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Le Monopole Portugais En Asie

Mémoire : Le Monopole Portugais En Asie. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  23 Novembre 2012  •  3 823 Mots (16 Pages)  •  1 374 Vues

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Exposé Le monopole Portugais aux Indes : François Pyrard de Laval, voyage aux indes orientales

Introduction passe à l’image suivante (citation)

« Le principale trafic des Portugais est les Indes orientales, où ils ne veulent permettre qu’aucune autre nation, ni les Espagnols même, y aillent et trafiquent ; et cela est étroitement défendu par leur roi sur peine de la vie ». Dans le texte proposé, l’auteur nous dresse un portrait de la présence portugaise en Asie mais aussi de sa volonté de monopoliser le commerce et les échanges aux Indes. Le texte est un extrait de l’ouvrage de François Pyrard de Laval intitulé Voyage aux indes orientales et daté de 1601-1611. François Pyrard est un navigateur et explorateur français. Il fut l'un des premiers Français à gagner les Indes. Marchand originaire de Laval (Bretagne), François Pyrard, embarque à Saint-Malo le 11 mai 1601 à bord du Corbin ; son but premier et de faire du commerce en fraude (dans les zones interdites à tout ceux qui ne sont pas portugais) et, à leur tour, de découvrir la route des indes. Il est alors capturé par les portugais et est fait prisonnier à Goya. Après quelques années de détention, on lui propose de s’engager dans l’armée portugaise. Il servit alors deux ans comme soldat, et fut employé dans plusieurs expéditions qui lui donnèrent la possibilité de connaître différentes parties des Indes (comptoirs tel que Malacca, Calicut et Ceylan), et de recueillir des renseignements sur celles qu'il ne fit pas (carte itinéraire de François P). En 1610 il retourne en France, à la Rochelle. C’est sous l’instance de Jérôme Bignon, son protecteur à la cour du roi de France, que François Pyrard va rédiger ses mémoires. Le principal destinataire de ces dernière est en réalité la reine, Marie de Médicis (qui est à partir de la mort de son époux, devient régente, c'est-à-dire qu’elle a le pouvoir, en attendant que son fils, le futur Louis XIII, soit en âge de régner) que François Pyrard de Laval tente de convaincre avec des arguments en défaveurs des portugais : il s’agit d’encourager la France à intervenir en Asie. De plus, le texte, extrait de ses mémoires, est un témoignage important qui atteste d’un changement d’équilibre des forces en Europe. En effet, Henri IV roi de France et de Navarre déclare officiellement la guerre contre l’Espagne en 1595, c’est le début de l’émergence de la puissance Française. L’Angleterre, quant à elle, commence progressivement à devenir une puissance importante dès 1588 (en effet, le 8 août 1588, devant le port de Gravelines, les feux et les canons anglais dispersent la flotte espagnole destinée à conquérir l'Angleterre, flotte qui était reconnu comme indestructible. Cette flotte sera plus tard surnommée ironiquement «l'Invincible Armada»). L’autre évènement majeure mettant en péril la domination navale et commerciale des portugais est la guerre civile qui éclate dans les pays bas espagnols : En 1581, les sept provinces à majorité protestantes, situées au nord des Pays-Bas font abjuration du roi (Philippe II) et constituent les Provinces-Unies. Le texte traduit la nette volonté des portugais de garder le monopole de la route des Indes et de son commerce sans laisser la moindre possibilité aux autres puissances montante de se l’accaparer à leur tour : plusieurs stratagèmes sont alors mis en place pour empêcher les autres puissances de s’emparer de se monopole : c’est le cas, par exemple, de la censure imposée par les portugais interdisant la diffusion de récits ou encore de cartes concernant l’Asie sous peine de mort. Or à partir du 16ème siècle, on retrouve une multiplication des récits de voyages (tel que celui de François Pyrard de Laval) ou encore d’atlas (celui de Van Linschoten datant de la fin du 16ème qui décrit toutes les possessions portugaises en Asie) etc. cette multiplication de documents témoigne de la volonté croissante des pays, tel que la France, la hollande ou encore l’Angleterre, de découvrir à leur tour l’Asie et l’Inde plus particulièrement. L’objectif premier de ce texte est de convaincre les Français de venir prendre pied en Asie. François Pyrard nous fait alors une description des structures de la thalassocratie portugaise, en mentionnant les organisations misent en place et les défaut de cette dernière. Mais il faut être attentif à ce que dit l’auteur, car la présentation de ce monopole portugais aux indes est donc faite par un Français. L’auteur est parfois dans l’excès. Pb : peut-on dire que ce texte est un témoignage fiable attestant du changement d’équilibre des forces et du déclin progressif de la thalassocratie portugaise ? Est-ce véritablement un point de vue objectif dont nous fait part François Pyrard de Lavale dans ce texte ?

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I) la domination portugaise

L’auteur nous parle principalement de l’organisation de la présence portugaise.

A) l’organisation de l’Empire commercial

La présence des portugais n’a été possible au départ que grâce à la fondation de feitorias (comptoirs commerciaux), entre 1498 et 1505 : ce sont les souverains locaux qui ont permis cette installation sur la cote occidentale de l’Inde, à Cochin et Cananor et sur la cote orientale à saint Tomé de Méliapor. Ces comptoirs étaient dirigés par des officiés royaux, les feitors, qui firent de ces comptoirs des grands centres de commerce avec achats et ventes de marchandises de toutes sorte (que l’on envoyait à Lisbonne). Lisbonne devint alors un lieu de commerce très important : les ventes de la ville sont fréquentées par les négociants venus de toute l’Europe, au départ elles sont ouvertes à tout les acheteurs mais à partir de 1503, elles sont administrées par la Casa de India (qui était le centre de réception des marchandises) et réservées aux seuls grands acheteurs qui était à l’époque l’Allemagne et l’Italie; c’est sur cette institution que reposait toute l’administration de l’empire portugais c'est-à-dire la surveillance étroite des importations et des exportations, la vérification des marchandises et de leur répartition entre les intéressés, le contrôle des ventes au nom de la couronne, la promulgation des règlements etc. François Pyrard décrit ce monopole en parlant de traités avec les rois des Indes : « ils ont contracter donc paix et amitié avec la plus part des rois d’Inde en les appelant imaos em armas, c'est-à-dire même armes, frères et alliés avec les rois du Portugal, et par ces traités se sont habitués avec eux de leur

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