Société urbaine

La société urbaine médiévale fonctionne selon le double principe de la solidarité et de

l’exclusion. L’exemple du règlement des drapiers de Chartres (doc 4 page 135) permet de le

montrer : il crée une guilde ou corporation (association de personnes exerçant le même métier

destinée à réglementer l’accès à la profession et à maintenir la qualité de la production). Ce

texte met en place une solidarité entre les drapiers de cette ville au sein d’un même groupe

social, ici des artisans drapiers. La solidarité se voit par le fait que les règles

s’appliquent de la même façon à tous. Mais la société médiévale produit aussi de l’exclusion

sociale. La hiérarchie sociale est très forte (on voit dans le règlement des drapiers qu’un fils de

drapier n’a pas à payer de redevance pour devenir drapier lui-même, alors qu’un apprenti doit

la payer, ce qui freine l’ascension sociale). De plus, dans les villes médiévales, certaines

catégories de population ne se mélangent pas : les plus riches et les plus pauvres (on parle

alors de ségrégation sociale) et on n’hésite pas à rejeter les malades et les étrangers

(Doc 2 page 107).

Une véritable culture urbaine se met en place au Moyen-Age. Elle se développe grâce au rôle

fondamental jour par les universités (communauté de maîtres et d’étudiants organisant

l’enseignement en facultés). Elles sont toutes placées sous l’autorité de l’Eglise. A Toulouse,

l’université est fondée en 1229 afin de dispenser le vrai message chrétien (dans le but

d’éliminer toute tracer de la religion cathare). D’autre part, les villes deviennent des centres

artistiques : des bâtiments – la plupart du temps religieux sont construits – et richement

décorés : c’est le cas des cathédrales gothiques dans le royaume de France (comme Notre-

Dame de Paris) ou de basiliques orthodoxes en Europe centrale et orientale . La décoration

traduit une volonté de raffinement et une grande expertise technique de la part des ouvriers

présents sur le chantier (mais aussi la richesse de la cité qui a pu s’offrir un bâtiment d’une

telle grandeur et richesse).

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