La laïcité est-elle une contrainte pour la religion

"L'Etat républicain, c'est aussi la laïcité”. Dans ses mots, Jacques Chirac montrait bien que la laïcité est un des principes fondamentaux de notre république. Elle garantit la liberté de conscience et de religion de chaque citoyen dans les limites du respect de l'ordre public. Longtemps à l'origine de nombreux conflits et de guerres civiles dans notre pays et à travers le monde, elle est maintenant codifiée et protégée par nos lois. En effet, La France est l’un des seuls pays à avoir inscrit dans sa Constitution les principes de séparation et de neutralité de l’État avec la loi de 1905 de la Séparation des Églises et de l’État. Malheureusement, la notion de laïcité redevient contestée, et fait de plus en plus débat dans nos sociétés comme notamment sur la question de la laïcité à l’école avec l’interdiction du port de l’abaya dans les enceintes scolaires promulgué par le gouvernement. La notion même de laïcité est remise en question sur ses principes et ses contraintes, notamment à l’international où elle n’a pas la même définition chez les britanniques et aux Etats Unis où même le président prête serment sur la bible lors de son investiture. Elle est même considérée comme moins stricte qu’en France. On pourra donc se demander si la laïcité dans notre pays limite telle la pratique et aux croyances religieuses. Nous verrons dans un premier temps que la laïcité, encadrée par la loi, nous protège. Puis, nous aborderons le fait qu’elle est aussi davantage une contrainte. Nous terminerons en exposant que depuis quelques années, la laïcité n’a jamais été aussi présente que dans le monde du sport.

La laïcité est un principe constitutionnel. Elle est encadrée par la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’Etat. Elle établit donc la neutralité de l'État à l'égard de tous les cultes et elle garantit la liberté de culte pour chaque individu, donc la liberté de conscience et d’expression sans que l’Etat n'impose ou ne favorise une religion en particulier. La laïcité prend donc le chemin inverse de toute notre histoire, où le catholicisme était la pièce maîtresse de l'État et du royaume de France. En effet, la religion catholique avait une place très importante dans la gouvernance du Royaume notamment sur la désignation du roi. On disait que le roi était choisi par Dieu et qu’il était son représentant sur Terre en détenant des droits divins. Les bras droits des rois étaient souvent des cardinaux comme Richelieu ou Mazarin, et que même dans la pyramide hiérarchie sociale, les hommes d’églises étaient classés dans la partie haute. L'Église avait donc emprise sur la gouvernance du pays, et elle a fait en sorte d’exclure toute autre religion. On peut prendre exemple sur la période de la Sainte Barthélemy où pendant 36 ans, Catholique et Protestant s'affrontent créant des guerres de religion effroyables à l’intérieur de l’Etat. On remarquera que l'édit de Nantes (1598) fut un premier pas vers la laïcité en mettant fin aux massacres avec un texte de tolérance, avec une liberté de conscience des protestant mais avec une liberté de culte limitée notamment à Paris.

Si l'État veut demeurer laïque et protéger sa population, alors il doit le faire dès l’éducation de sa jeunesse. C’est pour cela que le gouvernement adopte en 2004, une charte de la laïcité à l’école dans le but de protéger les enfants. En effet, la charte vise à garantir essentiellement un environnement de travail neutre sur le plan religieux en interdisant par exemple à l’enfant la tenue d’un signe religieux s' il en fait usage dans le but de démontrer son appartenance à une communauté religieuse. Ce texte sur la laïcité permet donc d’offrir aux enfants un cadre de travail libre de toute influence favorisant l’égalité et le respect des différences. leur propre émancipation intellectuelle pour

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