La Paix Du Roi Ou Paix D'Antalkidas En 386 Av. JC
Mémoire : La Paix Du Roi Ou Paix D'Antalkidas En 386 Av. JC. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lilou75019 • 6 Octobre 2014 • 3 484 Mots (14 Pages) • 3 174 Vues
INTRODUCTION :
Nous allons étudier un texte de l’historien Xénophon concernant la paix d’Antalkidas. Xénophon né en 426 en Attique dans une famille de l’aristocratie aisée. Il participe en 401 à l’expédition des 10000. Il est exilé à son retour à Athènes, et part à Sparte où il est reçu par son ami le Roi Agésilas. En 394, il combat contre les Athéniens à Coronnée. Puis, il part s’installer à Scillonte où il demeure près de 20 ans. Il écrit tout au long de sa vie les Helléniques, ouvrage qui relate l’histoire grecque entre 411-362. Le document étudié se situe dans le 5ème livre. Il aborde la question de la fin de la guerre de Corinthe par la paix d’Antalkidas ou du Grand Roi. La guerre de Corinthe débute en 395, poussée par l’envie de nombreuses cités grecques de lutter contre l’hégémonie que Sparte à imposer depuis la fin de la Guerre du Péloponnèse. Le conflit débute à cause d’un incident mineure : les Locriens font appel aux Thébains pour leur venir en aide contre les Phocidiens, qui quant à eux ont appel à Sparte, à la suite d’une querelle de frontières. Thèbes demande son soutien à Athènes qui accepte. Une coalition anti spartiate se forge comprenant principalement Athènes, Thèbes, Argos, des cités de Chalcidique, et Corinthe lieu de réunion. Les Perses décident de soutenir Athènes, car les Spartiates ont lancé une campagne militaire en Asie Mineure, territoire perse. Durant cette guerre Sparte domine sur le continent et Athènes sur la mer. Toutefois, toutes les cités se fatiguent peu à peu et une paix est déclarée. C’est la paix d’Antalkidas.
Nous verrons dans une première partie les raisons qui ont mené à la paix, puis la paix, son organisation et se clauses, et enfin l’application de cette paix.
PLAN :
I- Les raisons de la paix :
A) Athènes : entre redressement et affaiblissement.
« Les Athéniens voyaient donc le grand nombre des vaisseaux ennemis ; ils craignaient d’être battus dans une guerre semblable à celle d’autrefois, maintenant que le Roi avait contracté alliance avec les Lacédémoniens ; enfin ils avaient à souffrir du blocus par le fait des corsaires d’Egine ; tout cela inspirait un fort désir de paix. »
Athènes a remporté de multiples victoires depuis le début de la guerre de Corinthe. Elle a notamment pu entre 395 -390 sortir de son isolement diplomatique, rétablir sa flotte, ses remparts et les Longs Murs grâce à l’argent perse et à la victoire de Conon à Cnide (été 394). Entre 390 et 389, Thrasybule rallie Thasos, Byzance et la Chalcédoine, et établit diverses taxes au profit d’Athènes (en particulier des droits de 5% pour toute marchandise franchissant le détroit), et lève sur ses alliés des sommes considérables. En effet, Thrasybule est persuadé que le rapprochement entre Sparte et la Perse est inévitable, il souhaite donc directement commencer à rétablir les bases de l’empire athénien du Ve (reconstitution d’une flotte puissante). Mais en 389 il est assassiné dans sa tente. En 388, l’aide financière perse est arrêtée. S’en suit une diminution de l’effort militaire et financier d’Athènes. Dans le même temps, donc l’alliance au Grand Roi est remise en question lorsque la cité aide le roi Evagoras de Salamine contre Artaxerxés II, mais également à cause de son redressement qui inquiète de plus en plus la Perse, qui ne voit pas d’un bon œil le retour de l’empire athénien. Le Grand Roi appelle donc Tiribaze, un pro-lacédémonien comme satrape, et lui permet de partir avec une flotte de 80 navires placé sous le commandement du spartiate Antalkidas, dans le détroit. Le ravitaillement athénien s’en trouve alors menacé et la cité craint un blocus équivalent à celui que Sparte avait mené contre elle en 405-404, lors de la Guerre du Péloponnèse. Ce blocus était tenu sur la mer (après la défaite causée par Lysandre à Aigos Potamoi, qui conduisit à la suppression de la flotte athénienne) et sur terre au port du Pirée qui fut pris facilement Athènes étant coupée de son ravitaillement de la Mer Noire et de ses communications qui se faisaient par voix maritimes.
Athènes malgré son redressement se retrouve face à un blocus, à une alliance entre les Perses et les Lacédémoniens, et à l’affaiblissement de ses alliés. La cité se voit forcer de signer la paix en 386. Les clauses ne sont pas dramatiques mais comme nous le verrons, elles sonnent la fin de tout impérialisme encore envisagé.
B) Les difficultés de Sparte :
« De leur côté les Lacédémoniens avaient un bataillon en garnison à Léchaion, un autre à Orchomène, des postes dans les villes, pour empêcher dans celles en qui ils avaient confiance, leur ruine, dans celles dont ils se défiaient, leur défection ; les opérations autour de Corinthe leur donnaient autant d’embarras qu’à leurs ennemis : ils en avaient assez de la guerre »
Au début du conflit, Sparte remporte des victoires notamment après le retour d’Asie, d’Agésilas en 394, et malgré la mort de Lysandre en 395 à Haliarte. Mais leur flotte est décimée à Cnide. Puis en 393, les Athéniens arrivent à prendre Cythérie ce qui menace directement Sparte. De même de nombreuses cités dans les îles, comme sur la côte asiatique chassent les spartiates et se « libèrent avec l’appui de Conon et Pharnabaze. Après l’échec des négociations de 392 avec le Roi, la guerre continue. Les combats se déroulent surtout en Corinthie (Léchaion) et un peu en Béotie (Orchoméne). Sparte connait une défaite très importante en 390 à Léchaion. Ils tentent aussi de prendre Rhôdes mais sans réel succès. Aucunes cités n’arrivent vraiment à s’imposer. Sparte a perdu son influence dans les cités grecques d’Asie, et sa maîtrise sur la mer d’Egée ; son hégémonie en Grèce continentale et elle-même menacée. Toutefois, la cité se rallie aux Perses et à Denys de Syracuse. Ils arrivent prendre la région du Détroit, ce qui permet la fin de la guerre à la suite de la cessation des conflits par Athènes.
Sparte, tout comme Athènes, n’arrive pas à s’imposer. La cité s’est installée de manière assez instable autour de Corinthe et un peu en Béotie, de nombreux alliés se sont révoltés et rangés du côté athénien... Elle ne voit que la paix comme solution au conflit.
C) Le Grand Roi : Chypre une préoccupation urgente.
« Le Roi Artaxerxés estime juste que les villes d’Asie lui appartiennent et aussi, parmi les îles, Clazomènes et Chypre »
Xénophon centre le conflit de la guerre de Corinthe sur
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