Commerce extérieur De La Guadeloupe
Compte Rendu : Commerce extérieur De La Guadeloupe. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Trucmachintruc • 6 Février 2014 • 1 503 Mots (7 Pages) • 1 005 Vues
BILAN DU « COMMERCE EXTERIEUR DE LA GUADELOUPE EN 2012 »
I) Introduction
A l’image des autres départements français d’outre-mer, la Guadeloupe se caractérise par la faiblesse de ses échanges extérieurs. Son taux d’ouverture, rapport entre la somme des importations et des exportations sur le PIB, se situe autour de 40 %, un niveau relativement proche de celui des pays voisins les moins intégrés au commerce international comme Haïti et Cuba, alors qu’il atteint en moyenne le double dans les petits états insulaires. Ce phénomène est à mettre en rapport avec la faiblesse des exportations du département, liée aux contraintes structurelles qui pèsent sur la compétitivité des produits (faible valeur ajoutée des productions exportées, éloignement géographique des marchés exports, coûts élevés des facteurs de production). Comme dans les autres départements d’outre-mer, la baisse de compétitivité observée dans les filières traditionnelles (banane, filière canne-sucre-rhum) n’a pas été compensée par l’essor de nouvelles filières d’exportation. La balance commerciale est structurellement déficitaire : ce déséquilibre tient également à l’orientation du système productif vers la satisfaction du marché intérieur et à la polarisation des relations commerciales avec la métropole.
II) LE COMMERCE EXTERIEUR
Les importations bénéficient globalement du dynamisme de la consommation des ménages et du redressement de l’activité économique ces deux dernières années : elles atteignent 2,6 milliards € en 2012 et retrouvent ainsi leur point haut de 2008. Hors produits pétroliers (bruts et raffinés), leur progression sur un an est cependant peu marquée (+1 %). La hausse provient principalement de celle des importations de produits agroalimentaires (+7,9 %) et agricoles (+7,2 %) et des produits textiles et d’habillement (+9,5 %). Après un net rebond en 2010, les importations de biens de consommation et de biens intermédiaires affichent une croissance modérée en valeur. Elles évoluent respectivement de +3,7 % et de +1,4 %. En revanche, les importations de biens d’équipement à destination des entreprises sont en baisse de 2,7 %. Celles de matériels de transport reculent également (- 8 %), en raison du repli de -24 % des importations de véhicules.
III) UN ENVIRONNEMENT DE PLUS EN PLUS DÉGRADÉ
L'année 2012 a été marquée par le retour des turbulences financières, particulièrement en zone euro. Au total, la croissance mondiale a, mais elle reste soutenue, supérieure à la moyenne de longue période (3,3% de 1973 à 2007). Après un mouvement généralisé de modération de la croissance au premier semestre, lié aux tensions sur les prix des matières premières, les trajectoires régionales ont divergé. Enfin, les pays émergents ont bien résistés, à des degrés divers.
IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS
En raison d’une forte activité de transbordement, le trafic portuaire atteint des sommets en 2012 au Grand Port Maritime de la Guadeloupe. Cependant, hors transbordement, les trafics de marchandises et de conteneurs sont en baisse de 2,7 %. Par ailleurs, le trafic aérien est aussi en recul de 7 %.
En 2012, le trafic portuaire de fret atteint 3 858 932 tonnes brutes pour les marchandises et 211 871 pour les conteneurs, soit respectivement une augmentation de 12 % pour le fret de marchandises et 28 % pour les conteneurs. Pour ces deux indicateurs, il s’agit des meilleurs résultats historiques : jamais la barre des 3,8 millions de tonnes n’avait été franchie, de même que celle des 200 000 EVP (Equivalent Vingt Pieds. Il s’agit de l’unité internationale de mesure des conteneurs, équivalente à un conteneur de 20 pieds, en anglais : TEU Twenty Equivalent Unit).
Les importations représentent 64 % du trafic de marchandises, les exportations 11 % et le transbordement 25 %. En 2012, l’activité de transbordement a doublé et dépasse le trafic à l’export pour la deuxième année consécutive. Les marchandises diverses conteneurisées constituent la masse principale du trafic (54 %). Viennent ensuite le vrac solide (25 %), le vrac liquide (16 %) et les marchandises diverses non conteneurisées (5 %). Les trafics de vrac liquides et solides sont en baisse, (respectivement – 11 % et – 4 %), par rapport à 2011. Ces baisses témoignent d’un contexte économique difficile. Le trafic de marchandises diverses est en augmentation de 31 %, essentiellement grâce au trafic de transbordement.
Depuis quelques années, le transbordement constitue un enjeu majeur du trafic maritime mondial et notre place portuaire s’est positionnée depuis 2004 sur cette activité. Le transbordement atteint 970 877 tonnes de marchandises, soit une évolution annuelle de + 105 % en tonnage brut et + 83 % en nombre d’EVP. Ce fort développement s’explique par la mise en place de nouvelles lignes à partir d’avril 2012. Le site de Jarry concentre 95 % des échanges, les 5 % restants se répartissent uniformément entre Pointe-à Pitre, Basse-Terre et Folle-Anse (Marie-Galante). Cette répartition demeure inchangée depuis quelques années.
Évolution annuelle du trafic de marchandises 2000-2012 en Guadeloupe
Les
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