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CM Introduction à la science politique

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Par   •  10 Mars 2015  •  10 072 Mots (41 Pages)  •  1 184 Vues

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Sciences politiques

Prof : Sylvie Barrault. Sylive.barrault@u-psud.fr . L’examen ne portera pas sur les détails du cours. Elle ne veut pas faire de QCM. Elle pose des questions qui sont assez générales pour ne pas nous pénaliser.

Introduction

Notion de politique : elle n’est pas universelle. Il existe beaucoup de régimes sans politique. On va comprendre la fonction du politique dans les sociétés. Le problème dans les sciences sociales c’est que les mots ont plusieurs sens. Les mots des sciences sociales sont des mots ordinaires, il n’existe pas des définitions strictes et scientifiques. Les mots peuvent avoir des sens dérivés. Et des sens différents selon les langues et les périodes historiques. Qu’est ce que ça veut dire politique ? Ça peut déjà être un adjectif, ou un substantif → le sens va varier. La politique ensemble des efforts qu’on fait pour participer au pouvoir ou pour influer sur la répartition du pouvoir. Ca peut être de la politique interne, internationale. Le politique a un sens différent. C’est une vision plus savante et ça va désigner davantage une forme de champ social réglé par une autorité qui monopolise la coercition légitime. Max Weber, Monopole de la contrainte légitime. Quand on par du politique on se demande comment les sociétés sont gouvernés, et comment elles se dirigent. Le mot politique vient du grec, polis → la cité.

Qu’est ce que la cité ? La cité grecque est l’ensemble des citoyens. Dans la cité il y a des femmes, mais elles ne font pas partie du corps politique. Dans la cité il y a des étranger, mais qui ne font pas partie du politique. Il y a aussi des esclaves qui ne font pas partie de la cité, ni du politique mais qui font partie de la ville. La notion de polis (cité grec) est une notion philosophique et juridique et non réaliste. Cette discordance entre la cité et la ville est un problème qu’on va retrouver dans la question de l’espace politique dans l’Islam. Dans l’Islam on a une discordance absolue entre la cité (polis) et le territoire. Le concept de la communauté des croyants (l’Umma) est défini par le fait qu’on est dans la communauté musulmane. Comment peut-on penser un espace juridique défini par une appartenance religieuse et un espace définit par des critères territoriaux ? On a le même genre de problème que la cité grec. Tous les gens qui sont dans la ville ne sont pas dans la cité. L’espace politique n’est pas identique à ‘l’espace territorial. Le politique va désigner l’homme politique et l’espace du politique. La politique est en quelque sorte le mauvais visage du politique→ aspect de combat, de division, de conflit, de bataille, de mêlée…. Le politique est le visage le plus noble. La politique peut apparaître comme le lieu de toutes les perversions morales au sein de l’Etat → la corruption, le clientélisme, copinage…la politique serait le lieu de la bagarre. Le politique c’est le lieu de l’unité, de l’effort commun, de la dignité nationale. Il existe une distinction qu’on les anglo-saxons,

Politics : lutte pour le pouvoir.

Policy : ce mot est précis, c’est la politique au sens de la politique publique → ensemble concertée d’effort de la part du pouvoir pour régler un problème et aboutir à certaines solutions souhaitable. Exemple : la politique agricole, la politique de décentralisation…

Le concept de science politique va poser des problèmes à cause des problèmes de définition du mot « politique ». Cette notion de politique n’est pas une notion éternelle puisqu’il existe des sociétés et des Etats sans politique. A un moment donné la politique a été nouvelle → elle est spécifique. Le degré de politique dans les pays peut être variable. Il existe des régimes apolitiques. Les régimes politiques ont été acceptés par les populations comme des réalités naturelles (non politique). Des réalités transcendantes → pouvoir vient de Dieu, et des réalités banales → cours des saisons, la terre tremble. Les paysans savaient qu’il y avait un roi, et connaissait par fois son nom mais il ne savait pas ce qu’était la notion de politique. Pourtant, les paysans ne perçoivent pas la réalité du politique, il perçoive cela comme une idée extérieure. En France, il existe la théorie du double corps du roi : le roi personne physique vit et meurt, mais le roi en tant qu’institution est constant. Le pouvoir royal n’est pas représenté comme s’incarnant dans une personne, il est d’une autre nature. La domination politique du roi, n’apparait pas comme une domination, elle apparait comme une réalité intangible. Les gouvernés n’essaient même pas d’y aller contre, puisque le pouvoir apparait comme une réalité naturelle & éternelle qui ne les concerne pas. Le roi, le prince, le calife, le pouvoir sont des notions qui ne peuvent pas changer selon les gouvernés auparavant. 2 conditions pour changer de régime :

Pour vouloir changer de régime il faut savoir qu’un autre régime existe, que fait-on si on ne le sait pas ? La comparaison entre le pouvoir politique et l’autorité paternelle prend son sens → on ne peut pas changer de père, même si on ne l’aime pas, comme la manière dont on envisageait auparavant le pouvoir politique. Quand on a un père, qu’on l’ai connu ou non, c’est notre père. On peut refuser els conséquences, mais pas le fait. La plupart des populations ne savent pas. En France, c’est après la renaissance qu’e peu de gens va retrouver l’idée à travers les études classiques qu’il peut exister d’autres régimes politiques que la démocratie. Ils se sont rappelé qu’il existait la république romaine, la cité grecque.

Il faut pouvoir dire qu’on ne veut pas supporter le régime actuel parce qu’un autre régime est meilleur. Exemple : je ne veux pas supporter la royauté, parce que la république est meilleure. Pour arriver à l’idée d’une autre alternative à un régime, il faut ma maturation de la société.

C’est vrai qu’il y avait des rébellions, mais étaient-elles politiques ? Elles remettaient elles en cause l’ordre du pouvoir ? La plupart des rébellions apparaissent comme des rébellions paysannes en Europe, elles sont un mélange de religion et de subversion sociale. Elles visaient simplement à satisfaire des revendications sociales. Les masses rurales se soulèvent parce qu’elles sont dans la misère. L’idée n’était pas de couper la tête au roi, mais d’établir l’égalité et la justice. C’est totalement différent aujourd’hui → exemple : les salafistes dans les pays musulmans. Les salafistes non-jihadiste

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