Les empreintes grecques et romaines

Thème 1 : Le monde méditerranéen : empreintes de l’Antiquité et du Moyen Âge (10-12 heures)

Chapitre 1. La Méditerranée antique : les empreintes grecques et romaines (6h)

Introduction

DEFINITION : La Méditerranée (« mer au milieu des terres ») est un espace maritime au carrefour de l’Europe, de l’Afrique et de l’Asie. Elle est un lieu d'échanges et de contacts. Durant l’Antiquité, la Méditerranée est une importante voie de transports maritimes permettant l’échange commercial et culturel entre les peuples de la région ( les cultures mésopotamiennes, égyptienne, perse, phénicienne, carthaginoise, berbère, grecque, étrusque, et romaine). Elle est également un espace de de confrontation, avant de devenir la Mare nostrum (« notre mer ») des Romains, peuple de soldats infatigables qui a su prendre la mer.

CONTEXTE : Durant l’Antiquité, plusieurs grandes civilisations naissent autour de cet espace, telle la Grèce des cités (-800 à -30) et la civilisation romaine (VIIIème s. av. J.-C. - Vème s. ap. J.-C).

REFLEXION : L'héritage des Grecs et des Romains est très ancré dans notre société notamment par notre langue, notre science, notre architecture, nos goûts. La civilisation occidentale est en effet une synthèse entre l’héritage gréco-romain et le christianisme, lui-même produit du judaïsme et de l’influence grecque.

PROBLÉMATIQUE : Ainsi, dans quelle mesure les influences grecques et romaines sont-elles au cœur de la civilisation occidentale ?

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ACTIVITE 1

I/ C’est en Grèce, et particulièrement dans la cité d’Athènes, que les fondements de la civilisation occidentale se sont forgés.

A - La Grèce des cités est un véritable laboratoire d’expériences politiques inédites, qui influence toujours le monde contemporain.

La Grèce est une région du sud-est de l’Europe, divisée depuis le VIIIème siècle av. J-C en petits Etats indépendants : les CITES. Les Grecs sont donc divisés politiquement. Ils connaissaient des régimes politiques variés dont certains inspirent les régimes politiques modernes : des TYRANNIES, qui se définissent par le pouvoir d’un seul, des oligarchies où le pouvoir est détenu par un petit groupe, et des DEMOCRATIES.

Les Grecs partagent cependant une même culture : un alphabet commun, une même langue grecque, le théâtre (ils inventent les comédies et les tragédies), les mêmes dieux (le même Panthéon, composé des Dieux de l’Olympes) et la même religions et les mêmes rites. Les Grecs se retrouvent ainsi dans de grands SANCTUAIRES PANHELLENIQUES [qui regroupent l’ensemble des Hellènes, c’est-à-dire des Grecs] pour participer à des jeux en l’honneur des Dieux (les jeux de la cité Olympie, en l’honneur de Zeus, dès 776 av. J.-C).

Entre le VIII° et le VI° siècle av. J.-C., cette civilisation se répand sur le pourtour de la Méditerranée, qui devient un « lac grec », grâce à la fondations de colonies (peuplées de Grecs, mais qui peuvent influencer, marginalement toutefois, les peuples voisins). Ainsi, les Grecs de Phocée en Asie mineure (actuelle Turquie) fondent Massalia (Marseille).

ACTIVITE 2

MINI TRANSITION - Au Vème siècle av. J-C, c’est Athènes qui s’impose comme la plus puissante des cités grecques. Or cette cité est démocratique, et aspire à exporter son régime politique.

B – Athènes est une cité démocratique mais également impérialiste, qui aspire à diffuser son régime politique dans l’ensemble du monde grec.

1 - L’Empire maritime athénien

         Au début du Vème siècle av. J.-C. l’Empire perse cherche à envahir la Grèce (au cours des deux « guerres médiques »  [PPT]). Ils sont repoussés par les Athéniens lors de deux batailles importantes (Marathon en - 490 / Salamine en - 480). Athènes jouit alors d’un immense prestige et créé une grande alliance dont elle prend la tête : la LIGUE DE DELOS [PPT], fondée en -478. Pour renforcer cette alliance militaire, chaque cité participe financièrement à un « trésor », originellement gardé sur l’île de Délos. Or Athènes s’appuie sur sa domination pour s’accaparer ce trésor, et envoie des soldats dans les cités alliées pour les contrôler. Elle fonde un Empire maritime tout autour de la mer Egée.

VIDEO : MARATHON

VIDEO : THERMOPYLES ET SALAMINE

2 - Une cité démocratique

Au Vème siècle av. J.-C., Athènes est une démocratie : les CITOYENS gouvernent. Toutefois, sur les 340.000 habitants de l’Attique, seuls 40.000 sont citoyens. La citoyenneté est réservée aux hommes libres de plus de 18 ans, de parents athéniens, ayant accompli leur service militaire (l’éphébie). Les citoyens votent les lois en assemblée (pouvoir législatif), l’Ecclésia, réunie sur une colline (la Pnyx). Ils peuvent devenir MAGISTRATS (pouvoir exécutif) en étant tirés au sort. Les plus hauts magistrats, les stratèges, ainsi que le premier des stratèges, sont élus par les citoyens. Enfin, les citoyens peuvent devenir membres de l’Héliée, le tribunal d’Athènes. Le pouvoir appartient donc aux citoyens, qui exercent leur souveraineté dans le cadre d’une démocratie DIRECTE (ils votent directement les lois, plutôt que d’élire des représentants qui votent les lois à leur place).

La citoyenneté athénienne est fermée (moins de 15% des habitants d'Athènes sont citoyens), même si elle s'ouvre progressivement (après la bataille de Salamine, les plus pauvres gagnent des droit politiques). Cette fermeture lui permet toutefois d'être une citoyenneté active (à l'inverse de la citoyenneté romaine sous l'Empire: ouverte mais passive).

ACTIVITE 3

C – L’apogée d’Athènes se cristallise en la personne de Périclès.

Au Vème siècle av. J.-C-, Athènes est la cité la plus puissante de Grèce. Elle atteint son apogée sous la direction d’un homme politique : PERICLES (-494 / -429). Les historiens qualifient même cette période de « siècle de Périclès ». Il est élu plus de trente fois STRATEGE (il détient le pouvoir exécutif, il est chargé de faire appliquer les lois votées par l'ecclésia, il commande les opérations militaires et dirige la politique étrangère), à partir de - 462. Attaché à la démocratie, il fait transférer le trésor de la ligue de Délos à Athènes, renforçant la domination d’Athènes sur ses cités alliées.

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