La piraterie maritime : un enjeu géostratégique
Commentaire de texte : La piraterie maritime : un enjeu géostratégique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar maeva.maeva • 18 Janvier 2017 • Commentaire de texte • 1 305 Mots (6 Pages) • 3 272 Vues
Consigne : En quoi la piraterie est-elle autant une entrave à l'économie mondialisée qu'une issue pour les exclus de la mondialisation ?
La forte augmentation des attaques de navires, dans le golfe d'Aden au cours des dernières années à fait de la piraterie un des enjeux majeurs de la géostratégie des espaces maritimes...
La piraterie désigne tous les actes d'hostilité, de déprédation ou de violence commis en mer par l'équipage d'un navire contre un autre bâtiment de mer ou contre son propre bâtiment.
La mondialisation est un phénomène d'extension du champ d'activité des agents économiques conduisant à la mise en place d'un marché mondial unifié. Cependant, face à la « maritimisation » des échanges, certains exclus de l'économie mondialisée se laissent tenter par la piraterie...
Le premier document proposé est une carte en projection polaire sur laquelle nous pouvons observer les actes de piraterie maritime en 2005 et 2010. Le second document est un extrait de l'article « Les pirateries somaliennes et nigériennes sont elles si différentes " proposé par l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire, datant de 2011. Le troisièmement document proposé est un extrait de l'article" Le business de la piraterie " du magazine Le Nouvel Observateur nous expliquant les conséquences économiques mondiales de la piraterie. Par ailleurs, une photographie de cargos escortés par la marine française dans le golfe d'Aden nous est aussi proposé. Finalement le dernier document est une caricature de Chappatte représentant la lutte contre la piraterie dans le golfe d'Aden, datant de 2008. Nous pourrons alors nous demander en quoi cet ensemble documentaire nous montre que la piraterie est non seulement une entrave à l'économie mondialisée mais aussi une issue pour les exclus de la mondialisation.
Tout d'abord, nous remarquons que la piraterie constitue une véritable entrave à l'économie mondialisée. En effet, dans le premier document, nous pouvons observer que les principaux foyers de piraterie se concernent le long des principales routes maritimes mondiales, et notamment à proximité des points nodaux tels que le détroit de Malacca ou celui d'Ormuz, à proximité des façades maritimes ou des ports isolés, en mer de Chine, ou dans le golfe de Guinée. C'est dans la zone de la mer rouge, dans le golfe d'Aden et autour du Canal du Mozambique que se situe la principale zone de piraterie, avec environ 211 attaques de pirates en 2010. Aussi, la piraterie est très présente dans la région du détroit de Malacca, avec 76 attaques en 2010 et dans le Golfe de Guinée avec 33 attaques de pirates la même année. On remarque donc qu'il s'agit de zones particulièrement stratégiques qui voient notamment transiter les tankers qui transportent les ressources pétrolières importés par les grandes puissances mondiale.
Ainsi, nous constatons que la stratégie des pirates à des conséquences économiques mondiales. En effet, la piraterie se révèle de plus en plus onéreuse. Face au nombre d'attaques grandissant et à la demande de rançons de plus en plus élevée, les compagnies d'assurance augmentent le prix de leur prestations. À cela s'ajoute les surcoûts de déroutement. Effectivement, préférant contourner les zones les plus propices au piratage, les cargos voient leur trajet s’allonger et leur consommation de carburant augmenter. D'après le magazine Le nouvelle observateur, près de 2,5 milliards de dollars seraient dépensés en tout pour contourner ces zones à risque. De même, il faut savoir que chacun des porte-conteneurs susceptibles d’être pris pour cible représente un enjeu économique de taille étant donné que la valeur embarquée est énorme. Or, parmi les zones les plus en proie à la piraterie, à l’embouchure du golfe Persique, dans le détroit de Bab el Mandeb, et dans l’océan Indien, 30 000 tankers et porte-conteneurs transitent chaque année. Cela représente 30 % du trafic pétrolier et 70 % du trafic marchand du monde. Les trois-quarts du trafic maritime entre le Proche et l’Extrême Orient passent par le détroit de Malacca, soit
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