La révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation

Thème 1 L’Europe face aux révolutions

Chapitre 1 La révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation

Problématique : Comment la Révolution française met-elle en place une nouvelle conception de la souveraineté nationale ?

L’ancien régime est une monarchie absolue où les 3 pouvoirs (législatif, exécutif et judiciaire) ne sont pas séparés et une société d’ordre ou seul le tiers état paie des impôts.

I. La rupture révolutionnaire.

1) Les députés renversent l’absolutisme :

 Confronté à des contestations multiples et à une crise financière catastrophique, Louis XVI annonce en 1778 la convocation des états généraux. Partout, la population se réunit par ordre pour rédiger des cahiers de doléances et élire ses députés.

États généraux : assemblée des représentants des trois ordres du royaume (clergé, noblesse et tiers-état), chargée de conseiller le roi lors d’une crise.

Le 5 mai 1789, les 1139 députés assistent à l’ouverture solennelle des états généraux à Versailles mais leur travail ne peut pas commencer car la question du mode de délibération n’a pas été résolue.

Important : La question du mode de délibération : les votes se feront-ils par ordre, ce qui avantagerait le clergé et la noblesse (car ils se trouveraient unis à deux contre le seul tiers état) ou par tête, (ce qui avantagerait cette fois le tiers-état plus nombreux) ?

Afin de sortir de cette impasse, le 17 juin 1789, les députés du tiers-état arguant (argumentant)  du fait qu’ils sont les élus de 97 % de la nation, se proclament « Assemblée nationale » c’est a dire détenteurs de la souveraineté nationale.

Le serment du je Paume, 20 juin 1789 : le roi refusant d’accepter cette réforme, l’Assemblée nationale fait un nouveau coup de force : réunis dans la salle du Jeu de Paume, les députés prêtent le serment de ne pas se séparer avant d’avoir donné une Constitution à la France. Ils forment donc l’assemblée constituante. Par cet acte, ils affirment leur volonté de fronder une monarchie constitutionnelle.

   Le 27 juin, le roi demande au clergé et a la noblesse de rejoindre les députés du tiers-état, c’est la fin de l’absolutisme.

2) Le peuple renverse la société d’ordres :

  Le 14 juillet 1789, le peuple parisien et les gardes royaux prennent la Bastille, forteresse symbole de l’absolutisme. Cette journée a un retentissement énorme :   le peuple et les gardes nationaux ont fait céder le roi.

Depuis le printemps 1789, des émeutes contre les « droits seigneuriaux » (taxes et corvées) embrasent de nombreuses régions. Durant l’été, les révoltes s’aggravent ; c’est la « Grande peur » qui se propage dans plusieurs provinces et débouche sur des violences contre les seigneurs (châtelains) .

Dans la soirée du 4 août,  afin de ramener le calme, des députés nobles proposent l’abolition des droits féodaux et la suppression de tous les privilèges ; ces décisions, adoptées dans l’enthousiasme, mettent fin à la société d’ordres.

3) La fondation d’une France nouvelle :

La Déclaration des droits de l’homme et du citoyen

voir pages 32-33. Q° p33

Liberté d’expression : floraison de journaux de toutes tendances et création de clubs politiques. Le public assiste aux débats de l’Assemblée nationale.

Dès 1789, des femmes s’intéressent à la Révolution française, quel que soit leur rang dans la société. Par exemple, Olympe de Gouges revendique l’égalité entre homme et femmes (ex : Déclaration des droit de la femme et de la citoyenne) et Madame Roland tient un salon influent et entretient une correspondance politique avec divers acteurs de la Révolution

Mme Roland pages 30 et 31 (Q°1 p 31)

La constitution est adoptée après deux ans de travaux en 1791 et rend officielle une monarchie constitutionnelle qui fonctionne en réalité depuis 1789

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