Affaire Calas.
Recherche de Documents : Affaire Calas.. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 23 Avril 2012 • 388 Mots (2 Pages) • 1 602 Vues
Affaire Calas :
La famille Calas habitait au 16, rue des Filatiers (aujourd'hui n° 50) à Toulouse. Le 13 octobre 1761, le fils aîné, Marc-Antoine, est retrouvé pendu dans la boutique familiale, à la poignée d'une porte. Le corps est découvert à 22 heures après le souper qui réunissait le père et la mère Calas, les deux fils Marc Antoine et Pierre et un invité Mr. Gaubert. Meurtre ou suicide? Toujours est-il que les Calas, l'invité Gaubert et servante Jeanne Viguière, bonne catholique, sont accusés du meurtre. L'attitude de la famille est en effet suspecte car celle-ci a détaché Marc-Antoine pour camoufler le suicide et éviter ainsi à ce dernier qu'il ne subisse le traitement alors infligé aux suicidés.
Mais les Calas, de confession protestante, sauf l'un des fils, Louis, converti au catholicisme, continuent à pratiquer leur foi, et cela suffit pour que le capitoul David de Beaudrigue, convaincu par des rumeurs de voisinage alléguant la volonté de Marc-Antoine de choisir réellement la religion catholique, exige un complément d'enquête et fasse soumettre Jean Calas à la question.
L'étranglement est infligé à Jean Calas après le verdict du procès par le parlement de Toulouse. Ce dernier le condamne à mort le 10 mars 1762, sans que le jugement ne soit motivé. Calas est condamné au supplice de la roue. Il subit la question, une longue séance de torture, mais n'avoue rien. Il clame son innocence. Roué Place Saint-Georges, Jean Calas est étranglé puis brûlé deux heures plus tard.
Exilé, un autre fils de Jean Calas, Pierre, se rend dans la ville calviniste de Genève, où il rencontre Voltaire. Le philosophe croit d'abord l'accusation fondée et rédige dans un premier temps une lettre incendiaire sur Jean Calas. Mais, convaincu par Pierre de son innocence, il forme par la suite un groupe de pression avec ses amis et utilise son ironie corrosive pour que justice soit faite.
Afin d'obtenir la révision du procès, Voltaire publie, en 1763, l'ouvrage Traité sur la tolérance à l'occasion de la mort de Jean Calas tandis que la famille obtient un entretien à Versailles auprès de Louis XV. Le capitoul, c'est-à-dire l'officier municipal de Toulouse, qui avait largement contribué à monter les fausses accusations contre Calas, est destitué. En 1765, Voltaire réussit à faire réviser le procès et à obtenir un arrêt qui déclare Calas innocent et réhabilite sa mémoire.
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