Le bonheur selon Solon d'Athènes

GREC

COMMENTAIRE LITTÉRAIRE

LE PLUS HEUREUX DES HOMMES

PAR HUGO ET LOUISE OU BIEN LOUISE ET HUGO.

Dans ce texte, nous allons développer les divers axes du bonheur selon Solon. Pour ce faire, nous allons nous référer au texte d’Hérodote (Histoires, I, 30). Le bonheur à l’Antiquité à une définition différente de celle que l’on pourrait lui accorder aujourd’hui. Epicure, près de trois siècles plus tard, semble s’être inspiré de la définition donnée par Solon pour écrire le premier traité sur le bonheur: la lettre à Ménécée. Le but de la vie antique est le bonheur qui, d’un courant philosophique à un autre prend une tournure différente mais, pour notre principal intéressé, est une fin parfaite et Souverain Bien (summum bonum). Pour atteindre cet état de plénitude, plusieurs facteurs sont nécessaires et les voici.

Tout d’abord, il faut avoir vécu dans une nation prospère (της πολιος ευ ηκουσης) avec elle-même, dans une ville florissante en proie à la richesse et exempte de tyrannie. Solon pose ceci comme premier argument, comme une base sur laquelle le reste repose.

Ensuite, dans cette ville saine, il faut avoir des enfants beaux et bons (παιδες καλοι τε καγαθοι). Cela fait bien sûr allusion à la très répandue expression “καλος καγαθος” attribuée justement à Hérodote. Elle décrit le parfait honnête homme grec en liant la beauté du corps à la beauté de l’âme. mens sana in corpore sano.

Troisièmement, pour nos enfants bons et beaux, il faut des enfants qui nous survivent (τεκνα εκγενομενα και παντα παραμειναντα). Autrement dit, les choses doivent suivre l’ordre dit “naturel”. Les enfants meurent après les parents, ils doivent donc naître et vivre en bonne santé.

De plus, il faut une richesse de vie suffisante (του βιου ευ ηκοντι). Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, Solon ne recommande pas une quantité d’argent énorme. Nous pourrions faire le lien avec son histoire propre: Il est né dans une bonne famille en déclin, eu une jeunesse assez pauvre mais a su se refaire une vieillesse confortable. Aussi doit-il savoir apprécier une vie plus simple sans faire dépendre son bonheur et sa richesse de vie de sa richesse monétaire.

De plus, il faut avoir eu une mort illustre (τελευτη του βιου λαμπροτατη). Avant la mort, on ne peut être sûr du bonheur complet d’un être. En finissant sa vie glorieusement on s’assure, en quelque sorte, les honneurs des vivants (ετιμησαν). Dans ce cas, la vie s’achève dans un bonheur aussi complet que durant l'existence.

Pour finir, il faut être enseveli (απεθανε). A l’époque, ne pas être enterré empêchait notre âme de rejoindre les enfers et donc les Champs Elysées nous condamnant ainsi à errer éternellement au lieu de continuer à profiter de son bonheur même dans l’éternité de la mort.

Le bonheur pour Solon n’était possible que grâce à ces six axes, une ville prospère, des enfants beaux et bons, des petits enfants en bonne santé, une richesse suffisante,

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