La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines Les mondes grec et romain
Cours : La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines Les mondes grec et romain. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Lina Azzabi • 21 Novembre 2021 • Cours • 2 223 Mots (9 Pages) • 870 Vues
H1 – La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines
Les mondes grec et romain classiques, entre le VIe siècle avant JC et le Ve siècle après JC ont tous deux la Méditerranée comme cadre. Cette mer presque close voit l’éclosion de la civilisation grecque et fonde la puissance de la cité d’Athènes. Les Romain s, qui conquièrent l’intégralité de son pourtour, l’appellent Mare Nostrum. Ainsi, dans cet espace, des civilisations diverses se succèdent et s’influencent.
Quelles sont les empreintes de l’Antiquité grecque et romaine sur le pourtour de la Méditerranée ?
I- Les citoyens et la démocratie à Athènes
A- Un monde de cités uni par une même culture
La Grèce est un pays méditerranéen situé au sud-est de l’Europe. Depuis le VIIIe siècle avant JC, elle est divisée en petits Etats indépendants les uns des autres, les cités .
Entre le VIIIe et le VIe siècle avant JC, de nombreux Grecs quittent leur cité et en fondent de nouvelles, les colonies, sur les rives de la Méditerranée et autour de la mer noire. Ils partent parce qu’ils sont trop pauvres, en désaccord avec leur gouvernement ou parce qu’ils recherchent l’aventure.
Les cités grecques ont des régimes politiques variés : oligarchies, tyrannies, démocraties. Elles se font souvent la guerre, en général pour agrandir leur territoire. Vers 500 avant JC, les cités les plus puissantes sont Athènes, Sparte et Thèbes.
Les Grecs sont divisés politiquement mais partagent une même culture : la langue et l’alphabet grec ainsi que des œuvres littéraires : L’Illiade et L’Odyssée.
Les Grecs honorent les mêmes dieux (Zeus, Athéna, Apollon…) et pratiquent les mêmes rites (sacrifices, processions). A date régulière, ils se retrouvent dans les grands sanctuaires panhelléniques de la Grèce pour participer à des jeux sportifs et musicaux en l’honneur du dieu du sanctuaire (Jeux d’Olympie).
B- Les fondements de la démocratie athénienne
Au VIe siècle avant JC, différentes réformes politiques permettent l’émergence de la démocratie qui fonctionne pleinement aux Ve et IVe siècles avant JC. En 508 avant JC, les réformes de Clisthène instaurent les institutions démocratiques à Athènes.
Elle repose sur une assemblée de citoyens, l’Ecclésia, qui se réunit sur la colline de la Pnyx. Les citoyens y débattent, votent la loi ou l’ostracisme, élisent les magistrats ou décident de la guerre et de la paix. Une autre assemblée, la Boulè, examine les projets de loi avant le vote et ses membres sont tirés au sort. C’est aussi le cas des juges de l’Héliée qui rendent justice au nom de la cité. La plupart des magistrats exercent leur fonction durant un an. Les magistrats les plus importants, les stratèges, sont élus. En 454 avant JC, Périclès met en place la misthophorie qui permet la participation de tous les citoyens à la vie politique.
C- Une démocratie de citoyens
En 451 avant JC, Périclès restreint l’accès à la citoyenneté. Dorénavant, un citoyen doit être né de père et de mère athéniens. Il ne devient pleinement citoyen qu’après avoir prêté serment et effectué l’éphébie à 18 ans. Au Ve siècle avant JC, Athènes aurait ainsi compté 40 000 citoyens.
Être citoyen confère des droits politiques (être juge ou magistrat, siéger à l’Ecclésia), civils (épouser une fille de citoyen, posséder des biens) ou juridiques (droit à un procès équitable).
La citoyenneté implique des obligations, notamment dans le domaine militaire ou civique. Les citoyens doivent ainsi participer aux fêtes religieuses de la cité (Panathénées) et contribuer à ses dépenses. Les citoyens les plus aisés financent les liturgies .
D- Un empire maritime au service de la démocratie
La naissance de la démocratie à Athènes est étroitement liée à son histoire militaire. Après les victoires contre les Perses lors des guerres médiques à Marathon (-490) et Salamine (-480), Athènes prend la tête d’une alliance militaire, la Ligue de Délos, chargée d’assurer la protection des cités grecques.
En 454 avant JC, le trésor de la Ligue de Délos est transféré à Athènes. Celle-ci prend la tête d’un empire maritime utile à la démocratie : une partie de l’argent a permis de financer la misthophorie et des grands travaux à Athènes (notamment le Parthénon).
La défaite dans la guerre du Péloponnèse (404 avant JC) remet en cause la démocratie. Après la défaite de Chéronée, face au roi de Macédoine Philippe II (338 avant JC), la démocratie est mise sous tutelle macédonienne.
II- La démocratie athénienne en débat
A- La démocratie, un régime d’exclusion
Les réformes de Périclès font des citoyens les acteurs majeurs de la vie et de la défense de la cité. Même s’ils vivent à Athènes, les femmes, les plus jeunes enfants, les métèques et les esclaves demeurent exclus de la citoyenneté.
Ainsi les métèques jouissent de droits civiques (êtres représentés en justice à l’Héliée) mais sont exclus de la vie politique et de la possession de la terre. Ils s’orientent ainsi massivement vers les métiers de l’artisanat et du commerce. Des esclaves participent aussi au fonctionnement de la démocratie : ceux des mines du Laurion financent la misthophorie et d’autres servent comme archers pour encadrer les débats à l’Ecclésia.
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