Les réformes De Sylla

Les réformes de Sylla.

Contexte à Rome au II ème / Ier siècle avant J.-C. :

En 287 avant JC, on note la fin du conflit des ordres: le conflit des ordres oppose les patriciens et les plébéiens, dans lequel les plébéiens recherchent l'égalité politique.

Jusqu'en 133 avant JC, il n'y a pas de changements politiques importants. Les lois importantes sont ratifiées par le Sénat, qui joue un rôle important durant cette période.

Sylla: Né en 138 avant J.-C., Lucius Cornellius Sylla est un homme d'état Romain.

Issu d'une famille patricienne, on compte parmi ses ancêtres un consul, Publius Cornellius Rufinus. Ce dernier marque le déclin de sa famille: après avoir été expulsé du Sénat, sa famille vit dans l'ombre et dans un état de fortune modeste.

Malgré cette fortune appauvrie, certains historiens comme Salluste le décrivent comme « ayant une connaissance des lettres grecques et latines digne des savants les plus érudits. ».

Sa carrière militaire débute en guerre en Afrique, aux côtés du consul Caius Marius. Le jeune patricien, alors âgé d'une trentaine d'année, est nommé lieutenant du consul, et participe grandement à la capture de Jugurtha en Numidie ( actuelle Algérie):en effet, alors que ce dernier se réfugiait en Maurétanie pour se mettre à l'abris des assauts romains, Sylla persuada Bocchus, roi de Maurétanie, à trahir Jugurtha.

Ce fait d'arme renforce sont statut auprès de ses camarade de guerre.

Il remporte d'importants succès notamment dans la guerre des Cimbres contre les Gaulois Tectosages, ou il fait prisonnier Copillus, leur général.

Il renforce l'armée romaine en recrutant près de 100 000 Marses, un peuple guerrier, entre 91 et 89 après Jésus-Christ.

Par ses succès, Sylla devient un homme politique important, très généreux avec ses amis mais pouvant être terriblement cruel avec ses adversaires.

Il soutient le camp de l'aristocratie sénatoriale et conservatrice, les Optimates, et s'oppose alors Caius Marius, son ancien chef de guerre en Afrique au début de sa carrière militaire, qui lui soutient les Populares.

I. La montée en puissance de Sylla.

1. L'accès au pouvoir.

Lucius Cornellius Sylla est élu consul de la République Romaine en 88 avant JC, avec Quintus Pompeius Rufus. Dès son élection, il est chargé de mener la guerre contre Mithridate VI, roi du Pont, pour le contrôle des cités Grecques d'Asie mineure, soulevé contre Rome par Mithridate.

C'est alors qu'à lieu la première opposition entre Marius, son ancien chef de guerre lors de sa campagne d'Afrique au début de sa carrière. En effet, dès que Sylla part pour la Grèce, Marius, avec le soutien de la Plèbe, fait casser le commandement de Sylla.

Sylla revient de Calabre avec son armée et marche sur Rome afin de récupérer son commandement. Ceci est considéré comme un sacrilège. Il s'oppose alors aux troupes de Marius aux portes de la ville. Sylla remporte la bataille et devient alors le maître de Rome.

Caius Marius est alors enfermé et les magistrats décident de sa mise à mort. C'est un Cimbre, esclave de l'état, dont Marius a anéantie le peuple, à qui revient la tâche d’exécuter Marius.

Cependant, Marius, élevé au rang de « troisième fondateur de l'Urbs » (cf. Romulus et Rémus), imporsant général du II ème siècle avant JC, ne put être exécuté par le barbare.

Les sénateurs prirent raison et décidèrent que Marius devrait être exilé. Il trouve alors refuge en Afrique. C'est la fin de la première guerre civile ou « guerre sociale ».

2. L'opposition constante à Marius.

Sylla ayant rétablit les choses à son avantage, reprend l'expédition et débarque en Grèce. Après avoir pillé Athènes le 1er mars 86 av. J.-C., puis Le Pirée quelques jours plus tard, Sylla rencontre le plus fort de l'armée Pontique à la bataille de Chéronée, au cours de l'été 86 av. J.-C.

C'est une bataille fortement déséquilibrée, les forces Romaines étant de 15 000 légionnaires et de 1500 cavaliers, alors que les Grecs comptaient de 30 000 à 50 000 fantassins et entre 3000 et 5000 cavaliers. Malgré la nette infériorité numérique des Romains, la bataille tourne à leur avantage grâce à l'expérience des légionnaires mais aussi grâce au talent tactique de Sylla. La victoire romaine se mue en désastre pour l'armée pontique, dont seulement 10 000 hommes survécurent.

Seulement, Sylla n'en n'a pas fini avec les pontiques, puisque qu'à lieu une autres bataille, en automne cette fois, le bataille d'Orchomène, ou Sylla remporte une nouvelle victoire, avec des forces équivalente à la bataille de Chéronée. Cette fois, Sylla chasse définitivement les pontiques de Grèce. Cette fois, Mithridate est contraint de demander la paix, et Sylla reçoit deux couronnes de laurier à la suite des deux batailles.

En parallèle, à Rome, Marius prépare son retour. En effet, entre 88 et 84 av. J.-C., le parti populaires, les Populares, profite de l'absence de Sylla à Rome pour faire régner la terreur.

Dès 86 av. J.-C., Marius se fait élire au consulat à la place de Sylla parti en guerre contre Mithridate, et forme alors une alliance avec Lucius Cornelius Cinna, qui est également élit consul. Tous deux, dirigent le parti Populares. Marius fait éliminer tous les amis ou partisans de Sylla, ou alors il les fait exiler. Cinna et Marius font alors régner la terreur sur la cité.

3. La seconde guerre civile entre Marius et Sylla.

Dès que Sylla quitte Rome pour l'orient, la confusion règne à Rome. Marius, avec l'aide de Cinna, lève une armée ( surtout des vétérans de la Guerre Sociale, des cavaliers Maure et même des esclaves ). Devant le retour en force de Marius, le Sénat capitule. Les Patrès, membres de l'aristocratie sénatoriale son mis à mort, les maisons sont pillées, la ville et les populations subissent des exactions de la part des soldats de Marius.

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