Comment la Shoah a t-elle été rendu possible ?

A la différence de la première guerre mondial, la seconde se caractérise

par un engagement entier des populations dans le conflit. Le totalitarisme nazi a

pour projet de façonner un homme nouveau, pur, reflet du national-socialisme.

La pureté raciale impose l'élimination de tous ceux qui sont estimés inférieurs,

les Tziganes et les Juifs. Les premières mesures antijuives entrent en rigueur

deux mois après le Maréchal von Hindenburg ait confié à Adolf Hitler la

constitution du gouvernement. Elles visent d'abord à provoquer un fort courant

d'émigration chez les Juifs.

Le premier avril 1933, cette journée marque symboliquement le début de

l'éviction des Juifs de la vie économique. Ils sont progressivement chassés des

professions libérales, de l'armée, de la justice, des métiers de la culture et de la

presse. A partir de 1938, les enfants doivent quitter l'école, éviction des Juifs de

la fonction publique, interdiction de posséder des terres et d'exercer des métiers

de la presse. Les Juifs sont privés de leur citoyenneté et deviennent des sujets de statut inférieur.

En septembre 1935, deux lois distinctes furent adoptées dans l'Allemagne nazie,

connues sous le nom de Lois de Nuremberg: la loi sur la citoyenneté du Reich et

la loi sur la protection du sang allemand et de l'honneur allemende. Symboles de

nombreuses théories raciales inhérentes à l'idéologie nazie, ces lois allaient fournir

un cadre juridique à la persécution systématique des Juifs en Allemagne. En

septembre 1941, en France, en Espagne et en Italie, une loi obligeait les Juifs à

porter la “rouelle” une étoile jaune, sur la poitrine. Le Pape voulait qu'on puisse

repérer les Juifs et éviter des unions entre Juifs et Chrétiens. Les nazis ont menée

une entreprise d'extermination systhématique des Juifs d'Europe appeller “La

Shoah” dans le plus grand secret. Des informations sur la Shoah plus ou moins

fiable ont dons circulé tout au long de la guerre. A la fin de la guerre, les rapports

se font plus précis et plus nombreux. Avec un minimum, d'attention, chacun

pourait en tiré une idée assez précise du drame qui se jouait en Europe centrale.

Pourtant, personne ou presque n'en a rien voulu savoir. C'est que l'extermination

paraissait proprement incroyable aux contemporains du fait de son caractère inédit

et démesuré. Il est difficile de dater avec précision le début de la politique

d'extermination des Juifs car les occidentaux ont encore du mal à percevoir les

différences de nature entre les sorts des députés politique, des résistants, des

travailleurs forcés et celui des Juifs. Ils mettent dans le même lot des camps de

déportation des premiers (Buchemwald, Dachau, Mauthausen), situés à l'ouest et

libérés

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