononcée le 25 septembre 1340 à Esplechin-sur-Escaut. Elle fait suite à la bataille de l’Ecluse de juin 1340 sans pour autant en être la conséquence directe. En effet, le roi Edouard III malgré cette victoire se trouve dans une position difficile car pendant son absence, les Ecossais se lancent dans une révolte contre les troupes anglaises.

S’ajoute à cela pour les deux camps des difficultés financières : Edouard III et Philippe VI sont dans l’incapacité de payer la solde à leurs troupes respectives et signent donc une trêve qui est prolongée jusqu’en 1345.

  1. Des trêves aux valeurs de traité et comme conséquences directes de batailles

La trêve de Calais est, en revanche, la conséquence directe de la capitulation de la ville le 3 août 1347 après avoir été assiégée pendant 1 an. Dans cette situation la trêve prend la valeur juridique d’un traité et confirme entre autres la possession de Calais par Edouard III et la renonciation par Philippe VI de tout droit sur la ville. Après la signature de la trêve, le souverain anglais et ses troupes rembarquent pour l’Angleterre. Cette trêve prend fin en avril 1351 avec la reprise des hostilités en Guyenne.

Le 23 mars 1357, la trêve de Bordeaux, quatrième trêve depuis le début de la guerre, est signée.

Durant un an, elle est aussi la conséquence directe d’une bataille : celle de Poitiers durant laquelle le roi Jean Le Bon a été fait prisonnier. La trêve est signée mais le roi de France n’est pas libéré pour autant et reste prisonnier en Angleterre pendant 3 ans. La guerre anglaise se poursuit malgré la trêve et réveille des escarmouches un peu partout sur le territoire français. A cette période, on ne sait pas si les soldats anglais travaillent pour le roi ou s’ils cherchent simplement à vivre sur le pays.

Ces évènements montrent que la trêve n’a de caractère officiel que celui qu’on lui donne et que sans traité pour l’encadrer, rien ne la garantit autrement que par le bon-vouloir, ou la nécessité des camps qui s’affrontent.

  1. La Peste Noire : une trêve aux causes naturelles, non désirée par les deux camps

En 1348, l'arrivée de la peste noire par Marseille impose la trêve jusqu'en 1355. Le tiers de la population, parfois la moitié d'une région, trouve la mort, fauché par ce fléau qui fut vécu comme une punition divine. Parmi les fléaux qui traversent la guerre de Cent Ans, la grande peste noire aura été, entre 1349 et 1355, plus ravageuse que la guerre elle-même.  

Cette période, qui n’est pas la conséquence directe d’une bataille, est considérée comme une trêve forcée, non voulue par les deux camps mais qui interrompt les combats.

Cette première période de défaites et de dévastations pour la France est marquée par cinq trêves, dans des intervalles très courts et se conclue par la Paix de Brétigny (= le traité de Calais).

  1. Prémices d’un traité de paix entre la France et l’Angleterre

Les prémices d’un traité de paix entre les rois de France et d’Angleterre sont donc signés à Brétigny (en Eure-et-Loire). Le roi de France, Jean II Le Bon, prisonnier des Anglais depuis 1356, cède des terres au Nord entre Calais et le Ponthieu et au sud, l’Aquitaine.

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