La Russie de Poutine : Démocratique ou autoritaire ?
Discours : La Russie de Poutine : Démocratique ou autoritaire ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Matthieu Barbier • 6 Octobre 2019 • Discours • 500 Mots (2 Pages) • 1 192 Vues
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La Russie de Poutine : Démocratique ou autoritaire ?
Sur le papier, la Russie de Vladimir Poutine a tout du régime autoritaire et autocratique : assassinats des opposants politiques, c’est le cas par exemple de Boris Nemstov, 55 ans, est tué de quatre balles dans le dos, le 27 février 2015 alors qu'il marchait à deux pas du Kremlin. Officiellement, ce meurtre est attribué à un commando de Tchétchènes. Ancien ministre de l'Energie et vice-Premier ministre de Boris Eltsine (1999), Boris Nemtsov était devenu une figure de la contestation anti-Poutine. Quelques jours avant sa mort, il avait appelé à une grande marche contre les opérations militaires russes en Ukraine. La Russie n’est pas un État de droit, bien que les droits humains soient très explicitement présents dans la Constitution russe. On peut être emprisonné pour des motifs politiques, même si souvent ça sera déguisé en autre chose, on peut faire l’objet de persécutions parce qu’on est engagé dans un mouvement non-gouvernemental qui s’oppose au pouvoir politique. On peut être jugé par un procès qui ne sera ni libre ni équitable.
fraude électorale massive : par exemple en 2012 lors des élections présidentielles Poutine est loin devant ses adversaires avec plus de 76% des voix, mais des agences et des ONG déplorent des milliers d’irrégularités, bourrages d’urnes ou électeurs emmenés par autocars entiers sous la pression de leurs employeurs.
longévité du président, Vladimir Poutine est au pouvoir depuis quasiment 20 ans, ce qui veut dire que toute une génération de Russes qui ont voté pour la première fois lors des dernières élections, en 2018, n’ont connu que Poutine comme leader de leur pays.
répression violente des manifestations,
climat de menace pour les journalistes : Dans le dernier classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse, la Russie pointe à la 148e place sur 180, pays cimetière des journalistes. "La pression sur les médias indépendants ne cesse de s'accroitre", alerte l'ONG. Le début du conflit en Ukraine et l'annexion de la Crimée ont intensifié la propagande et marqué une accélération de l'emprise du Kremlin sur les médias. Depuis l'arrivée au pouvoir de Poutine en 1999, plus de 30 journalistes ont été assassinés en Russie pour avoir creusé là où il ne fallait pas. Leur mort est souvent précédée de menaces et d'agressions violentes, et les circonstances quasiment jamais élucidées. Si les assaillants peuvent être condamnés, les commanditaires, eux, ne sont pas souvent inquiétés. Exemple :Anna Politkovskaïa .Le 7 octobre 2006, la journaliste d'opposition russe, célèbre pour avoir couvert la guerre de Tchétchénie, est tuée chez elle dans son appartement de Moscou.
Pourtant, sur le terrain, la popularité de Poutine semble être réelle, mais se dégrade de jour en jour depuis le 1er janvier 2019 avec la hausse de la TVA et le relèvement de l'âge de la retraite, alors les revenus des Russes stagnent. La science politique travaille aujourd’hui beaucoup entre la zone grise entre démocratie et régime autoritaire. La Russie se situe quelque part dans cette zone grise. Anocratie
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