Les Enjeux Durables
Mémoire : Les Enjeux Durables. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar loupiney • 10 Mars 2013 • 1 238 Mots (5 Pages) • 1 029 Vues
Introduction: L'agriculture est une activité vitale dans toutes les sociétés car elle est la source irremplaçable de notre alimentation. Or, en 2050, la planète comptera 9 milliards d'habitants. Cette importante croissance de la population fait que la Terre devra produire plus de nourriture. Mais le fait de produire plus ne risque-t-il pas de malmener encore notre écosystème. D’où l'intérêt croissant envers l'agriculture durable, c'est-à-dire une agriculture qui se définit comme "écologiquement saine, économiquement viable et socialement équitable", et qui semble donc être un moyen pour pouvoir nourrir la planète tout en préservant au maximum notre écosystème. Alors, pourquoi l'agriculture durable doit elle se généraliser d'ici 2050 ? Cette agriculture est-elle la réponse aux défis environnementaux et alimentaires de demain ? Pour répondre à ces questions, nous présenterons dans un premier temps les enjeux démographiques et écologiques, ensuite nous étudierons l'agriculture durable comme solution, ce qu'elle peut apporter mais aussi quelles en sont les limites éventuelles.
1. Les enjeux
1.1 les enjeux démographiques : nourrir plus d'hommes et mieux
En 40 ans, la population mondiale a doublé. Aujourd'hui pour les 7 milliards d'humains sur Terre, le défi alimentaire est partiellement relevé : la situation alimentaire s'est globalement améliorée en qualité et en quantité. Il y a cependant encore un million de personnes (15% population) qui souffrent de faim (surtout des femmes et des enfants dans des zones fragiles, pays du Sud ou en conflit).
Mais en 2050, la planète va devoir réussir à nourrir plus de 9 milliards d'habitants, ce qui devra mobiliser beaucoup plus de ressources puisqu'il faudra doubler la production agricole. Cela sera-t-il possible ?
Nourrir sa population n'est pas simplement un problème lié au manque de ressources mais aussi un problème d'inégalité sociale. En effet, dans un pays comme le Brésil par exemple, qui possède des ressources suffisantes et qui mène une politique motivée de lutte contre la faim, la production est largement excédentaire et pourtant une partie de cette population , les petits paysans du nord , sans administration ni aide de l'état est mal nourrie.
De leur côté, les pays riches qui ont achevé leur transition alimentaire, ont des productions très excédentaires et souffrent également de problèmes de nutrition comme la suralimentation entrainant l'obésité.
1.2 les enjeux écologiques et environnementaux : préserver la planète
Les techniques de production agricoles productivistes intensives nées en Occident dans la seconde moitié du XXe siècle, donnent la priorité à la quantité et au rendement pour assurer l'autosuffisance alimentaire. Ainsi, cette agriculture est fortement mécanisée, obtient des rendements élevés grâce à l'utilisation massive de produits chimiques ( engrais ou pesticides, appelés "intrants".. ), ou à des serres. Même chose pour l'élevage, avec la sélection des espèces., la spécialisation dans l'élevage intensif: bovins, porcs ou volaille «en batterie ».
Les techniques productivistes remplacent aussi dans les pays en développement les cultures traditionnelles vivrières à faibles rendements qui ne suffisent pas à nourrir la population locale. La révolution verte a ainsi permis à l'Inde et la Chine notamment d'atteindre l'auto-suffisance alimentaire. Mais on voit aussi apparaitre de l'agriculture commerciale (non destinée à l'alimentation des populations mais à l'exportation) avec des immenses plantations de monoculture. Tout cela exige de plus en plus de terres arables fertiles que l'on prend sur la forêt tropicale. C'est ce qu'on appelle une agriculture extensive.
Qu'elles soient du Nord ou du Sud, toutes ces techniques ont donc des conséquences néfastes sur l'environnement :
- Épuisement et érosion des sols
- Déforestation : le recul des forêts tropicales reconverties en terres agricoles entraîne une réduction des précipitations et de la biodiversité.
- Surexploitation de l'eau des fleuves et des nappes phréatiques.
- Pollutions diverses ( car usage croissant d'engrais, de pesticides... ).
- émission de gaz à effet de serre (l'agriculture serait responsable de 10% de l'émission mondiale)
- irrigation exagérée qui épuise
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