Mondialisation et développement

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« Mondialisation et développement »

      Depuis une vingtaine d’années, la mondialisation s’est traduite par un déploiement des multinationales, un développement des réseaux planétaires, du commerce international, l’explosion du volume des investissements directs étrangers, la montée en puissance des pays asiatiques dans l’économie mondiale. On constate que tous les pays ne sont pas à égalité face à la mondialisation. En effet, certains pays ont profité plus que d’autres des effets de la mondialisation : certains se sont créé une place dans le commerce mondial du fait de leur spécialisation, d’autres, comme les pays industrialisés, subissent un accroissement de leurs inégalités internes du fait notamment de la concurrence des pays en voie de développement à bas salaires. On cherche ici à savoir par quels moyens la mondialisation permet le développement ? Quelles sont alors les conséquences de cette quête d’émergence ?

      Les théories du commerce international démontrent que le libre-échange est source de croissance économique, condition nécessaire mais non suffisante pour assurer le développement. Économiquement, les firmes transnationales (FTN) ont intérêt à se spécialiser dans les branches pour lesquelles elles disposent d’un avantage et à abandonner les branches pour lesquelles elles ne sont pas compétitives, ce qui doit leur permettre d’importer à moindre cout.  De ce fait, le libre-échange permet de renforcer la concurrence, ce qui permet de faire baisser les prix, ce qui augmente le pouvoir d’achat des acteurs économiques qui peuvent ainsi augmenter leur consommation. Le libre-échange se traduit par plus de concurrences donc un développement des innovations qui apportent un plus grand bien-être aux consommateurs ; de plus cette concurrence oblige les FTN à se différencier, ce qui renforce les choix offerts aux consommateurs. Ces deux éléments sont directement source de développement.

      Les nouveaux pays industrialisés (NPI) et les pays émergents cherchent à se développer grâce à la mondialisation.[pic 2]

      En effet, c’est bien par le libre-échange que des pays comme la Corée du Sud (NPI) ou la Chine, pays émergent devenu la seconde plus grande puissance mondiale, se sont placés sur une voie de rattrapage des pays développés en termes de niveau de vie. L’implantation des FTN occidentales a permis de créer des emplois et de mettre en place de nouvelles technologies, source de développement.  Cette émergence a aussi une dimension politique. Les pays, tels la Chine, l'Inde, le Brésil ou l'Afrique du Sud, veulent participer davantage dans les relations internationales. Les grands pays émergents (BRICS) se regroupent dans des réunions informelles, afin d'accorder leurs positions face aux grandes puissances occidentales. L’exemple des BRICS montre ainsi que l’insertion dans les échanges mondiaux peut constituer un puissant levier de la politique du développement, et aider à l’élévation des niveaux de vie et à la réduction de la pauvreté.

      Cependant, la recherche de développement dans la mondialisation a des conséquences parfois catastrophiques.  

      Premièrement, la délocalisation, qui consiste pour une entreprise à transférer une partie de ses activités et capitaux vers un autre pays, engendre des pertes d’emplois et une hausse du taux de chômage. Les entreprises font le choix de la délocalisation dans le but de produire à moindre cout, au détriment des consommateurs ayant alors accès à des produits moins qualitatifs et ne respectant pas les normes. Pourtant, les organismes de protection de l’environnement et de la planète deviennent de plus en plus stricts en ce qui concerne le respect des dites normes. On constate au Brésil une situation désastreuse sur l’environnement. Au niveau national, la déforestation à laquelle la forêt amazonienne du Brésil est soumise semble inscrite dans un processus d’intégration et d’aménagement, et plus globalement de développement économique. Cette déforestation est perçue au niveau international comme une menace, voire un danger écologique et climatique.

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