Amérique Latine
Étude de cas : Amérique Latine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Doreen Issop • 11 Janvier 2016 • Étude de cas • 2 751 Mots (12 Pages) • 1 044 Vues
[pic 1]
Introduction
Peu de chercheurs se sont intéressés aux flux migratoires en Amérique latine liés aux changements climatiques. Mais ce que l’on sait c’est que les déplacements se font souvent sur de courtes distances avec une forte attraction des centres urbains, et dans le cas de catastrophes soudaines, les déplacements sont souvent de courtes durées. Les migrations environnementales se combinent avec d’autres facteurs migratoires
Ce travail s'appuie principalement sur l'étude réalisée par Kaenzig Raoul et Piguet Étienne qui ont référencé toutes les études liées aux migrations causées par le changement climatique en Amérique latine
- Les études menés sur les migrations liées au climat
- Un phénomène ancien
Le phénomène de migrations climatiques n’est pas un phénomène récent. De tout temps, les populations se sont adaptées au climat et désertaient des espaces peu propices climatiquement à la vie humaine. Ainsi on accorde une place importante aux facteurs environnementaux pour expliquer le déplacement des populations. Grâce au bas niveau de la mer pendant l’âge glaciaire, il fut possible de traverser de le Détroit de Béring pour permettre à des humains d’atteindre l’Amérique. Dès les années 1880, la recherche d’un climat doux et des conditions de vie plus facile sont à l’origine de déplacements de la population.
Mais le milieu du XXème siècle marque un tournant : le climat est l’un des facteurs multiples qui favorisent l’immigration.
Oubliée, cette notion de migration climatique refait aujourd’hui surface compte tenu des estimations publiées par l’ONU en 1990 : « les effets les plus graves du changement climatique seront sans doute ceux sur la migration humaine, car des millions de personnes seront déplacées ». En 1993, Norman Myers estimait le nombre de migrants liés aux bouleversements climatiques à 150 millions de personnes.
Au climat s’ajoutent des aspects politiques, sociaux et économiques.
- Les « migrants environnementaux » au centre de toutes les préoccupations
En 1993, Norman Myers estimait déjà le nombre de migrants liés aux bouleversements climatiques à 150 millions de personnes. Ce nombre est depuis revu à la hausse puisque selon le Norwegian Refugee Council, en 2013, 22 millions de personnes ont dû quitter leurs foyers en raison des catastrophes naturelles, soit trois fois plus de personnes que pour des conflits.
Mais quel terme doit-on adopter ? Doit-on parler de migrants ? Déplacés ? Réfugiés ?
En 2005, un projet de Convention Internationale sur les déplacés environnement avait soumis. L’objectif était de garantir une protection interne et internationale des « déplacés » environnementaux (déplacés liés aux changements, mais ceux qui sont contraint de d’exiler à cause des catastrophes écologiques).
Toutefois, le lien climat-migration n'est pas une vision prônée par tous.
- Une réticence des chercheurs
Les chercheurs s'accordent sur un point : ils reconnaissant la corrélation entre climat et déplacements de population. Toutefois ils restent prudents quant à la quantification des migrants liés aux bouleversements climatiques.
Peu d’entre eux se sont intéressé aux flux migratoires en Amérique latine liés aux changements climatiques. Certains ont estimés ces flux, d'autres pensent qu'une estimation ne serait que le reflet des déplacements migratoires traditionnels. Sur le plan historique, certaines populations ont tendance à se déplacer, sans que ces raisons de déplacements ne soient motivées par le changement de climat.
Par ailleurs on trouve beaucoup plus d’études faites par les américains sur les migrations mexicaines puisque si elles venaient à se produire elles impacteront directement le pays.
- Les changements climatiques en Amérique Latine
Le continent sud-américain a la particularité d'être très hétérogène en termes de climats, de populations et d'écosystèmes. Cette hétérogénéité est liée aux changements climatiques bouleversant certains espaces sud-américains. Nombre d'éléments composant le climat se sont modifiés : les températures, les précipitations ainsi que l'apparition des catastrophes naturelles.
- Les précipitations et les températures
Depuis des décennies, l’Amérique latine est touchée par un phénomène météorologique El Nino, qui revient tous les trois à sept ans.
Cependant, les chercheurs ont observé depuis quelques années une augmentation considérable des précipitations. Ces précipitations accouplées au phénomène d’El Nino mènent à des épisodes d’inondations impressionnantes qui touchent plus particulièrement le Brésil, le Paraguay, l’Uruguay, l’Argentine ou encore certaines régions boliviennes.
[pic 2]Les inondations de 2015 ont été les plus importantes : en tout 170 000 personnes évacuées, 20.000 personnes en Uruguay. 4 morts au Paraguay.
Les autorités ont déclarées qu’il s’agissait « des pires inondations depuis 50 ans »
Photo : frontière entre l’Argentine et le Paraguay (source Le Monde 26 décembre 2015)
Ces épisodes pluviaux provoquent des déficits économiques pour les pays touchés. Mais également des risques sanitaires les habitations sont exposés à des eaux salubres et un taux d’humidité important qui favoriserait la multiplication d’insectes tel que le moustique, qui peuvent être porteur de maladie (malaria, dengue)
D’autres pays, comme le Chili et le Pérou, sont au contraire touchés par la sécheresse où l’on observe une augmentation des températures d’1 degrés Celsius supérieur à la moyenne au cours des quinze dernières années. Les glaciers tropicaux reculent, fondent et perdent de leur surface. Ce réchauffement mène à des carences en eau. Les sècheresses ont obligé les autorités des villes de Mexico et de Caracas à approvisionner les habitants en eau.
...