Callisthène et l'affaire de la proskynèse (327)

Callisthène et l'affaire de la proskynèse (327)

La tyrannie correspond à l'expression la plus péjorative du pouvoir pour les Grecs. Le tyran est un aristocrate qui s'allie au peuple, contre d'autres aristocrates. Il gagne le pouvoir par la force, le conserve par la force, et la plupart du temps, le perd par la force. Au VIème siècle, il y a eu un tyran connu à Athènes, Pisistrate qui a eu deux fils Hippias et Hipparque.

"aliéné le roi" : devenir hostile au roi

"ne pas avoir peur du lit d'or" (l.27) : on peut imaginer un lit sur lequel couche le roi ou bien le lit du banquet.

En Grèce ancienne, la torture est utilisée pour obtenir les avoeux des esclaves. A partir du moment où il a souffert, sa parole sera considérée.

La cour d'Alexandre était sans doute aussi risquée que pouvait être celle de son père Philippe II, ou des rois perses. Beaucoup d'intrigues se mettent en place. La proximité est très grande.

Auteur : Plutarque. Il vit sous le Haut-Empire romain entre 48 et 126. C'est un notable d'une cité célèbre en Grèce, Chéronée (en Béotie). Il est le magistrat principal, l'archonte de Chéronée. Il écrit plusieurs siècles après les évènements. Il a lu des auteurs dont on a perdu les écrits aujourd'hui, mais qui ont pu être des témoins de la scène. Il a lu les écrits de Ptolémée, futur roi d'Egypte. Il a également les écrits de Callisthène. Plutarque a réalisé des "Vies parallèles", 46 au total, présentant la vie d'un Grec célèbre, suivi d'un Romain célèbre. Il associe Alexandre avec César.

Plutarque cite plusieurs personnes dans son écrit : Hermippos (=philosophe, disciple d'Aristote). Quant au Stroebos, il travaillait dans l'entourage de Callisthène. On considère que Callisthène est le propre neveu d'Aristote. Il a été invité par Philippe II de Macédoine avec Aristote pour éduquer le jeune Alexandre.

Plutarque n'écrit pas comme un historien, mais plutôt comme un moraliste. Il donne un modèle de personnages à méditer.

Contexte : revoir cours. On est en 327. L'essentiel de l'Empire perse est conquis, et on a déjà une tension importante entre les Grecs et les Perses, et entre Alexandre et les Grecs. Cette histoire de Callisthène n'est pas une première. Il y a déjà eu la mise à mort de Parménion et Philotas. On est à Bactres, capitale de la Bactriane.

Problématique : Le texte permet d'étudier la tension croissante entre Alexandre et son entourage greco-macédonien qui est habitué à des rapports de franchise et d'égalité avec le roi. Son entourage se heurte à une nouvelle attitude de la part d'Alexandre, qui réagit tel un roi perse. Un décalage se crée, décalage qui n'existait pas auparavant.

De plus, le texte nous propose un tableau vivant d'une vie de cour, et de la sociabilité particulière des banquets.

I - La proskynèse : de quoi parle-t-on ?

1) Un rite de cour perse

2)  Mauvaise interprétation des Grecs

La proskynèse ne signfiait pas pour les Perses qu'Alexandre était un Dieu, mais juste le lieutenant de Dieu sur terre. Le Dieu perse est Ahura-Marda. Pour les Grecs, il est impensable de se prosterner devant un vivant. Ils interprètent mal ce rite perse.

3) Comportement aristocratique

II - Callisthène et Alexandre

1) Biographe officiel d'Alexandre chargé de relater la "geste" (=vie, oeuvre).

2) Relation ambiguë entre le roi et l'aède

3) La conspiration des pages, guidée par Hermolaos

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