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Réflexions politiques de Chateaubriand, proposition d’introduction

Dissertation : Réflexions politiques de Chateaubriand, proposition d’introduction. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  14 Octobre 2023  •  Dissertation  •  522 Mots (3 Pages)  •  166 Vues

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Réflexions politiques de Chateaubriand, proposition d’introduction

[ACCROCHE] « J’ai choisi la modération par raison, parce que je crois que le seul système de la modération peut empêcher la France de se déchirer de ses propres mains », écrit Louis XVIII à son favori Elie Decazes. C’est de cette modération qu’est issue le texte fondamental de la Restauration, la Charte de 1814, qui fonde la monarchie retrouvée par la France, document censé ramener une paix perpétuelle pour le pays. [AUTEUR] Voilà pourquoi, Chateaubriand affirme son admiration pour ce système mis en œuvre, qui est pour lui la conclusion naturelle des années troublées. François-René de Chateaubriand (1768-1848) a connu ces années de guerre civile pendant la Révolution. Aristocrate breton ayant rejoint l’armée des émigrés en 1792, il sert un temps sous Napoléon Bonaparte avant de se rallier à Louis XVIII qui le fait pair de France. Le frère de Louis XVI a fait le choix d’instaurer une monarchie parlementaire, par l’octroi d’une charte, document royal par excellence mais établissant une sorte de constitution inavouée, sur le modèle de l’Angleterre. Homme de lettres de grande notoriété, Chateaubriand fait partie des nouveaux hommes forts du régime monarchique restauré. Ses convictions le rendent hostile à un régime qui ferait trop de concessions à l’héritage révolutionnaire. [CONTEXTE] Il a cependant conscience en 1814, alors que la France impériale issue de la Révolution vient d’être vaincue par une coalition des monarchies européennes, que Louis XVIII ne peut pas faire totalement table rase des 25 ans qui le précèdent. En cette fin d’année 1814, malgré sa prudence et sa modération, le roi est critiqué de toute part : les ultra-royalistes, menés par son frère et héritier, pousse pour une radicalisation du régime ; de l’autre côté, les bonapartistes regrettent le soudain abaissement de la France ; la situation économique pâtit du rétablissement des échanges avec la Grande-Bretagne. Dans ce contexte tendu, dans une France à nouveau très divisée, Chateaubriand est un des rares à rester parfaitement loyal et fidèle à Louis XVIII. [NATURE] C’est dans ce sens qu’il écrit ses réflexions politiques, écrits personnels rédigés sur le vif en novembre 1814 mais peut-être destinés à une publication dans un journal, puisqu’il s’agit d’une réflexion visant à convaincre, probablement d’abord ceux qui, dans le camp monarchiste, seraient critiques vis-à-vis du roi. [ANALYSE] L’auteur présente la Charte comme un chef-d’œuvre, d’abord parce qu’elle répond aux aspirations populaires qui se sont affirmées dans la Révolution (l. 1-15) tout en rétablissant la stabilité et la dignité de la monarchie séculaire (l. 16-22). C’est donc à raison qu’il faut, selon Chateaubriand, voir dans la Charte un outil solide d’unité et d’apaisement pour tous les Français (l. 22-37). [PBQ] A travers ces propos, il faut nous demander dans quelle mesure Chateaubriand présente la Charte comme une synthèse parfaite des idéaux politiques qui s’affrontent en France depuis plusieurs dizaines d’années. [PLAN] Dans un premier temps, nous verrons la manière dont il loue les fondements retrouvés d’une monarchie stable. Nous nous intéresserons d’autre part aux concessions révolutionnaires nécessaires à ses yeux de monarchiste modéré. Enfin, notre attention se portera sur l’essentiel à sauver selon Chateaubriand : l’unité des Français.

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