Sylla

Sylla

Introduction

A l’époque où naît Sylla, en 138 av JC, la République romaine est dans la tourmente. Rome, à la suite de ses conquêtes, domine un territoire immense : les péninsules italienne et ibérique, l’Afrique, la mer Egée et la mer Adriatique. La ville de Rome est devenue une mégalopole de plus d’un million d’habitants. Les inégalités sociales grandissent entre la noblesse issue des grandes familles patriciennes de Rome et la plèbe. Des tensions sociales apparaissent. Mais les institutions n’ont pas changé depuis les débuts de la République et les 300 sénateurs se montrent incapables de gérer les crises sociales internes et l’ensemble des territoires conquis. Ils sont divisés en 2 factions : « les optimates » qui sont des aristocrates à tendance conservatrice et les « populares » qui portent les revendications de la plèbe.

Ils ne pourront rien contre des hommes à l’ambition dévorante qui vont chercher à prendre le pouvoir, par la force en s’appuyant sur leur armée. Sylla est l’un d’eux.

Sylla, ses origines

Lucius Cornelius Sulla, dit Sylla, naît en 138 avant J.C. Il est issu de la gens patricienne des Cornelii, l'une des plus anciennes familles de Rome, mais elle n’est pas riche. Il reçoit cependant une formation digne de ses origines patriciennes. Il mène une vie assez dissolue. Il épouse une riche veuve et hérite de sa fortune à sa mort. La seconde épouse de son père lui lègue aussi un héritage important. Sa fortune établie, il peut entrer dans la vie publique.

Les débuts de sa carrière politique

En 105 avant JC, il est élu questeur sous les ordres de Marius, consul soutenu par le parti des populares. Il est envoyé en Afrique où il réussit une mission délicate : capturer le roi Jugurtha de Numidie, en guerre contre Rome. Il va persuader le roi de Maurétanie, Brocchus, de trahir Jugurtha de Numidie, qui s’était réfugié en Maurétanie. Tout le mérite de la victoire revient à Sylla, c’est le début de la rivalité entre Marius et Sylla

Jugurtha prisonnier

En 101 avant JC, des troupes de Germains, les Cimbres et les Teutons, ont envahi la Gaule et menacent Rome. Toujours sous les ordres de Marius, Sylla s’illustre lors de la bataille décisive de Vercellae qui anéantit les troupes ennemies.

La guerre sociale

Entre 90 et 88 av JC, elle oppose Rome à ses alliés italiens qui veulent obtenir la citoyenneté romaine. Sylla commande l’armée qui soumet les provinces rebelles. Son prestige grandit.

Grâce à ce succès, il est élu consul en 88 avec l’appui de la faction des optimates.

La première guerre civile .La marche sur Rome

Le sénat confie à Sylla la direction de l’armée devant aller combattre le roi Mithridate VI, roi du Pont. Sylla se met en route pour l’Orient avec son armée. Mais c’est compter sans Marius qui veut aussi le commandement de cette campagne pour regagner de la popularité. Avec l’aide d’un tribun de la plèbe Rufus, il lève une armée privée et avec l’aide des sénateurs populare, il se fait confier le commandement de la campagne.

Apprenant cela, Sylla rebrousse chemin et marche sur Rome avec ses soldats. L’acte était grave puisque les lois de la république interdisaient d’entrer dans l’enceinte de Rome avec une armée. Mais, pour Sylla, le défi des populares se devait d’être relevé. Les partisans de Marius attaquent ceux de Sylla et vice-versa. Sylla sort vainqueur de la lutte, et fait déclarer Marius, Rufus et leurs soutiens hors-la-loi : la tête tranchée de Rufus est exposée sur les rostres (une galerie qui domine les Forums romains et est décorée avec des figures de proue - les rostres - de navires ennemis) . Quant à Marius, il prend la fuite et gagne l'Afrique.

La guerre contre Mithridate

Royaume du Pont (Turquie actuelle)

Mithridate

Sylla reparte en Orient. Mithridate a profité de ce contretemps pour annexer la Grèce. Le 1er Mars 86 avant J.C., notre général romain récupère Athènes, qui tombe après un long siège : c'est un véritable massacre. Sylla livre la ville vaincue à ses soldats, qui n'épargnent personne : on raconte que, sur la place du marché couvert, la tuerie était telle qu'on avançait avec du sang jusqu'aux chevilles. Après avoir repris le port du Pirée, l'armée romaine marche à la rencontre de celle de Mithridate, dans la plaine d'Orchomène. Les légionnaires sont tout d'abord mis en difficulté. Mais Sylla, les voyant se replier, se lance dans la bataille en s'écriant : "A moi Romains la gloire de mourir ici ! Vous, si l'on vous demande où vous avez abandonné votre général, n'oubliez pas de répondre : à Orchomène ». Galvanisés, les Romains reprennent le dessus, et le Roi du Pont est écrasé. Sylla

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